NIS America continue de prouver son envie de proposer au public européen de nombreux titres dits « de niche » pour éviter aux amateurs de devoir passer par l'import tout en offrant aux nouveaux-venus la chance de s'essayer à des expériences moins communes que du FPS&co. Du moins, s'ils en ont le courage.
Les connaisseurs le savent, les titres internes de l'éditeur n'offrent généralement pas le scénario de la décennie, l'ensemble tournant souvent autour d'une histoire prétexte pour balancer quelques personnages hauts en couleurs, des dialogues teintés d'humour et tout simplement une bonne ambiance. C'est de nouveau le cas dans
The Guided Fate Paradox avec dans les faits un personnage principal qui va avoir la chance de devenir dieu en gagnant pour la première fois à la loterie (original comme lot), avec possibilité d'exaucer les vœux du peuple, sachant que chacun est une sorte de mini-histoire au cœur du vrai scénario. Ça, c'est la forme. Le fond lui se résume à enchaîner des donjons garni d'étages en case-par-case façon
Shinen the Wanderer ou les divers
Pokémon Donjon Mystère, avec toujours un aspect aléatoire à ceci-près que la vue adoptée est la 3D isométrique. Ceux qui ont joué aux séries précités connaissent donc le principe : chacun de nos « pas » enclenche une sorte de tour. Si vous avancez, chacun des ennemis bouge d'autant de pas dans l'étage, et il faut donc à partir de ça prendre en compte l'architecture de chaque endroit pour éviter de vous retrouver bêtement encerclé (lorsque vous attaquez, chaque action compte également pour un tour).
Ultra simple à prendre en main si on oublie le fait que la traduction FR est comme d'habitude passée à la trappe, le titre ne donne également aucune chance au quidam qui chercherait à progresser comme un bourrin. On comprend certes vite à quoi s'en tenir avec le besoin constant de faire progresser uniquement les stats et avantages de son perso ainsi que son équipement, chaque nouveau donjon nous faisant revenir au niveau 1, mais les expéditions n'offrent aucune pitié puisque « mourir » (si on peut appeler ça ainsi) n'offre aucun retour à la dernière sauvegarde mais nous fait perdre la moitié de notre argent et, surtout, l'intégralité de notre équipement. Le drame. On peut certes contourner le malheur en mettant notre pécule à la banque dès le retour en ville mais il y a de quoi rager à chaque fois, surtout que chaque pièce d'équipement (visible à l'écran, une bonne chose) octroie de nouvelles capacités. Heureusement, le loot est constant et on retrouve donc rapidement de quoi combattre efficacement, tout en comprenant que le titre fait appel à la prudence, quitte à délaisser le cœur du jeu pour revenir arpenter d'anciens donjons à la chaîne en vue de booster nos capacités. Une habitude chez
Nippon Ichi, rendant de nouveau le trip chronophage, sans qu'on sache vraiment si on en verra le bout vu la durée de vie.
Les plus | Les moins |
+ Esthétiquement mignon
+ Le système de jeu béton
+ La durée de vie
+ Le challenge | - Les moins courageux peuvent fuir
- Trop de bla-bla
- Tout en anglais |
Conclusion : Pas de grande prise de risque avec The Guided of Fate Paradox qui reprend l'essentiel des qualités du genre pour caresser dans le sens du poil n'importe quel fan qui passerait dans le coin, tout en larguant d'office le reste des joueurs par une très grande difficulté et, routine, l'absence de traduction. Vous savez à quoi vous en tenir.