Il est sorti ! Non, nous ne parlons pas de Final Fantasy VersusXIII ou The Last Guardian qui tentent chacun de voler le record de Duke Nukem Forever, mais bien de Silent Hill : Book of Memories, première arlésienne de la PlayStation Vita. Un spin-off donc, ce qui n'a rien d'étonnant vu le support, qui a fait frémir les fans du monde entier dès son annonce mais pas dans le bon sens du terme. On reprochait à Resident Evil 6 d'avoir définitivement effacé l'aspect survival-horror pour du TPS brutal ? Konami va plus loin en jouant la carte du hack'n slash. Really ?
Oui dès l'annonce, il fallait un minimum de bon sens pour voir dans cette approche un mauvais jeu qui jouerait uniquement sur son nom pour placer un titre peu ambitieux sur une machine qui a pourtant toutes les capacités requises pour offrir un « vrai » épisode. Seulement, quelques retours sur les démos de salon laissaient entendre un jeu un minimum bon, une surprise même oserait-on dire. Et puis avec WayForward aux commandes, même s'ils ne sont pas trop habitués à ce genre de jeu, on pouvait donc avec espoir. Espoir d'ailleurs bien présent en début de partie. Certes, hack'n slash oblige, on met de coté le scénario incroyablement basique pour s'attarder sur la (rapide) création de son personnage sans charisme et se lancer directement à l'assaut du premier niveau.
Damned, mais c'est effectivement sympathique à jouer ! On dirige donc notre personnage dans un niveau fait de plusieurs salles reliées entre elles par de petits couloirs. Le niveau demandera de trouver une poignée d'orbes à éclater (provocant l'apparition d'ennemis à dézinguer), ce qui, une fois fait, vous permettra d'ouvrir une porte non sans résoudre une petite énigme au préalable, dont l'indice est également caché dans une des salles. Une fois l'énigme résolu, on passe au niveau suivant. Le gameplay s'avère très simple à prendre en main malgré l'impossibilité de bouger la caméra et on a aucun mal à enchaîner les ennemis avec une arme dans chaque main (blanche ou à feu), voir une plus imposante devant être tenue à deux mains. Lock, protection, esquive... Bref, on retrouve les fonctions classiques du genre avec même de super-attaques à débloquer et des pouvoirs s'octroyant en ramassant le sang des ennemis, sachant que le sang rouge privilégiera les attaques massives tandis que le blanc offrira des magies de soins. Seul problème : il faudra à chaque fois effectuer un choix.
Mais très vite, de nombreux problèmes nous éclatent en pleine figure, comme l'absence de loot (ramassage d'objets qu'on stock dans notre sac à dos pour la revente), les armes se brisant au bout de plusieurs coups, sans si vous possédez un kit de réparation sur vous. Il y a bien un magasin à chaque niveau et si certains achats se montrent intéressants, il est frustrant de ne passait que trop rarement par la case vente vu qu'on a de toute manière absolument rien à vendre. Embêtant quand on parle d'un hack'n slash. Mais ce qui porte le plus préjudice au jeu vient d'un détail qui ne pouvait pas être remarqué dans une preview ou une pauvre démo jouable de quelques minutes : le jeu est incroyablement répétitif.
Vous avez bien lu ci-dessus la façon dont on termine un niveau ? Sachez qu'il en sera de même sur les 99 autres proposés dans le jeu : des salles avec orbes à détruire, un indice, une énigme et au suivant. De temps à autres, une salle un peu space (où nos actions détermineront la fin du jeu) ou un boss tenteront de casser la routine mais bien de bien folichon. Certains diront que c'est le genre qui veut ça mais il manque de nombreux points justement propres à la concurrence, comme le loot déjà évoqué ou les quêtes annexes. C'est dommage car le titre n'est jamais véritablement mauvais et offre quelques bonnes idées comme l'utilisation de la lampe pour repérer les objets cachés dans les meubles, mais qui en contrepartie attirera plus rapidement les ennemis vers vous (comme dans plusieurs épisodes canoniques). Heureusement, le tout peut se parcourir en coopération jusqu'à quatre, rehaussant légérement l'intérêt même s'il y avait probablement matière à faire bien mieux, quitte à briser davantage l'essence d'une saga déjà bien molestée.
Conclusion : Sans être non plus la daube attendue, Book of Memories manque clairement d'ambition pour briller au panthéon des hack'n slash, la faute à une formule qui ne fait que se répéter dès le deuxième niveau et l'absence de bases pourtant propres au genre. Le manque de concurrence poussera peut-être les fans à craquer, en attendant des jours meilleurs.
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