Les jeux Harry Potter s'étaient montrés potables durant les premières adaptations, avec même quelques surprises sur Game Boy Advance. Depuis, la qualité a sombré lentement mais EA a plus d'un tour dans sa manche et décide de revoir entièrement le gameplay avec cette première partie du septième opus. Une bonne solution ?
Le septième roman étant un peu plus axé action, les développeurs ont eu la (bonne ?) idée de délaisser l'exploration habituelle de Poudlard et ses alentours pour se consacrer à une succession de niveaux, classique mais généralement efficace. Sauf dans ce cas précis. En effet, vouloir reprendre la jouabilité des gros TPS tels
Gears of War ou
Uncharted était plutôt bien pensé vu le background, encore aurait-il fallu offrir une jouabilité correcte. En bref, on se retrouve avec les tares habituelles de la plupart des adaptations de bas niveaux, à savoir un gameplay qui souhaite reprendre les standards sans arriver à percer, la faute à un manque de renouvellement, rendant le tout rapidement répétitif, et surtout une jouabilité trop approximative que ce soit dans les déplacements, les couvertures ou les tirs à la baguette.
Le jeu n'est pas foncièrement difficile mais s'avère rapidement énervant, surtout que les seules « surprises » manquent d'intérêt. Dans l'ordre, on trouvera des missions d'infiltration qui ne vont pas plus loin que le combo « revêtir la cape d'invisibilité, courir, se planquer quand elle est déchargée, attendre qu'elle se recharge, courir…», et ce jusqu'à la fin du stage. On a également droit à quelques défis bizarrement obligatoires au milieu de certains niveaux, qui n'ont aucun intérêt pour l'histoire et qui demandent généralement de délivrer quelques moldus. Enfin, sachez que la version Xbox 360 propose une poignée de mini-jeux via Kinect, jouable à deux, mais qui là encore ennuient rapidement. Jouer du rail-shooter aurait pu détendre, si la reconnaissance ne s'était pas montré aussi moyenne. Décidément… C'est dommage car il y a quelques efforts sur la fidélité des décors et sur l'histoire assez bien mise en avant (malgré des cinématiques justes potables et généralement mal compressées) mais pour le reste, on préféra le bouquin ou le film aux quelques heures demandées pour terminer cette avant-dernière aventure.
Cette première partie d'Harry Potter 7 tombe dans les limbes des adaptations faciles et sans grand intérêt. Difficile d'avoir aujourd'hui la plus petite once d'espoir pour le grand final qui débarquera quelque part en 2011.