Sans comprendre trop pourquoi, Molyneux et ses équipes n'ont jamais souhaité porter
Fable II sur PC. Il n'est jamais trop tard comme dirait l'autre mais non,
Lionhead utilise la technique de l'oubli et balance directement un portage du troisième épisode, sept mois après la version Xbox 360, ce qui n'est jamais très malin commercialement parlant, surtout qu'on a du coup bien du mal à voir à qui s'adresse cette version dites ultime à l'heure où
The Witcher 2 occupe bien des fans du genre.
Pour les intéressés, sachez tout de même qu'il n'est pas forcément utile d'avoir fait le deuxième épisode pour apprécier l'aventure. L'histoire se vit comme un one-shot mais on perdra en revanche les nombreuses références, que ce soit le lien vers notre père (ou notre mère, selon vos choix fait dans
Fable II), le retour de têtes connues et même certains décors qui ont complètement évolué et font resurgir un brin de nostalgie aux connaisseurs, pour peu qu'on ouvre l'oeil. En revanche, inutile de nier que l'aspect technique a été amélioré, comme promis, avec des décors bien plus fins mais une présence récurrente de ralentissements et de bugs, marque de la série. S'il ne s'agit pas du plus beau jeu PC, loin de là, certains décors et effets de lumière parviendront à flatter la rétine pour peu que vous ayez une bonne bécane. Signalons également une compatibilité 3D, toujours agréable pour ceux qui sont équipés.
Pour ce qui est du gameplay, le jeu n'a pas vraiment changé. Il s'agit toujours d'un jeu d'aventure découpé en deux parties : la première proche du précédent épisode où on enchaîne les quêtes sur fond de levée d'armée pour déloger votre frère, roi-tyran d'Albion, tandis que la seconde vous pose justement sur le fameux trône où vous allez devoir prendre de grandes décisions au sujet du royaume, et en passant tenir les promesses faites à vos compagnons. Le principe est plutôt bien fichu puisque toute « bonne » action diminuera la réserve d'or du royaume, tandis que les mauvaises vous feront gagner du pécule au risque d'être mal vu par le peuple. Exemple : une usine vous fera gagner davantage d'argent si vous y employiez des enfants mais votre bonne conscience vous demandera peut-être de faire fi de ces revenus pour transformer le tout en une belle école. Après, tout dépend de votre manière de jouer. Si vous êtes du genre à prendre votre temps lors de la partie « aventure », du genre à tout fouiller et surtout vous construire un empire immobilier qui vous rapporte rapidement un max, l'argent ne sera plus un problème une fois roi et vous pourrez enchaîner les bonnes décisions tout en restant blindé.
Finalement, les principaux changements de cette version PC viennent de deux ajouts coté gameplay : la possibilité de tirer tout en se déplaçant (sympathique mais peu utile compte-tenu de la facilité générale) et surtout une option pour réparer directement toutes les maisons possédées, une énorme aubaine tant on perdait du temps à ce niveau sur 360. Scandaleux par contre de noter qu'avec un tel retard, aucun des principaux DLC ne soit inclus, particulièrement l'excellent
Traitor's Keep qui offre la véritable fin de l'aventure.
Conclusion : Face à une arrivée aussi tardive, on s'attendait à mieux concernant cette version PC de Fable III. La concurrence, le manque de bonus et surtout l'absence du deuxième épisode qui empêche du coup les clins d'œil en font un titre loin d'être obligatoire sur ce support, où on préférera sans mal s'adonner à un Witcher 2.
Trailer de lancement de la version Xbox 360.