Succès tonitruant sur sa terre natale, la saga
Dragon Quest Monsters Joker sur
Nintendo DS peine un peu à franchir notre territoire comme le montre cette suite qui débarque en Europe 18 mois après sa sortie japonaise. Il faut savoir être patient. Un tel retard s'avère pour le coup problématique pour la mise en avant du produit à l'heure où la
Nintendo 3DS a bien l'intention de réussir son premier noël et il faudra donc voir si ce nouveau bébé de
Square Enix a les épaules et suffisamment de nouveautés pour nous faire repasser à la caisse.
Ceux qui s'attendent à un nouvel épisode classique de la saga
Dragon Quest peuvent rebrousser chemin (en courant). Ici, point d'aventure et donjons classiques même si le titre dispose évidemment d'un petit scénario mettant en avant les plaisirs de la découverte de lieux inconnus. Assez court en ligne droite (mais difficile pour le coup), ce spin-off ne doit comme d'habitude son salut qu'à son principe même de capture de monstres. Apparu assez tôt dans la saga principale, la capture et élevage d'ennemis en tout genre a rapidement eu droit à une série annexe dont voici le dernier représentant, en Europe du moins. Le principe est simple : il suffit d'arpenter les différentes zones du jeu dans des décors en 3D de très bonne facture pour le support et de toucher un ennemi se baladant pour le combattre et le ramener sous son aile. A l'instar de Pokémon, le héros principal ne sort pas vraiment les mains de ses poches, préférant laisser les bestioles se broyer la face entres elles. Vous comprendrez rapidement que le but est de se constituer rapidement une équipe de choc au fur et à mesure de votre avancée mais
Monster Joker 2 s'avère une fois de plus suffisamment profond pour hypnotiser l'amateur malgré la relative répétition de l'ensemble.
Car il ne suffit pas de chopper des ennemis et de les faire combattre pour avancer, ou alors vous n'irez pas bien loin. Le cœur du gameplay réside dans la fusion permettant d'obtenir des créatures bien plus puissantes (de F pour le rang le plus mauvais à SS). La plupart des créatures peuvent être fusionnées avec n'importe quelle autre, il suffit juste de trouver les bonnes combinaisons et surtout d'attendre le bon moment. Car oui, si « accoupler » deux monstres de type F est susceptible de vous donner quelque chose de plus balaise, il est conseiller de d'abord les faire leveler un peu en tournant en rond pour booster les parents et ainsi obtenir une descendance aux attributs plus puissants, qui elle-même devra être boostée avec un autre pour à nouveau les fusionner et ainsi de suite. Dans son genre, le titre excelle avec pas moins de 311 bestioles à recruter dans les diverses zones (maintenant sujettes à la météo) mais évidemment, les moins patients risquent de se lasser assez rapidement. Une question de goût donc.
L'une des principales nouveautés de cette suite vient de l'arrivée d'un mode Wi-Fi. Il sera toujours possible d'affronter des amis en local mais les combats en ligne apportent un petit plus pour peu que vous trouviez un adversaire. De plus, il est possible de placer votre équipe sur les serveurs pour la laisser combattre en IA avec votre console fermée, une manière de récupérer quelques bonus. Enfin, on notera que le titre propose plus ou moins l'équivalent d'une option StreetPass avec possibilité de laisser sa console en veille pour récupérer une équipe adverse dans la rue et l'affronter ensuite chez soi pour tenter de capturer de nouveaux membres. Bien sûr, selon l'endroit où vous habitez, vous aurez davantage de chance de gagner quelques euros à l'Euromillion que de croiser un inconnu possédant le jeu qui aura penser à prendre sa DS avec lui, en veille qui plus est. Dernier point à signaler : il est dommage que vu l'attente,
Square Enix n'ait pas directement proposer la version
Professional, bien plus riche en contenu et qui pour le coup a bien peu de chances d'arriver un jour sur nos terres.
Conclusion : Pas d'édition Professional mais une version simple qui reste susceptible d'attirer les fans pour son contenu déjà bien conséquent, de quoi satisfaire l'amateur de collection et de level-up. Un scénario plus poussé et davantage de renouvellements dans les situations auraient pu ouvrir la série à un plus large public.