Plus que reconnu dans le milieu après l'incroyable Dead Space et le sympathique Dante's Inferno, Visceral Games a profité du planning assez calme de janvier pour placer les nouvelles aventures d'Isaac Clarke. Le titre avait beau faire parti des Most Wanted de ce début d'année 2011, les développeurs avaient tout intérêt à ne pas tomber dans le vice de la suite facile qui touche bon nombre d'équipe. Autant le dire de suite, Dead Space 2 ne balancera pas la même claque son prédécesseur. Les raisons sont multiples et on va y revenir, mais une fois le jeu terminé (dans une bonne difficulté pour vraiment apprécier le tout), on notera tout de même qu'on a pris son pied comme il faut, et c'est bien l'essentiel. Analysons donc de ce nouvel épisode qui a déjà dépassé les ventes du premier.
A l'instar de ces héros qui, quoi qu'ils fassent, sont d'une manière ou d'une autre reliés à leurs pires ennemis, Isaac va devoir faire face à une nouvelle menace Nécromorphes. Les événements de la station USG Ishimura n'étaient qu'un début et la destruction du monolithe n'a pas permis d'éradiquer la race mutante, loin de là. Toujours hanté par le souvenir de sa femme morte, notre pauvre gars n'aura donc pas le temps de souffler au cœur de la station méduse, véritable petite ville installée confortablement sur Titan, l'un des satellites de Saturne. Évidemment, on se passera de conter le scénario qui de toute manière ne surprendra personne, pas même les fans du premier opus. On est clairement ici dans un style série B, mais on regrettera surtout l'absence de charisme des protagonistes secondaires qui passeront de toute manière leur temps à mourir de façon atroce. Seul Isaac gagne un peu en personnalité, logique vu que l'homme a maintenant droit à un doublage, l'occasion de balancer quelques répliques bien sentis mais qui volent rarement très haut.
Les premières minutes sont l'occasion de s'apercevoir que les développeurs jouent toujours aussi bien sur la mise en scène, dont on évitera de décrire les meilleurs moments, mais sachez qu'on touche au sans-faute, idem coté graphismes. La bande-son n'est pas en reste, avec des musiques toujours aussi discrètes pour parfaire l'ambiance, des bruitages parfaits et enfin des doublages français convaincants, bien que légèrement caricaturaux par moment. L'ennui, c'est que dans cet océan de bonheur, le jeu est incapable de nous faire flipper, véritable drame pour un survival-horror. En gros, si vous avez déjà retourné les premiers Resident Evil et Silent Hill, complétés par la suite par du Project Zero et/ou du Siren, vous n'aurez que rarement peur, à l'instar du premier finalement. Les véritables sursauts se comptent sur les doigts d'une main et seul les derniers chapitres parviennent à insuffler une bonne pression, pour peu une fois encore qu'on y joue dans une difficulté adaptée.
Du coté du gameplay, le tout se montre finalement assez proche du premier épisode. On arpente des endroits plus ou moins grands pour shooter du nécromorphes, avec bien de temps à autre quelques petites énigmes qui ne nous bloqueront jamais longtemps. Les affrontements sont d'ailleurs similaires avec l'obligation de viser juste pour démembrer les ennemis. Ces derniers n'ont de toute manière pas beaucoup changé et il faudra avancer un peu pour découvrir quelques nouveautés comme les cracheur de billes paralysantes ou les fichus bébés explosifs. Au fait, en parlant de démembrements, sachez que les coups au sol pour achever les créatures (ou pour vous amuser à les transformer en puzzles) sont dorénavant beaucoup plus rapide.
En revanche, on a droit à quelques armes inédites, aussi agréable que dévastatrices. Si le jeu est encore une fois parfaitement faisable avec le Cutter de base (une fois bien amélioré avec les habituels points de force), on ne rechignera pas face au lanceur de mines de proximité, ou encore le lance-harpon diablement efficace, surtout couplé à son attaque secondaire qui lance une salve électrique. Le trancheur est également remanié au niveau du tir secondaire puisqu'il peut maintenant lancer une boule d'énergie qui explose au bout de quelques secondes. Ne restez pas à coté ! Un dernier mot, et pas des moindres, concernant la gravité zéro. Souvenez-vous, dans le premier épisode, ces phases étaient loin d'être extraordinaire avec des déplacements d'un mur à l'autre. Maintenant, c'est liberté totale sens problème de jouabilité, permettant de nouvelles énigmes (entres autres).
Bref, l'aventure se montre véritablement haletante d'un bout à l'autre, et demandera de 8 à 12h la première fois, selon le mode de difficulté choisi. Visceral Games a un peu poussé la durée de vie, avec la possibilité de refaire les modes les plus difficiles en gardant l'intégralité de son arsenal (armure, arme, points de force, argent), toujours utile. Mais le principal challenge réside sans conteste dans le mode Fou Furieux. Ici, il s'agira de refaire l'aventure avec l'équipement remis à zéro, avec des munitions très limités le long de la partie, le tout avec seulement trois sauvegardes d'un bout à l'autre (que vous choisirez d'effectuer quand vous le souhaitez), et bien entendu sans le moindre checkpoint ! Seule la version Xbox 360 a droit à un checkpoint aussi caché que salvateur : lorsque vous changez de DVD. Petit ouf de soulagement : les ennemis tournent quant à eux sous la difficulté dite « normale ». Encore heureux. Notons que la version limitée sur PS3 a droit à un bonus de taille : le portage HD du shoot sur rail Extraction.
On terminera malheureusement le tout par quelques points noirs. En premier lieu, les quelques options façon arnaque qu'Electronic Arts s'est chargé de rajouter pour englober le tout. On notera en premier lieu l'arrivée dès la sortie de trois packs d'armes/armures à un prix faramineux (5 euros le pack !), Des packs qui constituent surtout à nous permettre de télécharger une clé, le tout étant déjà présent sur la galette... A ce propos, on notera l'inutilité totale de ces objets bonus qui ne font que rajouter des pourcentages minimes (style +5%) sur la puissance, le rechargement ou l'armure. Il suffit de ne pas les télécharger direz-vous. L'ennui, c'est que l'éditeur s'est bien gardé de décrire le contenu de ses packs dans la boutique du jeu, donc soyez-prévenu.
Second point qui fâche : le code à usage unique pour le jeu en ligne. Si on vous a prêté le jeu ou que vous l'avez acheté en occasion, vous devrez débourser 10€ pour accéder à l'intégralité du multijoueurs. C'est cher, mais vous pouvez éviter le tout pour une simple raison : le mode en ligne est d'une pauvreté affligeante niveau intérêt. En bref, vous faites face à un Left 4 Dead du roumain où vous jouez à quatre contre quatre sur des maps minuscules. Les humains doivent remplir des objectifs, les nécromorphes sont chargés de les en empêcher. Limité en modes comme en contenu, le multi a donc de grandes chances de se retrouver déserté d'ici quelques mois (semaines ?). Bref, ça sent la commande express d'EA et Visceral Games ne s'y est d'ailleurs pas trompé : il n'y a aucun succès/trophées pour le multijoueurs. Éloquent.
Le studio Visceral Games assure de nouveau avec un Dead Space 2 qui se montre être l'un des indispensables de ce début 2011. Si certains lui reprocheront le manque de nouveauté, il faut reconnaître que l'aventure reste diablement efficace, au point d'être presque attristé une fois le jeu terminé. Pas de bol, ce n'est pas le multi qui arrivera à nous tenir quelques heures de plus...
Si le 1er épisode avait déjà mis la barre très haute en matière de survival bien stressant, sa suite ne perd rien de son aspect survival, et se voit magnifiée par des séquences plus orientées action de haute volée. Dommage que le scénario soit moins marquant et que le multi, original, soit trop limité en terme de contenu. Heureusement, l'aventure est stupéfiante et vous gardera accroché au siège jusqu'au final épique! Visceral continue à nous fairte vibrer! à quand le 3?
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