Cela faisait longtemps que les rumeurs l'annonçaient, Tomy l'a fait. Cette fin d'année voit enfin l'arrivée, en Europe, d'un titre Naruto sur consoles Gamecube. Cependant, que les fans calment leurs ardeurs, ce Naruto Clash of Ninja revient de loin. Explications.
La demi-teinte s'affiche déjà avec cette petite phrase choc : « L'entraiement est termin, la bataille commence ! », au dos de la jaquette, laissant présager une adaptation rapide, à l'arrache, on ne se relit même pas, on se dépêche, c'est cadeau pour les petits Européens. Et pourtant, cette hâte, assurément maladroite, n'a absolument rien d'excusable. Et pour cause, ce Naruto Clash of Ninja est en fait bien plus connu, par les amateurs d'import, sous le nom de Naruto Gekitô Ninja Taisen 2, sorti au Japon il y a tout juste… trois ans. Donc, c'est mieux que rien, diront certains, mais c'est surtout dommage de passer à côté d'une adaptation du quatrième opus, bien plus abouti en tout point. Bref passons. Car si le choix de l'opus à éditer reste discutable, force est de constater que ce Naruto Clash of Ninja porte plutôt bien son âge. Affichant toujours des graphismes en cel shading de grande qualité et une animation furieusement dynamique, le titre de
8ing compte parmi les plus réussis de sa catégorie, tous supports confondus. On notera, toutefois, quelques légères baisses de framerate en mode Combat Ombre, dans lequel jusqu'à huit protagonistes (dont sept I.A.) s'échangeront des politesses simultanément… pas si mal. Le gameplay, quant à lui, n'a rien perdu de sa superbe, et cela reste un plaisir d'enchaîner les combos, autant pour le néophyte que pour l'expert, féru d'enchaînements à n'en plus finir. Côté son, on a échappé au pire, puisque seuls les textes ont fait l'objet d'une traduction (en français tout de même), et que de ce fait, les doublages japonais persistent et signent, comme à l'accoutumé, par leur excellence et leur présence (certains ont tout de été supprimés, pour le bien de l'adaptation). En contrepartie, on regrettera toujours des thèmes musicaux pas très inspirés, aux sonorités typiques, mais bien en deçà de l'adaptation animée du même manga. Enfin, tout cet étalage de technique ne serait rien d'autre que du vent, s'il ne devait pas servir une ribambelle de possibilités de jeu. Ainsi, le joueur pourra compter sur un mode Histoire, pas très poussé, mais assez fidèle à l'œuvre originale, les habituels Arcade, Survival et Time Attack, deux types de Versus (en un contre un, ou à quatre simultanément), un mode Entraînement, ou encore un Combat Ombre, utile pour amasser une petite fortune. Cette dernière s'avérant, d'ailleurs, indispensable pour qui souhaiterait débloquer les vingt persos jouables, via la boutique d'Anko. Pour finir, comptez donc sur une vingtaine d'heures de combats déchaînés avant d'avoir la main mise sur tous les bonus, et ainsi boucler promptement une partie purement solo, dont on tarde à en voir le bout. Une durée de vie qui se voit facilement doublée, voire triplée grâce aux différents modes multijoueurs, qui se posent aisément en incontournables.