Blockbuster cinématographique de ce début de juillet 2007, le cinquième épisode de la aujourd'hui culte série Harry Potter s'apprête à dévaster bien des choses sur son passage et comme de rituel, un gros film = une adaptation vidéoludique, on accueille donc sans surprise un énième volet sur console. Soyons franc, les jeux Harry Potter n'ont jamais été de petites bombes en matière d'intérêt mais les développeurs parvenaient tout de même à remplir le minimum syndical pour un soft à licence, ce qui est aujourd'hui une prouesse quand on jette un œil chez la concurrence.
Harry Potter et l'Ordre du Phénix reste dans la continuité et plaira donc aux fans qui pourront ici visiter la quasi intégralité du château de Poudlard à la recherche de diverses quêtes principales, comme secondaires à l'intérêt parfois discutable mais permettant une belle immersion dans l'univers de la saga. Une sorte de GTA-like donc, sans véhicules ni tabassages gratuits de pauvres passants, qui tente de renouveler la série mais qui sonne aussi l'arrivée de nouveaux défauts qui en feront rechigner plus d'un. La caméra est toujours abjecte, la jouabilité assez limite à cause des déplacements un poil trop rapides et une technique assez faiblarde, autant dans les décors que dans la modélisation, ce qui rend la chose encore plus préjudiciable ici sur Xbox 360 que sur Wii. De plus, offrir un vaste terrain de jeu est une chose, donner l'envie d'y traîner les pieds en est une autre. Très loin d'un
Canis Canem Edit, les quêtes sont pour la plupart sans grand intérêt pour les plus vieux et les non-fans : assez faciles et plutôt molles (retrouver des sécheurs, aider vos amis, etc.), on les exécute sans véritablement y prendre goût, histoire surtout d'y récolter quelque chose et d'essayer de ne pas boucler le jeu trop rapidement. En bref, on s'ennuie de faire des dizaines d'allers-retours aidés par une carte impossible à déchiffrer pour le commun des mortels, et ce n'est pas le système de sorts qui éveillera notre intérêt à cause d'une reconnaissance aléatoire au joystick. Evidemment, le succès sera inévitablement au rendez-vous et, évidemment encore, seuls les plus jeunes fans vont jubiler car, excepté une bande son de qualité et une durée de vie potable, pas grand-chose ne justifiera l'acquisition du titre pour les autres.