La chute semblait inévitable mais qui aurait pu penser qu'elle arriverait avec une console aux principes axés essentiellement sur le fun. Pour ceux qui ne comprendraient pas trop ce qui se passe, apprenez que
Mario Party 8, unième suite de la référence en matière de party-games, a réussi à décevoir. Bien plus que d'habitude d'ailleurs, puisque les derniers opus commençaient à pédaler un peu dans la semoule à cause d'un manque de renouvellement et l'absence de correction des défauts présents depuis le premier épisode. Le principe est toujours le même : quatre personnages évoluent dans un plateau de jeu à coup de dès en tentant de récolter un maximum de bonus en évitant les nombreux pièges et, à la fin de chaque tour, de gagner si possible un mini-jeu aléatoire permettant d'acquérir de nombreuses pièces qui serviront ensuite à l'achat d'étoiles, source obligatoire pour la victoire. La formule reste bonne et les nouveaux plateaux sont suffisamment tordus pour permettre quelques bons retournements de situation qui feront hurler les mauvais perdants (ou les malchanceux, c'est selon). Le problème vient des mini-jeux eux même et plus particulièrement du gameplay qui tourne autour. Forcement axés vers la Wiimote, ces derniers n'exploitent jamais réellement l'objet en question et se contentent par exemple de petites phases de shoot à la
Time Crisis du pauvre ou pour la direction de véhicules comme l'a déjà exploitée une bonne partie des développeurs sur Wii.
Exit donc l'inventivité de
WarioWare : Smooth Moves et l'ingéniosité des épisodes précédents. Le tout se montre basique, trop basique et vise encore une fois le très grand public découvrant la console, un problème décidément récurrent sur Wii. Les habitués de la série se sentiront donc lésés, d'autant que plusieurs points forts ont disparu comme le jeu à huit joueurs ou le mode scénario qui, s'il se montrait simple, permettait au moins au joueur solo de patienter avant l'arrivée des copains. Au lieu de cela, un mode défi peu passionnant et se déroulant en VS, et quelques autres modes secondaires comme l'Extra qui permet de profiter de quelques jeux supplémentaires, exploitant cette fois le Nunchuk. Pas de quoi se tortiller de joie et une sincère déception pour ceux qui voyaient en
Mario Party 8 le messie de la machine en attendant l'artillerie lourde de la fin d'année.