Embarquez de nouveau avec Luffy et toute sa troupe dans une toute nouvelle aventure sur Playstation 2. Nouvelle ? Les détracteurs diront probablement One Piece Grand Battle 1.5 et ils n'auront probablement pas tort. Voyons cela.
One Piece, tout le monde connaît ou presque. Véritable cataclysme dans l'univers du Shönen à l'instar de Naruto, le bébé d'Eiichiro Oda s'imposa rapidement comme une des références du genre, ouvrant logiquement la voie à moult produits dérivés dont le jeu vidéo fait bien entendu partie. Les premiers titres ne tardèrent pas à apparaître au pays du soleil levant et il fallut, comme d'habitude, attendre un bon moment avant d'en voir un petit bout sur notre territoire. Petit bout qui se nommait One Piece Grand Battle, un bon titre sans grande prétention qui péchait par un sérieux manque niveau contenu, du fait d'un background qui ne couvrait qu'une faible partie de l'histoire principale. Un an plus tard,
Atari nous offre la même recette, légèrement plus épicée cette fois. Prêts à embarquer ?
Pour les fans ?
Alors que le précédent opus nous avait fait l'insigne 'honneur' de nous supprimer quelques personnages en raison de notre retard sur l'avancée du manga en Europe,
One Piece : Grand Adventure reprend l'ensemble des protagonistes principaux depuis le début de l'aventure jusqu'au chapitre de la bataille de Skiepia qui opposera le groupe au dieu Ener pour un total de 24 joyeux lurons qui seront complétés par 51 strikers (alliés pouvant être invoqués en cours de combat et possédant chacun leurs propres capacités). De quoi faire ? Oui, mais dès les premières joutes, la déception se fait ressentir tant l'adaptation semble être une fois de plus en demi-teinte, à commencer par la modélisation des protagonistes en SD qui ne retranscrit pas vraiment la patte du créateur, sans parler de l'absence de cel shading que l'on pouvait trouver dans les derniers Naruto ou
Dragon Ball Z : Budokai Tenkaichi 2, au profit d'une 3D simplette, froide et manquant cruellement de détails. Second problème, l'absence de localisation pour un titre qui semble une fois de plus destiné aux anglophones là où la concurrence tente de proposer de plus en plus de titres tirés d'un manga avec une traduction complète. Enfin, car ce n'est pas fini, impossible de mettre le doublage en VO et l'on doit se contenter d'atroces voix américaines. Tout un ensemble de lacunes qui toucheront finalement davantage les férus de la licence qui déploreront là un manque de soin évident.
Grosse nouveauté du titre, le mode histoire -ou plutôt aventure comme le laisse sous-entendre le titre- fait son apparition et reprend assez bien les nombreux combats du scénario original. Point de travail sur les dialogues avec quelques bribes de blabla en écran fixe et une absence totale de l'humour qui caractérise si bien le manga, on va à l'essentiel à bord de son navire en sélectionnant les îles qui nous intéressent sur la map monde. Pas ou peu de liberté puisque les endroits se débloquent au fur et à mesure de votre avancée et seule la possibilité de faire quelques combats dans des îles secondaires constitueront les à cotés du titre. S'attardant sur le personnage principal (Luffy donc), il vous sera néanmoins possible d'utiliser d'autres personnages une fois ceux-ci recrutés à bord. Un point conseillé vu que seul le personnage qui combat gagne de l'expérience afin d'augmenter de niveaux et d'obtenir de nouvelles caractéristiques, et vu que certains secrets ne se débloquent qu'en combattant avec tel ou tel flibustier, autant se préparer à l'avance. Assez long, le mode histoire reste bien sûr la pièce maîtresse pour débloquer la plupart des bonus du titre et sachez d'ores et déjà qu'une fois les crédits de fin terminés, il vous sera possible de recommencer ce mode avec un des quatre autres capitaines dont nous vous laissons découvrir l'identité.
Tutorial du bourrin
Autant le dire de suite, ceux qui ont déjà retourné le précédent opus n'auront que peu d'intérêt à retoucher à cette 'suite', et ce, malgré l'ajout du mode histoire, tant le gameplay semble identique avec un principe à la Power Stone (ou plus récemment Naruto : Clash of Ninja) à ceci prêt que contrairement à ces derniers, seuls deux personnages, au lieu de quatre, prendront part au combat. Mais moins de joueurs à l'écran ne rime pas forcement avec moins de pagaille et une fois de plus avec ce genre de jeu, on tape parfois à l'aveuglette tant on ne parvient pas à comprendre ce qui se passe sur l'arène avec des tonnes d'effets spéciaux, des combattants secondaires qui mettent leurs grains de sel, sans parler du décor lui-même qui réserve de nombreux pièges comme celui du navire détruit où le mât peut devenir un ennemi redoutable et où le sol peut s'effondrer sous nos pieds. En plus de tout cela, il vous sera possible de récupérer de nombreux objets qui apparaîtront aléatoirement sur le terrain en privilégiant si possible les bonus (gain de vitesse, armes, force...) aux malus (direction inversée, perte d'énergie...). Enfin, comme la plupart des titres tirés d'une licence shönen, les furies sont au rendez-vous pour nous en faire voir de toutes les couleurs... même si nous n'aurions pas été contre une once de nouveauté par rapport à l'épisode précédent... Un peu comme tout le reste d'ailleurs.