Point de R-Type ou d’un hypothétique Iridion III en vue, c’est donc une toute nouvelle licence qui inaugure le genre shoot’em up sur Nintendo DS. Nom de code : Nanostray.
Nombreux sont les fans de
shoot’em up à avoir frôlé la crise de nerfs sur des softs mythiques comme
R-Type,
Ikaruga ou plus récemment
Gradius V. Des jeux à l’action frénétique, au
gameplay précis, où la moindre erreur est sanctionnée d’une mort sans appel, et une difficulté générale parfois tout bonnement insurmontable. Quelques lignes de scénario seulement suffisent généralement à nous mettre face à toute une ribambelle d’ennemis dont il faut se débarrasser à gros coups de lasers, de mitraillettes, de lance flammes et autres bombes en tout genre.
Du shoot, et rien que du shoot
A ce niveau, il est bon de savoir que
Nanostray ne propose absolument pas la moindre ligne de texte, et le mode aventure vous enverra illico en découdre avec l’ennemi à travers 8 stages différents. Vous voyagerez ainsi de planète en planète, et aurez donc l’occasion de livrer bataille au-dessus d’une forêt, d’un plan d’eau ou encore dans un canyon rocheux, sans oublier le sempiternel niveau spatial bien évidemment. Chaque niveau se boucle en une poignée de minutes et selon le niveau de difficulté choisi au départ (3 niveaux de difficulté en tout), votre vaisseau sera plus ou moins résistant aux tirs (une jauge d’énergie vous indique l’état général de votre carlingue), et le nombre de vies et de continus sera différent. A noter qu’un contact avec un vaisseau ennemi ou bien un élément du décor sera inexorablement synonyme de mort, peu importe le niveau de difficulté choisi.
En ce qui concerne le jeu en lui-même, l’action se déroule intégralement sur l’écran supérieur. DS oblige, les développeurs ont cru bon d’user impérativement des capacités tactiles de la bête, en assignant à l’écran inférieur les commandes de changement d’armes. Ainsi, ce n’est qu’en touchant l’une des 4 icônes disposées verticalement sur la droite de l’écran que vous pourrez switcher via les 4 armes que vous propose le jeu. Comme ses modèles,
Nanostray propose une action ininterrompue et il devient alors franchement difficile de venir caresser l’écran du bas alors qu’un régiment d’ennemis ne cesse de vous mitrailler. Un choix de
gameplay plus que discutable, notamment par la présence de touches inutilisées qui auraient très bien pu servir à changer d’armes, sans avoir à passer par l’écran du bas. A noter que ce même écran affiche également votre niveau d’énergie, le niveau du tir secondaire, vos vies restantes, le nombre de bombes utilisables, le score, ainsi qu’un radar qui permet de situer tous les éléments présents à l’écran, et dont l’utilité s’avère plus que douteuse au final.
Quelques erreurs de jeunesse...
Point de vue
gameplay, les quatre armes (mitraillette, éclair, tir horizontal et double laser) disposent toutes d’un tir secondaire surpuissant qui épuise à la longue une jauge d’énergie présente sur l’écran tactile. Pour la recharger, il vous faudra effectuer des
waves, à savoir éradiquer plusieurs ennemis identiques à la suite, de manière à obtenir un item bleu qui remplira la jauge au maximum. On dispose également de plusieurs bombes qui viendront efficacement faire le ménage dans les moments les plus critiques. Les ennemis tombés au combat laisseront parfois apparaître derrière eux de précieuses pièces, que vous pourrez attirez via la touche R, ou bien récupérer en les touchant avec votre vaisseau, ce qui fera encore un peu plus gonfler votre capital points. A noter que ceci fonctionne également avec les items bleus cités précédemment. Toutefois, malgré de bonnes idées, il est cruellement dommage de constater que l’on en vient très rapidement à privilégier l’arme de base (la mitraillette), tant il s’avère délicat de changer d’arme en cours de jeu. Chaque niveau dispose évidemment d’un boss de fin impressionnant, qu’il vous faudra scanner via l’écran tactile afin d’en découvrir les points faibles. A chaque fin de niveau, le soft évaluera votre rang, de S++ à F, en vous octroyant divers bonus en fonction du nombre de vies utilisées, de bombes restantes, ou encore de votre tendance à gaspiller des munitions inutilement voire d’abuser de la touche R. A noter que le soft permet également d'inscrire ses
high scores sur le site officiel du jeu, histoire de se comparer aux meilleurs joueurs mondiaux.
D’un point de vue technique, le soft s’en tire admirablement avec des niveaux bien pensés dans l’ensemble et des explosions plutôt réussies. L’action est intense et les sensations sont au rendez-vous dès les premières minutes de jeu. Niveau sonore, le constat est également positif avec des thèmes enjoués et des bruitages parfaitement dans le ton. Si le mode Aventure se termine relativement vite (les habitués ne mettront pas plus de 3 heures pour en voir le bout), le soft propose tout de même une vingtaine de challenges à relever et dont la difficulté se révèle parfois tout simplement insurmontable. Il faudra alors terminer un niveau donné avec un seul vaisseau, ou bien éradiquer tous les ennemis du niveau sans exception, voire encore atteindre une somme de points absolument phénoménale en fin de niveau. Une difficulté exacerbée qui en agacera plus d’un. Notons également la présence d’un mode multijoueur disponible avec une seule cartouche, mais celui-ci se limite à proposer un duel de score sur un tableau donné. Pas la moindre trace d’un mode coopération en vue. Dommage.