Afin d’être mieux adapté pour la Xbox et de toucher un public plus large, le dernier né de la série des Close Combat quitte le genre tactique et stratégique pour se lancer dans ce qui ce fait de plus régulier ces derniers temps, j’ai nommé le FPS. Close Combat : First to Fight est donc un FPS d’action tactique qui reprend quelques ingrédients de plusieurs jeux du même acabit pour être le plus complet possible. Malheureusement ça ne marche pas.
Développé par
Destineer Studios en collaboration avec la Marine américaine, on sent que d’un point de vue scénaristique, le soft tend à nous démontrer une fois de plus la puissance des États-Unis et de son armée. Virtuels ou pas, les jeux basés sur les guerres entre les USA contre des pays du Moyen-Orient deviennent de plus en plus fréquents. Nous n’avons pas assez des informations à la télévision pour qu’un développeur se décide à en faire un jeu. En effet, le scénario prend place à Beyrouth en 2008, et sans vouloir ouvrir un débat géopolitique, nous n’irons pas combattre du Ben Laden ou du Saddam Hussein, mais des personnes aux mêmes idéaux. Ainsi, des hommes comme Tarik Qadan, Akbhar Al’Soud, Abdullah Ben Katan, tous leaders terroristes ou extrémistes, seront des cas extrêmes à arrêter ou tuer d’urgence. Cependant, les quatre pauvres Marines lancés dans cette bataille de Beyrouth devront faire face, en plus de ces gugusses, aux forces iraniennes et syriennes.
La bataille de Beyrouth
Close Combat : First to Fight reprend donc des systèmes qui ont bien marché dans des séries comme
S.W.A.T. ou encore
Rainbow Six. L’équipe étant composée de 4 Marines, vous serez le chef de votre escouade. Ainsi, vous pourrez donner des ordres à vos coéquipiers. A l’approche d’une porte, vous aurez le choix entre une entrée en assaut, ce qui veut dire que tout le monde entre et fusille les ennemis présents dans la pièce et une autre où l’un de vos membres jette une grenade. Ces actions seront accompagnées d’une musique qui se répétera à chaque fois. Vous aurez également la possibilité de demander aux ennemis d’obtempérer, et nul besoin d’en tuer davantage. En extérieur, vous pourrez faire appel à des snipers, des Cobras, un appel aérien pour mettre en pièces un tank ou autres artilleries lourdes. Toujours en dehors, les Marines opèrent instinctivement, se plaçant en groupe de deux à chaque extrémité des rues, ou se regroupant en cercle, chacun protégeant son champ de vision, ce qui par conséquent assure une sécurité sur 360 degrés. Si on pourrait croire de prime abord que l’intelligence artificielle des soldats est plutôt impressionnante, ne vous y méprenez pas, car il arrive parfois qu’ils fassent un peu n’importe quoi, se faisant tuer sans voir l’ennemi ou prendre un passage qu’on ne leur avait pas ordonné de prendre. Signalons d’ailleurs qu’un coéquipier blessé devra être aussitôt être évacué en appelant le brancardier (on se demande où il était planqué) et ne sera pas remplacé durant la mission, il faudra attendre la prochaine. Si par malheur, une deuxième personne venait à mourir au combat, la mission est terminée. Pour rester dans l’IA, parlons de celle des ennemis qui oscille entre le bon et le mauvais. Si certains peuvent vous aligner direct en se cachant derrière un élément du décor, d’autres, et ce sera souvent le cas, n’hésiteront pas à jouer les kamikazes. De même, les ennemis ne changeront pas de cachette, laissant entrevoir un bout de leur corps pour qu’on les fusille. Certains jouent aussi les aveugles en ne vous voyant pas. Le comble vient des cadavres qui disparaissent pour réapparaître quelques instants après.
Un jeu court et linéaire
Afin d’abréger les souffrances d’une IA pas très convaincante, les développeurs ont eu la bonne idée d’intégrer un système d’entraînement dans lequel on ne joue pas. Un système complètement inutile qui nous donne quelques infos sur les tactiques à adopter une fois sur le terrain, mais également les actions qu’il est possible d’effectuer. Ce qui est amusant, c’est qu’aucune touche n’est indiquée, rendant la tâche très hasardeuse. On ne sait pas sur quel bouton il faut appuyer pour exécuter un mouvement. Heureusement, ceux qui ont joué à Rainbow Six retrouveront leur marque puisque la jouabilité est à peu près similaire.
Close Combat : First to Fight est composé de 6 missions dans lesquelles 3 zones ou 4 zones sont à explorer afin de tuer les assaillants et d’en prendre le contrôle. Les objectifs sont assez restreints puisqu’ils consistent à avancer, tuer tout le monde, ce qui rend le jeu assez linéaire. Vous aurez à défendre un hôpital regroupant les blessés américains, une université prise en otage et même récupérer des journalistes pris en otage par exemple. Le jeu n’est pas bien long à finir et une dizaine d’heures suffit pour en venir à bout. En ce qui concerne les graphismes, quoiqu’on puisse en dire, les décors sont assez jolis et bien reproduits puisqu’on a bien l’impression d’évoluer dans des villes du Moyen-Orient. Certains endroits sont en piteux état, ayant énormément subi d’attaques sans être par la suite rénovés et des marchés arabes jonchent les ruelles. Côté son, une musique orientale se fait entendre dans des restaurants tandis que l’Imam hurle à travers la ville. Enfin,
Close Combat : First to Fight propose évidemment des modes multijoueurs. Il esy possible de jouer à quatre en coopératif ou compétitif en écran splitté, à 8 en reliant les Xbox et bien entendu sur le
Xbox Live.