Maintes fois repoussé pour d’obscures raisons, Starship Troopers est enfin arrivé dans les bacs. Adaptation d’un film culte pour certains ou d’un véritable navet pour d’autres, ce FPS, développé par Strangelite Studios (à qui l’on doit les portages PC de Crazy Taxi et de Virtua Tennis), a pour mission de se faire une place parmi les Call of Duty 2, F.E.A.R. et autres Half-Life 2.
L’univers est en proie à une guerre sans merci entre les humains et les arachnides, des araignées géantes aux capacités intellectuelles semble-t-il assez développées pour pouvoir conquérir planètes et galaxies. Afin de tenir tête à ces charognes, la Fédération décide de constituer une nouvelle unité de soldats d’élite : les maraudeurs. Vous incarnez le maraudeur 06, tout juste recruté par l’armée.
Premier souci : malgré le fait que le scénario se situe cinq ans après celui du long-métrage, le jeu nous balance à plusieurs reprises des extraits du film censés servir d’introduction aux missions. Cette incompréhension, prémisse d’un navet inéluctable, démontre bien à quel point les développeurs ont bâclé leur jeu. Tout d’abord, le
gameplay nous rappelle la linéarité exacerbée des premières heures du genre FPS. Comprenez par là qu’on avance et qu’on shoote sans se poser la moindre question. Mais attention, là on ne tire pas sur quelques dizaines d’ennemis, non, on tire sur plusieurs milliers d’araignées grossièrement modélisées. A l’heure où des titres comme
F.E.A.R. nous démontrent qu’une excellente intelligente artificielle est un facteur on ne peut plus important dans un jeu qui se veut immersif,
Starship Troopers revient dix ans en arrière à ce niveau. Résultat, le plaisir de jeu est absent, on ne ressent aucune sensation et l’on a juste de l’impression de shooter un nombre incalculable de polygones dans la plus grande platitude. Evidemment, la réalisation est elle aussi à la traîne. Oubliez les superbes visages de Quake 4, ici, on fait dans le moche et dans le très simpliste, comme en témoignent la majorité des textures du soft. Et malgré la relative laideur de l’ensemble, prévoyez tout de même une solide carte graphique pour faire tourner le tout sans accros, tant le jeu a mal été optimisé. Allez, ne soyons pas complètement mauvaise langue, et signalons néanmoins que la distance d’affichage est vraiment satisfaisante. Inutile de chercher le salut du côté des modes de jeu ou de la bande-son, tout est archi-classique et flirte nonchalamment avec le médiocre.