DICE laisse sa place le temps d'une année pour confier la franchise Battlefield à Visceral Games, bien décidé à venir concurrencer PayDay.
Annoncé sous la forme de leaks à n'en plus finir,
Battlefield Hardline avait néanmoins fait le déplacement jusqu'à l'E3 et Los Angeles dans le but de montrer ce qu'il avait dans le ventre. Lorsque l'on entre pour la première fois dans une partie du jeu, on ne peut que constater les nombreuses similitudes qu'il partage avec
Battlefield 4. Que ce soit l'obligation de passer par le Battlelog sur navigateur (sur la version PC tout du moins), sans oublier l'interface du jeu en lui-même, tout y passe, et si vous avez joué aux deux précédents épisodes, vous arrivez en terrain conquis. On retrouve vite ses habitudes, mais pour autant, le titre n'est pas dénué de nouveautés : exit les champs de bataille dans les plus dangereux pays du monde, place cette fois-ci aux courses poursuites et à l'argent. Car on incarne à l'occasion de ce nouvel épisode deux forces que la saga n'avait jusqu'à présent jamais invité : la police et les criminels.
Concrètement, dans la démo, deux modes de jeux étaient présentés : Blood Money et Heist. Dans le premier, un camion rempli de cash est victime d'un accident au centre de la carte, l'objectif que vous fassiez partie d'un camp ou d'un autre et de récupérer l'argent. Une fois devant le camion au coffre bien ouvert, vous pouvez récupérer plus ou moins d'argent, pour ensuite le ramener dans son coffre. Chaque joueur va avoir un rôle déterminant dans la mission, car si tout le monde décide de prendre des billets, alors cela va forcément compliquer les choses, et l'équipe se fera tirer comme des pigeons. Si en revanche vous décidez de vous la jouer tactique, alors une moitié ira prendre du cash, tandis que l'autre s'occupera de sécuriser la marchandise, et la livraison qui va avec. Pour le second, si vous faites partie des criminels, alors vous devez faire exploser deux coffres remplis d'argent avec pour objectif de ramener tout ça jusqu'à un point d'extraction. Évidemment, la police - ou plutôt l'équipe adverse - ne vous laissera pas faire.
Dans les deux cas, la cohésion d'équipe a énormément d'importance, beaucoup plus que dans
Battlefield 4. Les objectifs sont en effet beaucoup plus clairement définis dans ces deux modes, et si vous ne cherchez pas à rendre vos faits et gestes logiques, alors vous courrez à votre perte. Le fait qu'il s'agisse de dérober de l'argent ou de le protéger rend le gameplay nerveux, mais c'est à peu près tout ce qui fait la différence avec les épisodes canoniques de la saga. En fait, si l'on met de côté cette partie,
Battlefield Hardline fait l'effet d'un
Battlefield 4.5, soit d'une grosse extension. On retrouve différentes classes (Assault, Engineer, Recon et Support) que l'on peut personnaliser en fonction de ses kills, de l'argent et de l'expérience accumulée, et il y a évidemment les véhicules. De ce côté-là, ne vous attendez pas à voir des chars d'assaut puisque l'on trouve plutôt des bolides de la police comme des fourgons, des motos, et même de petits hélicoptères. Il faut noter que dans l'unique carte de cette démo, il n'y avait pas d'eau, et donc aucun bateau à l'horizon.
On note cependant que si l'on accumule suffisamment de bons points, on va pouvoir avoir accès à une réputation, qui va nous permettre par la suite d'accéder à des améliorations temporaires ou non. Petit à petit, ce sont d'autres possibilités qui vont s'ouvrir à nous, et autant de façon de venir à bout de l'objectif. Il n'est pas rare de devoir sécuriser une voiture pour transporter un autre joueur jusqu'au point de ralliement. La carte est grande, certes très quelconque, mais elle offre beaucoup d'alternatives. Et Levolution est bien évidemment de retour, même si l'effet est forcément moindre qu'à l'époque de
Battlefield 4. Visuellement, notre intéressé utilise logiquement le Frostbite Engine, mais malgré tout, on ne peut que se montrer un peu déçu. Il n'y a pas de grosses évolutions, ce qui renforce toujours un peu plus ce sentiment de déjà-vu. Si le fun est indéniablement présent, le gameplay ne change pas suffisamment (en tout cas sur cette première démo) pour convaincre à 100%.
Impression : Après plusieurs parties en sa compagnie, le FPS de Visceral Games s'annonce logiquement comme l'un des hommes forts de cette fin d'année sur PC et consoles de nouvelles générations. Néanmoins, si l'on apprécie le gameplay fun et nerveux, et l'expérience du chat et de la souris, on ne peut que se demander s'il n'aurait pas été mieux de proposer un tel contenu sous la forme d'une grosse extension à Battlefield 4. Espérons que la version finale parvienne à se démarquer suffisamment à sa sortie en octobre prochain.