Alors que la série télévisée continue de faire fureur partout où elle est diffusée, sa déclinaison vidéoludique approche à grands pas. Repoussé au mois de mars, 24 : The Game ne devrait plus tarder à sortir sur nos chères Playstation 2. La série a-t-elle été massacrée, ou bien Sony a-t-il fait les choses en grand ? Eléments de réponse…
Pour ceux qui auraient loupé un épisode, sachez que les événements du jeu vidéo
24 : The Game se déroulent entre les saisons 2 et 3 de la série, et qu’il propose des réponses à certaines questions posées à la fin de la saison 2, tout en en soulevant de nouvelles. Sans trop en dévoiler sur l’histoire, qui bénéficie d’une mise en scène similaire à celle de la série (écran divisé, caméras dynamiques), tout commence alors que Jack et son équipe espionnent un bateau ennemi à bord duquel se trouvent des armes illégales, et surtout une bombe de ricin qu’il va falloir s’empresser de désamorcer. Port de Los Angeles, Californie, 6 heures du matin. Le ton est donné.
2 + 4 = 24
Très vite, Jack arrêtera les suspects et découvrira qu’une tentative d’assassinat à l’encontre du vice-président Jim Prescott est prévue, et celle-ci est censée avoir lieu plus tard dans la journée. L’histoire a été écrite par le scénariste de la série, et elle permet ainsi au jeu de se doter d’une crédibilité sans faille à ce niveau-là. En ce qui concerne le
gameplay,
24 : The Game est un jeu d’action à la troisième personne, où les fusillades jouent un rôle prépondérant. Pour ce faire, le joueur dispose d’une grande variété d’armes, tout à fait conventionnelles (pistolets, fusil à pompe, fusil automatique, etc.), et d’une visée automatique très grand public. A l’aide du bouton L1, la cible ennemie est visée automatiquement au niveau du thorax, et il suffit d’appuyer à répétition sur L1 pour cibler un ennemi en mouvement, et avoir ainsi peu de chances de le rater. Le joystick droit permet quant à lui de changer rapidement de cible. Tout ceci est très pratique, peut-être même trop, puisque la difficulté s’en trouve réduite à sa plus simple expression. D’un autre côté, ceci donne à l’action un dynamisme et un rythme toujours maintenu. Ce que l’on peut craindre pour le test, c’est une trop grande linéarité dans l’action, un certain manque de surprises, mais aussi et surtout une durée de vie un peu courte. Pour sûr, le jeu ne durera pas 24 heures, mais s’il venait à tenir ne serait-ce que la moitié, cela serait déjà une prouesse. Pour améliorer une durée de vie que l’on sent assez courte, les développeurs ont intégré tout un tas de statistiques de missions, avec un pourcentage de réussite pour chacune d’entre elles, et un certain nombre de bonus à débloquer (films, images, et 50 personnages).
Une orientation grand public
Mais
24 : The Game, ce n’est pas que de l’action arme en main. Les développeurs ont eu la bonne idée d’y incorporer des tas d’autres types de phases de jeu, qui pimentent le
gameplay et viennent briser le rythme linéaire des phases plus conventionnelles d’action à la troisième personne. Par exemple, lors des premières missions, Jack est amené à effectuer une course poursuite en voiture à travers la ville. A cette occasion, les graphismes vraiment très pauvres et la jouabilité peu convaincante en font une phase de jeu assez en deçà du reste du jeu. De plus, une flèche placée au-dessus de la voiture à filer rend peu probable la possibilité de perdre sa trace. D’autres phases comme la scène où Jack doit sniper 9 cibles postées sur les immeubles voisins manquent quelque peu de challenge puisque des flèches jaunes vous indiquent le positionnement exact de toutes les cibles, et un message vous alerte s’il s’agit d’un civil. Encore une idée intéressante, mais qui a pris la direction de la facilité pour toucher un très large public. Cela dit, avec les impératifs de temps récurrents au cours de l’aventure, un semblant de challenge arrive quand même à prendre le dessus, et l’on enchaîne avec plaisir les phases de jeu. Enfin, on peut aussi mentionner la phase de désamorçage de bombe ou celle de l’interrogatoire, au cours desquelles il faut faire bon usage des quatre principaux boutons de la Dual Shock. Un mini jeu où il faut retrouver l’ordre des lettres est aussi proposé dans le dispositif de déverrouillage des portes. Le héros pourra en outre utiliser des véhicules (chariot élévateur, voiture, etc.) au cours des niveaux, par exemple pour défoncer une porte infranchissable à pied.
Cette version preview de 24 : The Game nous a donc laissé une impression assez mitigée. D’un côté, la variété des scènes proposées, le rythme soutenu par des cut scenes fidèles à l’esprit de la série, les voix originales françaises, l’ambiance 24 en somme, tout cela nous a rassuré quant à cette déclinaison en jeu vidéo de la série phare du moment. Sony nous prépare un bon jeu sur la forme, nous n’en doutons plus. Les aspects sur lesquels la preview ne convainc pas concernent principalement la linéarité et le manque d’originalité de l’action (un comble pour 24 !). Même si le plaisir de jeu est bien présent, et l’action haletante, on espère avoir droit à de grands rebondissements et autres surprises au cours des 58 missions que propose le jeu. Précisions et verdict à l’occasion de la sortie du jeu, prévue pour fin mars.