Rayne, la très sexy buveuse de sang, est de retour pour une nouvelle aventure presque 3 ans après le premier BloodRayne, qui n’avait pas réussi à se hisser au rang de hit incontournable à sa sortie en 2003. Terminal Reality et Majesco remettent le couvert, avec évidemment un lifting complet, et quelques améliorations.
Le premier
BloodRayne avait clairement déçu à cause de la répétitivité dans son déroulement et du manque de variété des phases de jeu, en dépit d’un concept et d’un
gameplay plutôt jouissifs lors des premières parties. Bien loin des marais et de la campagne de 1930 où se déroulait le premier opus,
BloodRayne 2 nous plonge directement au cœur d’une ville moderne, et d’une ambiance qui rappelle inévitablement la célèbre Gotham City de Batman. L’aventure, qui se passe toujours en nocturne (vampire attitude oblige) dans des grands immeubles et notamment sur les toits de la ville, est basée sur un scénario qui servira encore une fois davantage de prétexte que de réel intérêt pour le joueur : Rayne, pour se venger de son terrible père, est fermement décidée à retrouver et détruire tous les membres de sa famille, frères et sœurs, qu’elle croisera sur son chemin. Ceux-ci ont en effet la ferme intention d’établir « l’Apocalypse des Vampires » sur le monde, en utilisant le Shroud, une sorte d’arme biologique qui permettra aux vampires de sortir aussi le jour. En assombrissant le ciel de nuages ténébreux, cette arme empêchera ainsi les rayons du soleil de s’infiltrer en ce bas monde ! Rayne va évidemment faire de son mieux pour empêcher cet événement funeste de se produire.
Singing in the Rayne
Finis les nazis du premier épisode, et place à une horde de malfrats armés de battes et de pistolets, qu’il vous faudra tuer, et surtout utiliser pour vous régénérer, en les vidant de leur sang. La nouvelle méchante qui fait son apparition, c’est une autre demoiselle sexy qui viendra vous chercher des noises assez régulièrement : longs cheveux noirs, vêtue de tatouages en guise d’habits, et dotée de longues griffes, elle a tout pour rendre Rayne jalouse. Dans le principe,
BloodRayne 2 est assez proche de son grand frère, même si des améliorations ont été implémentées à différents niveaux. Tout d’abord, le jeu est nettement plus beau. Un moteur graphique complètement retravaillé, des personnages mieux modélisés, une Rayne plus charmante que jamais –et dont les goûts vestimentaires se sont nettement améliorés-, ainsi que des environnements et des niveaux plus intéressants confèrent à
BloodRayne 2 une meilleure crédibilité. N’allez pas croire non plus que le jeu soit un modèle en matière de technique, loin s’en faut : la beauté des graphismes et les détails des textures sont souvent inégaux entre les différents environnements, et le majeur problème revient aux bugs en tous genres disséminés dans le jeu. Quand on sait qu’il s’agit d’une version preview, on se dit que cela pourra être corrigé d’ici la sortie du jeu en février prochain, mais il y a fort à parier que rien ne sera fait, étant donné que le jeu est déjà sorti aux Etats-Unis il y a plus d’un an. Les bugs y étaient toujours présents. Rien de très grave au final, si ce n’est l’impression d’une finition pour le moins bâclée. Une petite anecdote au passage : lors d’un combat contre un boss, après quelques heures de jeu, nous avons subi un bug assez exceptionnel : en sautant sur une caisse, Rayne est restée bloquée dans les airs, et il nous était alors impossible de bouger ou de faire quoi que ce soit, jusqu’à ce que le boss nous tue. Assez comique sur le coup, c’est tout de même problématique lorsque cela arrive sur une version finale vendue en magasin. Mis à part cela, les animations sont très détaillées et les combats ont gagné en fluidité, en dynamisme et en variété. Les voix américaines originales sont plutôt réussies, et l’ensemble de la bande sonore s’avère très bon, assez orientée hard rock/métal.
Suck my blood
La grande nouveauté de
BloodRayne 2, c’est l’apparition d’une barre de pouvoir, aux côtés de la barre de vie. Cette barre de pouvoir diminuera à chaque fois que Rayne utilisera certains de ses pouvoirs spéciaux (ralentissement du temps, puissance accrue, possibilité de voir des portes spéciales et des ennemis invisibles grâce à une faculté spéciale de vue, etc.), et elle se remplira automatiquement, très lentement, pendant que l’héroïne se déplace. Pour regagner de la vie, notre femme vampire devra toujours se nourrir sur ses ennemis vivants, en leur sautant au cou et en les vidant de leur sang. Il faudra faire attention à bien désarmer l’ennemi avant de lui sauter dessus, par exemple en l’assaillant de coups de pieds, car sinon il plaquera Rayne au sol d’un coup de massue/batte/etc.
Si les combats n’étaient pas assez dynamiques et chorégraphiés, la possibilité de recharger son arme en la remplissant du sang d’un ennemi décuple les sensations de bonheur. En sautant sur l’un d’entre eux avec triangle, Rayne boira son sang et régénérera sa vie, mais d’une simple pression sur R1, elle enfoncera son arme dans le corps de l’adversaire, et rechargera ainsi ses munitions, le tout mis en scène par de superbes animations acrobatiques. Outre les enchaînements de coups de pieds et d’épées, qui constituent la majeure partie des combats (puisque le corps à corps est grandement privilégié), l’héroïne peut aussi attraper les ennemis avec sa chaîne avant de les envoyer valser dans le décor. Il y a d’ailleurs de nombreux pièges sur lesquels on peut envoyer les ennemis : pics et objets pointus, camion poubelle, ventilateur, cheminée, les situations cocasses seront nombreuses, et il sera même nécessaire à certains moments d’utiliser cette technique pour avancer dans la mission. Enfin, Rayne pourra rapidement utiliser un pistolet, dont nous parlions plus haut, et d’autres armes à feu peu originales, mais efficaces, en dépit d’un système de visée assez primaire. En revanche, pour ce qui est du corps à corps, la sélection de la cible est vraiment aisée, et l’on peut passer d’une cible à une autre en toute simplicité.
Vous l’aurez compris, ce BloodRayne 2 s’annonce comme un jeu d’action très intense, plus beau et nettement moins ennuyeux que le premier épisode, et qui devrait aboutir sur un jeu tout à fait correct, voire bon, malgré ses problèmes techniques et de finition dommageables. Il y a aussi la présence d’un scénario moins extravagant que dans BloodRayne, mais qui se contente de servir de prétexte à une action ininterrompue, mettant en scène des combats et des effusions de sang jusqu’à plus soif. C’est le cas de le dire. Verdict en février, si tout va bien.