Sam et Dan, eux-mêmes immigrés, plongèrent corps et âmes dans l’histoire de Niko. Au cinéma (et maintenant dans les jeux vidéo), la figure du parrain et de sa famille mafieuse était déjà très répandue. Les frères Houser trouvèrent ainsi l’idée d’un personnage d’Europe de l’est d’autant plus intéressante. « Dans un sens, c’est un innocent » se rappelait Dan. « Mais d’un autre côté, il a connu les horreurs de la guerre, qu’il porte sur ses épaules. L’histoire de son arrivée aux États-Unis, à notre époque, nous semblait proprement fascinante ». Sam ajouta : « Ces types débarquent de leur bateau avec quelque chose à prouver. Ils ne plaisantent pas et n’ont peur de rien ».
Pour immerger les joueurs dans la nouvelle vie de Bellic, Sam décida de mettre le paquet sur le niveau de détails de sa New York fictive. Sa folle ambition ne visait pas seulement à réaliser le film de gangsters dont il avait toujours rêvé, mais à restituer l’esprit et l’âme de la Grosse Pomme dans un jeu. « Qu’est-ce qui fait New York, au fond ? » se demanda Dan.
Pour trouver la réponse, les programmeurs et graphistes de Rockstar North débarquèrent, appareils photo et calepins à la main. Nous touchions là à l’ironie suprême de GTA : ces peintures si authentiques et influentes de l’Amérique étaient réalisées par une bande de touristes écossais. Ils étaient plus de cinquante à parcourir les rues, prenant des milliers de photos de gens ou de lieux pour capter leurs vibrations. Chaque semaine, Sam les retrouvait à Brighton Beach.
Les blancs-becs d’Édimbourg écumèrent les karaokés et les boîtes de nuit, les restaurants et les friperies. Ils poussèrent leurs recherches jusqu’aux toilettes publiques de Brighton Beach, scrutant de vieux Russes raser leurs aisselles au-dessus des lavabos. Régulièrement, ils se faisaient menacer par les passants qu’ils prenaient en photo. À Harlem, un homme les somma de ranger leurs appareils sous peine d’ouvrir le feu.
Aucun détail n’était superflu. Les développeurs installèrent des écrans plasma dans leurs bureaux d’Édimbourg, qui diffusèrent un flot ininterrompu d’images de New York. Ils étudièrent de nombreux livres sur la ville, son architecture et ses égouts. Ils consultèrent les recensements détaillés de chaque quartier pour en retranscrire la mixité sociale le plus fidèlement possible. Ils interrogèrent la très officielle Commission de Taxi et Limousine de New York afin de connaître la proportion précise de taxis sur l’ensemble des véhicules circulant à NYC.Dans le même ordre d’idées, ils installèrent une caméra orientée vers le ciel puis visionnèrent ses enregistrements en vitesse accélérée, afin d’évaluer les changements météorologiques sur plusieurs jours. Pendant des heures, ils regardèrent les vidéos des caméras de surveillance en se concentrant sur le trafic routier, pour retranscrire correctement les mouvements des taxis et autres voitures. Ils épluchèrent enfin les statistiques des concessionnaires automobiles pour placer dans les rues les modèles appropriés. Quant aux ingénieurs audio, ils passèrent des heures sur le moindre bruitage, comme le son des pièces de monnaie s’entrechoquant dans la poche d’un passant.
150 graphistes et programmeurs travaillaient de concert pour donner vie à GTA IV. En six mois, ils réalisèrent la carte détaillée de Liberty City. L’action se déroulerait dans cinq quartiers basés sur ceux de New York, d’Algonquin (Manhattan) à Broker (Brooklyn). Chaque secteur reconstituerait minutieusement les caractéristiques de la vraie ville : l’iconique Statue de l’Hilarité [qui selon certains observateurs arborerait le visage d’Hillary Clinton, adversaire historique de la série – NdT], les lumières colorées façon Times Square de Star Junction, le pont de Brooklyn/Broker, l’Aéroport International Francis dans le Dukes reprenant l’emplacement de l’aéroport JFK du Queens… Rockstar soutenait que sa ville virtuelle était une déformation de la réalité mais à dire vrai, GTA IV était la lettre d’amour la plus enflammée jamais adressée à New York City.
Moi j'ai hate de jouer au 5 qui s'annonce ultra immersif, varié et scénarisé! J'ai adoré le 4 pour toutes ces raisons!
et à en faire de vrai jeu profond malgré ce qu'on dit
et c'est écrit d'une main de maitre
Personne ne dit que GTA IV est merdique mais il est largement en dessous de San Andreas et je suis pas le seul à le dire
Guère étonnant de voir le seul défendeur de ce GTA sur ce site faire un article dessus...
Personne ne dit que GTA IV est merdique mais il est largement en dessous de San Andreas et je suis pas le seul à le dire
C'est exactement le ressentis que j'ai eu pour Gta 4, surtout après San Andreas quoi!!!!
Mais bon on refait pas le passé et pour moi ce GTA reste l'un des moins bons de la série et tout le concept d'interactions sociales m'a fait chier, le nombre de fois ou en route pour une mission, j'ai eu un coup de fil de Roman qui voulait absolument faire une partie de fléchettes
je ne vois pas en quoi c'est un argument pour dire que tu as raison ??
ça prouve juste qu'il y a une possiblitité pour un groupe de personnes de dire ensemble les mêmes conneries ( ou pas ).
Juste pour dire que ce n'est pas parce que beaucoup disent quelque chose qu'ils ont automatiquement le mot de la fin.C'est ton avis et on le respecte mais respecte aussi ceux qui ont adoré ce jeu ( j'en fait parti
Leur coup de maitre sur PS3 et 360, pour moi, reste bel et bien RDR, qui va bien plus loin que GTA IV à tous les niveaux.
non, ils ont choisi de se concentrer sur le moteur graphique et de rendre vivante une ville comme Liberty City avec plus de densité et d'activités affichées à l'écran. Ce qui est un très bon point pour relancer la série. On l'a vu dans San Andras ils avaient finalement surtout réussi à faire du remplissage avec des zones désertes et des villes mortes.
Ensuite Rockstar a quand même réussi à pondre un jeu par ans, toutes les équipes se sont aussi investis dans d'autres projets autres que GTA IV.
http://i.imgur.com/eOYAFlx.jpg
La ville grouillait de vie, avec énormément d'intersection, de réseau routier.
Je le dis, avec recul, gta4 est plus complet que san andreas. Moins ambitieux que SA certe mais plus riche en détail.
Les deux dlc ont rendu deux autres facettes de liberty city tellement différente que l'on se rends compte que le véritable personnage c'est liberty city.
Le seul bémol que j'y mets, il vient de la ville inspiré de new york, justement.
En effet, par ce choix, on se retrouve avec un décor totalement bétonné et presque froid. C'est un sentiment que j'ai eu avec gta3.
Voilà pourquoi vice city et san andreas sont très apprécié à mon avis et voilà GTA5 va cartonner