-Sortie : 2006 (Japon) -Console : Playstation 2 -Genre : Action-aventure -Développeur : Grasshopper Manufacture Inc. -Editeur : Namco Bandai Games inc.
-Director : Suda 51 -Compositeurs : Masafumi Takada
-Synopsis : Incarnez Saya Otonashi et Kou Aoyama et libérez la ville de Shiki de la menace des chiroptères, créatures humanoïdes chauve-souris qui sèment la mort.
-Anecdotes : Blood+ est à l’origine une série animée des studios Production I.G débutée en Octobre 2005 au Japon et dérivée du film d’animation Blood The Last Vampire.
Blood+ connaissait alors un grand plan média avec la sortie de nombreuses œuvres sous différents supports dont pas moins de trois jeux disponibles quasi simultanément durant l’année 2006. En plus de One Night Kiss par Grasshopper Manufacture en Août, Sony Computer Entrainement sortaient Soyoku no Battle Rondo sur Playstation 2 en Juillet et Final Piece sur PSP en Septembre. Une compétition naturelle qui donna une motivation supplémentaire au studio afin de délivrer le meilleur contenu possible.
Si le visuel du jeu peut rappeler Killer 7, il s’agit tout de même d’un nouveau moteur graphique créé pour la machine de Sony. Une nécessité pour le studio qui n’a quasiment rien eu avoir avec le portage Playstation 2 du jeu Capcom, réalisé à la base pour Gamecube.
Le joueur incarne tour à tour Saya, héroïne de la série, et Aoyama un personnage inédit créé pour l’occasion.
L’intrigue est originale et se situe entre les épisodes 7 et 8, avant que les personnages ne partent pour le Vietnam.
Le jeu reprend deux mécaniques de gameplay déjà explorées par le studio dans de précédents titres. La première, que l’on pourrait qualifier de jeu d’aventure avec exploration, interactions avec des pnj et passages narratifs rappelle Flower Sun and Rain. La deuxième, qui intervient ponctuellement, nous fait basculer dans l’action telle qu’on pouvait la voire dans Samurai Champloo. Durant ces phases, Saya se bat au sabre et Aoyama à l’arme à feu.
L’une des difficultés pour le studio fut de devoir créer le jeu au même moment que la production de l’anime et ce dans une période très courte, le développement n’ayant en effet duré que cinq mois. Suda Goichi a même du revoir son script puisque à l’origine, la Saya du jeu n’était qu’un clone chiroptère de la Saya animée et devait mourir. Un élément qui ne passa pas auprès d’un des responsables de la licence et qui du être modifié. Une réalisation sous contraintes donc mais le game designer précise que ce fut un honneur pour lui que de travailler sur une série de Production I.G.
-Sortie : 2006 (Japon, US) / 2007 (Europe) -Console : Nintendo DS -Genre : RPG -Développeur : Grasshopper Manufacture Inc. -Editeur : Marvelous Interactive Inc.
-Producer : Takeshi Ogura, Suda 51 -Director & Game Design Scenario : Akira Ueda -Compositeurs : Masafumi Takada et Jun Fukuda
-Synopsis : Le Professeur, un scientifique un brin décalé, s'écrase avec son vaisseau sur une planète inconnue suite à une attaque ennemie. Perdant tout son précieux carburant, il rentre en contact avec Terry, un jeune garçon témoin de la scène à qui il demande de retrouver les cellules énergétiques qui se sont dispersées. L'aventure commence alors et elle nous entrainera sur six îles différentes.
-Anecdotes : Le jeu est entièrement jouable à l'aide du stylet et de l'écran tactile mais peut également être parcouru de façon plus classique à la croix directionnelle et aux boutons.
L'écran du haut nous montre en permanence le Professeur dans son vaisseau dans un rendu 8 bits alors que l'écran du bas affiche la quête de Terry dans un rendu nettement plus travaillé graphiquement.
Le jeu fut créé dans un premier temps pour la Gameboy Advance et c'est en le portant sur Nintendo DS, avec l'utilisation logique de ses deux écrans, que les deux plans de jeux sont désormais visibles simultanément, ce qui n'était pas le cas de base bien évidement.
Le jeu emprunte le système de jobs largement répandu depuis Final Fantasy III avec ici différents costumes à vêtir, nous octroyant des capacités spéciales. S'il en existe pour le combat, certains ont des rôles différents comme le costume de pêcheur ou de cuisinier.
Les concepteurs souhaitaient créer un RPG qui se démarquerait des tendances héroïc fantasy maintes fois aperçues dans le RPG japonais. C'est pourquoi le style se veut plus contemporain et que le jeu fait la part belle à l'humour en s'amusant et en parodiant notamment l'univers vidéoludique. Il pourrait être comparer à la série Mother/EarthBound de Nintendo.
Exemple de trait d'humour, durant les combats, le Professeur est amené à dire à Terry "Try to hit his weak point for massive damage! =)" ce qui est un clin d’œil à la conférence E3 2006 culte de Sony où lors de la présentation loupée du jeu Genji days of the blade sur Playstation 3, l'executive producer du jeu Bill Rich s'est exprimé ainsi, devenant par la suite un gag largement répandu sur le net au même titre que le fameux "It's Ridge Racer, Riiiiidge Raceeer" de Kaz Hirai lors du même évènement (précision : la citation est en anglais pour mieux restituer le contexte mais le jeu est bel et bien disponible en français sur notre territoire).
Atsuko Fukushima, Main Character Designer du titre est également responsable du chara design et des illustrations du jeu PoPoLoCrois (Playstation / PSP).
Contact est le dernier titre de Akira Ueda chez Grasshopper, il fonda par la suite le studio Audio Inc. et sorti une suite spirituelle à son jeu sous le nom de Sakura Note, toujours sur Nintendo DS.
-Synopsis : Alors qu’ils sont affamés, nos trois héros Mugen, Jin et Fuu s’écartent de leur route et de leur recherche du samurai « à l’odeur de tournesol » pour monter dans un bateau, pensant y trouver de la nourriture. Ils se retrouveront bien malgré eux sur des terres enneigées et glacées, pris au piège par une sorcière du clan Matsumae qui jettera alors un sort à Mugen...
-Anecdotes : Grasshopper Manufacture est encore un petit studio au début des années 2000 qui, entre deux ovnis comme Flower Sun and Rain ou Killer 7, a besoin de stabilité et les adaptations d’animes seront un bon moyen pour eux de prospérer.
Au Japon, le jeu se nomme tout simplement Samurai Champloo, c’est lors de sa sortie US que le sous titre Sidetracked lui sera ajouté.
L’histoire est originale et a été écrite par Suda 51, Masahi Ooka et Nobuhiko Sagara de Grasshopper Manufacture Inc.. Celle-ci nous permet d’incarner Mugen et Jin dans des scénarios distincts (mais également Worso Tsurumaki en personnage secret).
Certaines trouvailles visuelles issues de Killer 7 se retrouvent dans le jeu et le style visuel global rappelle parfois la précédente œuvre de Grasshopper ce qui lui donne un certain cachet et le différencie des adaptations parfois trop scolaire que l’on peut retrouver.
La bande son hip-hop était au cœur du concept de l’anime et il en va de même avec le jeu puisque elle influe sur les combos réalisables et intègre une certaine notion de rythme.
Bien qu’il soit l’adaptation d’un anime, avec son visuel et son gameplay décalé, le jeu porte indéniablement la marque Grasshopper.
-Producer : Shinji Mikami et Hiroyuki Kobayashi -Direction & story : Suda 51 -Compositeurs : Masafumi Takada et Jun Fukuda -Character designer : Takumi Miyake
-Synopsis : Incarnez Harman Smith, tueur schizophrène au sept personnalités et combattez l'organisation terroriste des Heaven Smiles dirigée par Kun Lan.
-Anecdotes : Killer 7 fait parti des fameux Capcom 5, présentés en 2002 par Capcom, dédiés à la Gamecube de Nintendo mais sortis également sur Playstation 2.
Le jeu a dérouté et fasciné plus d’un joueur avec son parti pris graphique extrême et son scénario tortueux mais également par son gameplay simpliste, demandant par exemple d’appuyer sur le bouton A pour déplacer son personnage sur un système sur rail. Pour Suda il s’agissait de déconstruire le jeu d’action tel qu’il était conçu depuis des années en le rendant le plus accessible possible.
Pour Kobayashi et Mikami, travailler avec Suda fut un exercice plutôt délicat tant ce dernier arrivait continuellement avec de nouvelles idées difficiles à mettre en place et beaucoup furent d’ailleurs mises de coté, leur rôle était donc de cadrer l’esprit bouillonnant du game designer de Grasshopper.
Détail amusant, nous pouvons lire au dos de la boite : "Un jeu unique issu de l'imagination fertile de Shinji Mikami, le créateur de Resident Evil et Devil May Cry". Comme souvent, les entreprises de jeux vidéo japonaises mettent un producteur phare en avant pour promouvoir un titre, quitte à laisser volontairement le vrai maitre d'œuvre de coté.
Cette collaboration avec Capcom a énormément influencé Suda et son studio pour créer leurs futurs titres et notamment la série No More Heroes.
L'inspiration graphique principale fut le comic book Hellboy de Mike Mignola.
Un guide intitulé Hand in Killer 7, disponible sur le store online de Grasshopper Manufacture, fait office de bible concernant l’univers du jeu.
Une série de 4 comic books (sur les 12 prévus à la base) fut également produite par l'éditeur Devil's Due Publishing.
Takashi Miyamoto, illustrateur et character designer de The Silver Case et Flower Sun and Rain, a travaillé sur le design du soft et a créé quelques illustrations que vous pouvez voir sur sa fiche de présentation (section artistes du groupe).
On retrouve dans Resident Evil 4 une arme du nom de Killer 7.
Edo Macalister, gérant de l'hôtel Flower Sun and Rain dans le jeu du même nom, travaille à la réception de l'Union Hotel dans Killer 7.
Dans la mauvaise fin de No More Heroes, le héros Travis se fait attaquer sur ses toilettes par un homme rappelant Garcian Smith, un des tueurs de Killer 7 dont la première victime n'était autre qu'un certain ... Travis.
Dans No More Heroes 2: desperate struggle, on assiste à de nombreuses cinématiques se déroulant dans un hôtel appelé le Heaven' s Smile.
-Original plan/edit : Suda 51 -Game system director : Akira Ueda -Compositeurs : Masafumi Takada -Character designer : Katsuyoshi Fukamachi
-Synopsis : Dans la peau d'un cameraman de la chaine ZaKa TV, vous devrez avec votre équipe enquêter sur l'étrange brouillard obscurcissant la ville de Chicago.
-Anecdotes : En 2009, Suda s'est exprimé lors d’une interview avec le site Gamasutra sur son désir de créer une suite ou un remake à Michigan. Cette envie lui est venue en visualisant le film Rec : "Il y a un film d'horreur espagnol appelé Rec et quand je l'ai regardé j'ai réalisé qu'il était très proche de Michigan. J'ai encore beaucoup d'idées dans ce sens et j'aimerai travailler avec Spike sur une suite ou un remake".
Alors que le jeu eu droit à une localisation européenne grâce à 505 Games, il ne sortit jamais aux Etats-Unis, aucun éditeur ne voulant le prendre en charge. Sony aurait même refusé, trouvant que le jeu manquait de gameplay.
Katsuyoshi Fukumachi, le character designer du titre est également crédité à ce poste sur Project Zero 4 et a travaillé sur les No More Heroes.
On retrouve la chaine ZaKa TV dans Killer 7 et No More Heroes, la chaine empruntant (autre clin d’œil) le canal 51.
Tout le jeu se joue à la première personne, à travers la camera que tient notre personnage.
Il propose de vrais choix moraux et joue avec le coté voyeur du joueur, il en devient une expérience déroutante voir dérangeante. Filmerez-vous les gens mourir pour faire grimper votre audimat ou les aiderez vous ? Voila le genre de dilemme auxquels vous devrez constamment faire face.