HAPPY STAR WARS DAY LES GENS!
Pour fêter l'anniversaire de la plus grande saga du monde, quoi de mieux que d'y replonger dans superbe dossier consacré à ses jeux vidéo?
Bonne lecture, et MAY THE 4th BE WITH YOU!
▶️ NOTRE DOSSIER STAR WARS (signé @blongdexgf):
http://www.gameforever.fr/starwars.php
Le début du dossier :
Si les adaptations de films en jeux vidéo suscitent souvent la méfiance des joueurs, c’est pour un nombre incalculable de raisons valables – du genre de celles qui peuvent marquer durablement une vie de joueur. Pourtant, une saga a réussi à balayer ce sentiment de méfiance, parce qu’elle a accompagné depuis très longtemps le développement et l’essor du jeu vidéo : je parle bien sûr de La Guerre des Étoiles – ou Star Wars, comme on dit de nos jours. Afin de permettre aux joueurs de revivre les instants mémorables de ses films, puis de vivre de nouvelles aventures dans cette galaxie lointaine, très lointaine, le créateur de cette licence a rapidement veillé au grain, et a fondé une branche « jeux vidéo » unique en son genre.
> George Lucas, un visionnaire
Un peu de cours de Star Wars si vous le voulez bien, pour commencer. Pardon ? Une suggestion Raoul ? Tu dis que rien que de voir mon titre tout acquis à la cause de George Lucas, ça te donne la nausée ? T’as gagné, tu sors ! Non mais. Toujours est-il que, même si pour les grincheux cela doit être difficile à admettre, George Lucas a bien senti son coup en conservant les droits pour les produits dérivés de son film « La Guerre des Etoiles ». Le succès du film aidant, les figurines, jouets ou autres têtes de Dark Vador… (Raoul claque la porte) Et t’auras 4 heures de colle, p’tit con ! (et tes parents auront de mes nouvelles aussi).
Oui, donc avec entre autres les têtes de Dark Vador, George Lucas a empoché pour lui seul beaucoup de royalties. Cet argent servira à bâtir son empire, à financer ses films (L’Empire Contre-Attaque sera entièrement financé grâce aux royalties), à se construire un superbe ranch aussi, et à lui permettre surtout d’avoir les moyens de veiller au grain. Pas question de faire n’importe quoi avec sa licence. Les jeux vidéo vont donc naturellement tomber dans son escarcelle, mais il aura fallu d’abord un peu de temps, le temps en fait de croire en un nouveau support.
Avec l’Atari 2600, les premiers jeux estampillés Star Wars voient le jour. En 1982 sort ainsi The Empire Strikes Back, un jeu de shoot 2D sans prétention où on prend les commandes d’un snowspeeder pour détruire des quadripodes impériaux. Mais le premier jeu Star Wars à faire date se nomme Star Wars ! Sorti en 1983, ce jeu de shoot en fil de fer vous proposait de revivre l’attaque de l’Etoile Noire, et aujourd’hui encore il ne manque pas de charmes malgré son grand âge. Sa suite, Empire Strikes Back (sans rapport avec le précédent), exploitera également ce mode fil de fer. Les jeux, réussis, seront portés sur différents supports.
Cependant, Lucas n'apprécie pas de ne pas contrôler les productions exploitant sa licence. Les Star Wars en fil de fer sont des réussites, certes, mais ne lui font pas oublier les trop nombreuses bouses commises sur Atari 2600. Il mesure également rapidement que les fans de Star Wars et de jeux vidéo constituent très souvent le même public ; un public certes exigeant, mais qui une fois conquis est prêt à dépenser beaucoup d’argent. Aussi se lance-t-il dans l’aventure, en fondant Lucasfilm Games en 1984. Il devient ainsi le seul producteur de films à confier l’exploitation de sa licence à une propre branche de son empire. Et la suite lui donnera raison.
> Des débuts de Lucasfilm Games à Lucasarts
Lucasfilm Games développe d’abord des petits jeux sympathiques sur ordinateur, à commencer par l’Atari ST. La boîte pond des merveilles d’humour, comme Maniac Mansion ou Day of the Tentacles. Finalement, c’est avec Star Wars sur NES en 1989 que le développeur se risque sur le territoire des consoles, avec succès. Star Wars est le premier jeu exploitant la licence à retracer l’ensemble du film qu’il prend pour modèle, et non une seule séquence en particulier.
Lucasfilm Games est ensuite renommé Lucasarts en 1990, signe on pourrait dire d’une plus grande indépendance, et pourtant… Et pourtant, Lucasarts va rapidement faire de la production en chaîne de jeux Star Wars, que ce soit sur PC ou sur consoles.
Sur PC, les jeux de shoot commencent à fleurir dans la première moitié des années 90, avec les séries X-Wing et Tie Fighter (des succès colossaux). Et sur consoles, Lucasarts reprend sa trilogie depuis le début, avec les Super Star Wars sur Super Nintendo. Le résultat d’ensemble fut salué, et démontrait que jeux de qualité et adaptations de films en jeux vidéo n’étaient pas incompatibles. Il n’y avait donc aucune raison que Lucasarts s’arrête en si bon chemin, mais les jeux Star Wars n’étaient pas encore très nombreux jusque 1995. Nous étions loin de l’overdose.
Mais ce serait trop oublier les lois du marché. Les jeux Star Wars connaissent de jolis succès, signe qu’il y a une demande forte de la part des joueurs. Il faut donc répondre à cette demande.
Et de ce point de vue, Lucasarts n’a aucun mal à proposer des idées de jeux. L’univers Star Wars ne se limite plus depuis longtemps aux films, et de nombreux romans et bandes dessinés, comme la trilogie de Timothy Zahn ou encore Les Ombres de l’Empire, sont venus enrichir cet univers. Cela tombe bien, les jeux vidéo ont bien souvent besoin d’une histoire pour démarrer ! De plus, l’apparition de la 3D laisse entrevoir de nombreuses possibilités que Lucasarts va exploiter. Surfant sur la vague des Doom ou autres Duke Nukem, le développeur sort ainsi Dark Forces, bâti sur un scenario original. Le jeu va d’abord sortir sur PC, avant d’être édité sur Playstation.
Les possibilités sont énormes, mais les premiers jeux en 3D ne restent cependant pas très fameux. Le Star Wars sur 32X (adaptation du jeu d’arcade) est un échec, Rebel Assault (un jeu de tir) n’est qu’un défouloir… Et puis, on ne ressent pas la magie que dégageait les jeux Star Wars sortis sur SNES.
Le PC va cependant rester le support préféré de jeux Star Wars pendant longtemps (et même encore aujourd‘hui d‘ailleurs), et on continue de voir fleurir un ensemble de jeux de shoot et d‘action. Dans le lot, un jeu a cependant marqué les joueurs sur PC : il s’agit de Jedi Knight, la suite de Dark Forces. Renouant avec l’esprit action de la trilogie Star Wars sur SNES, Jedi Knight redonne un coup de fouet aux productions de Lucasarts. Cela tombe bien, George Lucas se décide à ressortir en 1997 les éditions spéciales de sa trilogie au cinéma. Dans le sillage suit Shadows of the Empire, l’adaptation en jeu du roman du même nom, qui sortira sur N64 et PC, et qui se base sur le moteur graphique de Jedi Knight.
i l’on excepte le cauchemardesque Masters of Teras Kasi, intrusion ratée de la saga dans la baston 3D, la production Star Wars est globalement d’honnête facture, ce qui est un exploit dans le domaine des adaptations de films en jeux vidéo.
1998 constitue une année charnière pour les jeux Star Wars. On le sait alors tous, une nouvelle trilogie pointe à l’horizon, et les jeux se préparent. C’est donc durant cette année creuse que l’on voit apparaître Rogue Squadron sur N64 et PC, qui va dynamiter le jeu de shoot 3D. Entièrement en 3D libre, Rogue Squadron propose, outre un scenario s’intercalant entre les films, une sensation saisissante d’immersion dans l’univers Star Wars.
> La Prélogie, ou l’explosion de la production Star Wars
Rogue Squadron était confié à une équipe en marge de Lucasarts, Factor 5. Car Lucasarts devient une véritable organisation nébuleuse, confiant ses projets à plusieurs équipes de développement internes ou externes. Le meilleur exemple est la réalisation de Star Wars Arcade, confié à Sega.
Et la sortie en 1999 de La Menace Fantôme est accompagnée (précédée même) par un nombre incroyable de produits estampillés « Episode I ». Si cette avalanche pourrait témoigner d’une vitalité extraordinaire de la production Star Wars, elle met aussi en lumière les dérives mercantilistes à la sauce George Lucas. Car dans le lot, on trouvera du bon (Star Wars Racer, Battle for Naboo, Starfighter…), du médiocre (Jedi Power Battles), du carrément mauvais (le jeu officiel du film notamment, Bombad Racing…), mais pas de grands classiques au bout du compte. Fini donc, le temps des productions Star Wars ayant un minimum de qualité, derrière la licence se cache d’immondes attrape-nigauds.
Les jeux ont cependant parfaitement bien accompagné le film, et ont très bien marché pour la plupart. Pourquoi faire des efforts quand on peut obtenir le même résultat en bâclant son travail ? Sur certains jeux de la gamme « Episode I », ce constat de bâclé est évident. La Menace Fantôme (le jeu) sur PS1 était terriblement répétitif, les mêmes décors se succédant sans fin. Quant à Racer sur N64 et PC (les mauvaises langues diront que c’est ce jeu qui aura inspiré le film), Lucasarts fut trop pressé de le sortir afin qu’il profite de la sortie du film, donnant une impression de bâclé au travail fini. Sa ressortie sur Dreamcast, peu retravaillée, suscita même la déception des joueurs qui auraient préféré - à juste titre - la version arcade, beaucoup plus dynamique et prenante, sortie en 2000 et développée par Sega.
Avec les nouvelles consoles et le PC, les jeux Star Wars vont pourtant pulluler, allant jusqu’à avancer dans des territoires inconnus, comme le jeu de stratégie en temps réel du style Warcraft, Galactic Battlegrounds. Les sorties de jeux Star Wars frôlent l’overdose… Et il reste 2 épisodes derrière !!!
Les nouvelles consoles ont d’ores et déjà des jeux Star Wars dans leurs line up respectives, et pourtant, on sent que les nouvelles possibilités offertes par ces consoles vont pouvoir enfin redorer le blason de la licence. Sur PS2, le ton est donné avec Starfighter, un jeu de shoot efficace. Suivront le fade Obi-Wan, sur XBOX, puis l’excellent Rogue Leader, LE jeu du lancement de la Game Cube. L’ambiance du film comme si on y était, comme si on le vivait même ! L’attaque de l’Etoile Noire n’a jamais été aussi impressionnante que dans ce jeu, et on retrouve même une magie perdue depuis un certain temps. Autre jeu remarqué : Jedi Outcast, la suite de Jedi Knight.
Paradoxalement, L’Attaque des Clones ne sera pas accompagné de jeux propres à son univers, tout du moins au départ. Car entre Racer Revenge (sorti sur PS2) et Rogue Leader, on retrouve soit l’univers de l’Episode I, soit celui de la première trilogie. En fait, il semble que Lucasarts ait quelque peu retenu la leçon de La Menace Fantôme, avec trop de jeux mauvais qui ont terni l’image de la licence. Retour à plus de modestie donc, et surtout, pas de « jeu officiel du film » (si l’on excepte une daube signée THQ sortie sur GBA uniquement). Cette stratégie fut adoptée d’une manière générale par George Lucas : en clair, il fallait parler du film et non de ce qu’il y a autour.
Les jeux exploitant la licence « Episode II » vont quand même arriver. On aura ainsi droit à l’inévitable mise à jour de Galactic Battlegrounds sur PC, mais aussi à quelques jeux originaux et sympathiques. Le premier est Clone Wars, un jeu de shoot défoulant qui développe une suite intéressante à l’Episode II. Quant au deuxième, Bounty Hunter, il met en scène le chasseur de primes Jango Fett. Enfin, la série Starfighter se poursuit avec Jedi Starfighter. Ce ne sont pas des grands jeux, certes, mais le capital sympathie est là, et les fans sont contents. D’autant plus que Factor 5 sort son 3ème volet de sa série Rogue Squadron, Rebel Strike, qui, bien que moins réussi que son prédécesseur, sort nettement du lot, et se permet de nombreux clins d’œil à l’Episode II.
La surprise viendra du côté de la XBox, où Lucasarts se risque sur un nouveau territoire inconnu à la saga: le RPG. En situant l’action plusieurs millénaires avant le commencement de la saga, ce Star Wars – Knights of the Old Republic (KOTOR pour les intimes) suscita déjà de la curiosité. Et quand en plus, le jeu est une réussite, il obtient un succès légitime (qui appela évidemment une suite) [...]
LA SUITE DU DOSSIER :
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Si seulement on pouvait avoir de nouveaux jeux dans la veine des KOTOR. Ces jeux étaient tellement riches et c'était vraiment un beau cadeau pour les fans. Cette licence mérite vraiment plus que ce qu'on a eu ces dernières années. Je salue Jedi Fallen Order mais on sent que le budget n'était pas là et l'ambition pas si grande (même si le jeu est vraiment bien). Et les Battlefront que j'aime beaucoup ne sont un peu qu'un best of qui permet de s'éclater dans l'univers de Star Wars mais ne sont pas des aventures en tant que tel.
Faut pas refaire l'histoire avec son regard d'adulte.
Oui mais ça, c'était avant.