Depuis l’entrée en vigueur de la loi Macron, les consommateurs ayant acheté un bien sur Internet ne peuvent plus exercer leur droit de rétractation avant que celui-ci leur soit livré. Une évolution jugée guère favorable aux consommateurs, dans la mesure où les frais de retour (à la charge du client insatisfait) sont habituellement une forte barrière psychologique et financière.
En vertu de l’article L 121-21 du Code de la consommation, chaque consommateur dispose depuis l’année dernière «
d'un délai de quatorze jours pour exercer son droit de rétractation d'un contrat conclu à distance, à la suite d'un démarchage téléphonique ou hors établissement, sans avoir à motiver sa décision ni à supporter d'autres coûts [que ceux relatifs aux éventuels frais de renvoi, ndlr ». Ce délai de deux semaines commence à courir au moment de la réception du bien, afin que le client ait le temps de se faire une idée sur le produit qu’il a commandé, notamment sur Internet.
L'exécutif voulait que la rétractation ne soit possible qu’à compter de la livraison du bien
Néanmoins, cet article précise dans le même temps que le consommateur est libre d’exercer son droit de rétractation «
à compter de la conclusion du contrat ». Autrement dit, il est possible de demander à être remboursé d’un achat effectué en ligne avant ou après la livraison, par exemple si l’on s’aperçoit que le produit met trop longtemps à être expédié ou bien que l’on a entretemps trouvé moins cher ailleurs. Sauf que depuis l'entrée en vigueur de la loi Macron, samedi, cette faculté est dorénavant réservée aux seuls contrats conclus «
hors établissement » – c’est-à-dire lors d’un démarchage à domicile.
Cette évolution concernant les milliers de Français qui commandent chaque mois des biens sur Internet est le fruit d’un amendement défendu au mois de janvier par des députés socialistes, dans le cadre des débats relatifs à la loi pour la croissance et l’activité. «
La possibilité pour le consommateur de se rétracter d’un contrat à compter du jour de sa conclusion n’a réellement d’intérêt que dans l’hypothèse où il s’agit d’un contrat conclu hors établissement » faisaient valoir ces élus, avant que le gouvernement ne reprenne mot pour mot leurs arguments. Si ces dispositions n’ont fait l’objet d’aucun débat particulier à l’Assemblée nationale, notamment en raison de l’utilisation du «
49-3 », les sénateurs s’y sont cependant opposés.
« Une régression des droits du consommateur »
Le rapporteur François Pillet (Les Républicains) avait en effet fait supprimer cette mesure, qui s’apparentait selon lui à «
une régression des droits du consommateur ». Face à Emmanuel Macron, l’élu s’était étonné de la position de l'exécutif, dans l’hémicycle, le 5 mai dernier : «
Je dois avouer ne pas bien comprendre quel progrès il y a à rendre plus coûteux et plus contraignant pour le consommateur l’exercice de son droit de rétractation. (...) La facilité d’achat sur Internet peut certes conduire à des achats impulsifs ou mal informés, mais le consommateur s’aperçoit vite que ceux-ci ne sont pas raisonnables. Condamner le consommateur à attendre la livraison du bien pour pouvoir, enfin, se rétracter, ne paraît pas le plus opportun. »
Le ministre de l’Économie lui avait alors rétorqué qu’en matière d’achats en ligne, l’intérêt du droit de rétractation résidait «
dans la possibilité qui est offerte [au consommateur] de pouvoir revenir sur son engagement s’il s’aperçoit au moment de la livraison que son appréciation du produit est mauvaise ou que celui-ci ne répond pas à ses besoins ». Avant d’insister : «
Lorsque l’on commande en ligne, il est normal que la date de livraison serve d’élément déclencheur pour le délai de rétractation. En effet, le déclenchement du délai doit correspondre non pas à la date d’un démarchage qui n’a pas eu lieu ou à la date de la commande, mais bien au moment de la réception du bien. »
Quand bien même le Sénat avait tenu tête au locataire de Bercy, le gouvernement a fait réintroduire ces dispositions par l’Assemblée nationale. Aucun amendement de suppression ne fut d’ailleurs déposé, même par les députés de l’opposition.
Aujourd’hui, la pilule est bien difficile à passer pour certaines associations de défense des consommateurs, à l’image de l’UFC-Que Choisir, pour qui cette mesure est «
peu favorable aux consommateurs ». «
Cela réduit grandement la portée de cet article [du Code de la consommation relatif au droit de rétractation, ndlr], puisque les consommateurs ayant acheté un bien à distance devront attendre la réception de ce bien pour pouvoir exercer leur droit à rétractation » regrette ainsi l’organisation présidée par Alain Bazot.
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Sympa. Et nous on peux dire quelque chose ou bien ? 
Merci les politiques on se la met où celle-là y'a plus de place !!
Tu vois la gauche au pouvoir ???
Soyons sérieux !
Par contre après avoir goûté aux autres et notamment la droite qui est un concurrent de taille dans l'enfilade, au final j'ai l'impression que la gauche me prend davantage de place dans l'anus c'est assez désagréable.
Le PS n'a de gauche que ... Bah rien en fait.
En tout cas bien degueulasse comme nouvelle loi. Meme si dans un sens ca pourrait favoriser l'achat IRL ce qui n'est pas une mauvaise chose en soi.
tu rentre ton numero de CB, tu assume ton achat, point.
Après pour des achats disponibles tout de suite c'est autre chose.
Tout ce qui est "gratuit" est gaspillé. C'est bien connu
RÉVOLUTIONS MOI JE SUIS PRÊT POUR DESCENDRE DANS LA RUE !
Au bûcher!
De toute façon aujourd'hui les partis les plus influents dévorent complètement les plus petits partis pour les empêcher de prendre de l'ampleur, et les français qui se présentent seul au départ avec une petite bourse. Ca a toujours été comme ça et ça restera probablement ainsi. A moins qu'un miracle se produit et qu'au moins 80% de la population se réveille.
Il est jamais dis que dans tout les cas tu accepte la commande ...
Ça a sûrement était demandé par quelques sites de ventes, ce n'est pas arrivé par hasard dans les modifs de lois.
Va falloir regardé les entreprises de ventes qui vont continué ou non de laissé la possibilité de rétractation, celles qui changent ça directement sont celles qui réclamaient ce changement les autres vont attendre de voir comment ça ce passe chez les concurrents.
Bref va falloir faire très très attention désormais, les vendeurs de ce que j'ai pus voir ne peuvent que confirmer la commande donc débiter le compte donner, les messages envoyé aux vendeurs, ne servent donc plus à rien en tout cas sur Price Minister.
C'est que le début d'accord, d'accord