.

Genre négligé depuis des années le Shoot’em up connait aujourd’hui une période faste grâce au dématérialisé, qui n’a pas que des mauvais côtés il faut le reconnaitre. Hard Corps : Uprising se pose comme une préquelle du célèbre Contra, référence notoire, et doit donc assumer un certain standing.

Lâché en plein cœur de l’action il faut peu de temps pour assimiler le principe : de la destruction massive et sans finesse ! Deux modes principaux : Arcade et Rising. Le premier vous propose un enchainement des 8 stages du jeu avec un personnage aux compétences prédéfinies. Le second, identique sur la forme, apporte un système d’expérience et de points afin d’upgrader vos héros. A privilégier donc tant la tâche s’avère ardue, car en digne successeur de ses ancêtres la difficulté est bien au rendez-vous !

Les compétences à débloquer sont variées : augmentation des vies, amélioration des armes, nouvelles capacités, etc… Mais ceci a un coût. Ne comptez pas bénéficier du mercenaire parfait en quelques heures, il vous faudra de nombreuses parties pour tout dévérouiller à 100%. Aspect upgrade mis à part le gameplay reste classique : une touche pour tirer, changer d’arme, sauter, ajoutez un dash et quelques subtilités afin d’obtenir une recette assez banale mais diablement efficace. Etant limité à deux slots il faudra souvent faire des choix judicieux quant à l’arsenal ramassé. De plus dès que vous êtes touché l’équipement utilisé disparaitra, à vous de switcher juste à temps si vous souhaitez le conserver.




Ainsi la progression s’effectue dans la douleur avec une pointe de sadisme (pourtant facile avec le recul, la fin du premier stage l’illustre très bien…). En effet les niveaux s’avèrent exigeants, les boss épuisants, et il faudra s’y casser les dents un paquet de fois avant d’en sortir victorieux. Avec de la persévérance le mode Rising reste abordable puisque l’on peut booster son personnage de façon drastique. En revanche venir à bout du mode Arcade semble une autre histoire… Quoiqu’il en soit les amateurs de Contra prendront vite leurs marques et arpenteront les stages avec un plaisir nostalgique, sans manquer de repérer divers clins d’œil et références.

Techniquement Hard Corps : Uprising propose des niveaux léchés et agréables, preuve qu’un scrolling-horizontal démodé peut encore nous régaler. On notera une légère inconstance dans la qualité des décors, mais la réalisation et l’animation sont d’excellente facture. Reste le character design assez étrange qui ne fera, lui, pas l’unanimité tant il assume un petit côté kitch limite déstabilisant.

On passera sur le scénario prétexte introduit via des pavés de textes entre deux chargements pour évoquer le mode multijoueurs : la coopération représente un aspect non négligeable et, sans surprise, accroît le fun et la durée de vie. Parlons-en justement, vu le modeste prix du jeu celle-ci s’avère exemplaire : les niveaux sont longs et l’upgrade addictive. Si vous n’êtes pas à quelques euros près 3 personnages bonus sont disponibles sur le PSN et proposent une approche du gameplay légèrement différente. Enfin soulignons l’excellente bande son, électrique et très rythmée dans le pur style des productions Arc System.

En somme Hard Corps : Uprising a tout du bon Shoot’em up 2D à l’ancienne. Sans réel défaut il s’impose désormais comme une petite référence du genre et m'aura diverti de nombreuses heures. Amen.