Le voilà enfin, il était temps me direz-vous, mais enfin je fais un retour sur l'épisode le plus acclamé, mais également l'un des plus polémiques de la série des Resident Evil, je parle bien évidemment du célèbre Resident Evil 4 !



Bizarrement, si il y a bien un chiffre à retenir avec ce Resident Evil 4, c’est le chiffre 5 (ouais étrange je sais …). 5 … C’est le nombre d’années de développement que cet opus à eu avant d’enfin sortir sur nos bonnes vieilles gamecube.
Après l’épisode 0, tant apprécié soit-il, le constat était sans appel : une révolution était nécessaire.

Shinji Mikami le savait bien et l'inévitable arriva donc : il annonce le lancement du développement de Resident Evil 4, mais au début on était loin de celui que l’on connait maintenant.

*Minute historique*
Le premier résultat obtenu (puisque tout le moteur et les mécaniques de la saga ont été revus en profondeur) a donné quelque chose de trop différent, mais chez Capcom nous sommes les rois du recyclage puisque cela a lancé une autre saga bien connue : je parle bien évidemment de Devil May Cry.
Un autre moteur a donc été relancé puis la machine mise en place a finalement donné un extrait très connu aujourd’hui mais que je vous remet :



On peut l’avouer, ça avait de la gueule, mais on peut également l’avouer : WTF ?!
En effet on avait le droit à des poupées maléfiques, des zombies fantômes (alors ça j’avoue je cherche encore à comprendre ce concept qui m’échappe …) mais l’ambiance était angoissante et on avait bien affaire à un Survival-horror.

Et pourtant, la version finale est encore très différente de tout ça … En effet tout a changé :
- Fini la 3D pré-calculée et bonjour à la vraie 3D caméra à l’épaule !
- Fini Raccoon City, bonjour le chorizo d’Espagne !
- Fini les zombies également, et bien le bonjour aux nouveaux : les Ganados


"C'était un message du comité des gens qui n'aiment pas qu'on aille sur leurs terres !"

Que de nouveautés, mais cet épisode bizarrement je ne le considère pas comme une révolution totale, mais comme une évolution logique et inévitable qui a juste été plus rapide que prévu (et tant mieux finalement). Je m’explique :
Si nous sommes vraiment réalistes et pas hypocrites, nous n’avons eu dans cette saga qu’un seul vrai survival-horror finalement … Je parle bien sur du premier opus où nous pouvions vraiment perdre toutes nos balles et ne plus pouvoir continuer, il fallait être économe et utiliser les objets avec parcimonie (je trouve ce mot très classe pas vous ?). Dès le second épisode, après la cinématique d’introduction on arrive dans une rue avec une vingtaine de zombies et on pouvait vraiment tuer tout les zombies du jeu et le terminer sans trop trop de difficultés. Donc cette orientation action n’est finalement pas si surprenant que ça.

Bon passons ça et entrons dans le scénario, qui est le point qui fait défaut à Resident Evil 4 c’est vrai. Nous incarnons donc notre cher Léon S. Kennedy (le héros du second épisode pour ceux qui ne le savent pas encore) qui est maintenant classe … Et également un agent secret du gouvernement américain. Sauf que le petit a été envoyé pour sa première mission à la recherche d’Ashley Graham, la fille du président des Etats-Unis (rien que ça !). Il se retrouve, selon des informations en Espagne près d’un village étrange pour la retrouver. Sauf que bien évidemment, c’est la merde : les villageois sont infectés par quelque chose d’inconnu et sont pas très très contents puisqu’ils nous accueillent avec des haches et des tronçonneuses.


"Je vais revenir en vacances ici ça m'a l'air vraiment sympa, les petits vont adorer !"

Il y aura bien évidemment au cours de l’aventure des révélations et des retours de personnages de la série (Ada Wong, mais également Albert Wesker qui vient juste faire coucou). Mais finalement le scénario n’a rien de transcendant et est vraiment décevant vu le potentiel qu’il y avait là de faire quelque chose de vraiment énorme à ce niveau.
Mais encore une fois je vais me la jouer avocat du diable en considérant cet épisode comme une sorte d’épisode intermédiaire puisque la fin (et également le mode secondaire Assignment Ada mais j’y reviendrais) montre clairement que notre Mikami avait des idées pour un épisode 5. Malheureusement nous savons tous ce qui s’est passé et nous avons eu le Resident Evil 5 que nous connaissons, mais je reviendrais sur ce jeu dans un autre article.

Au niveau des graphismes maintenant, autant vous le dire : c’est le jeu le plus beau de la gamecube et de loin ! On voit très clairement que Capcom s’est sortit les doigts du cul car là on voit que la console fournit le maximum de ses capacités et même encore à l’heure d’aujourd’hui, le jeu n’a pas à rougir face à d’autres opus de cette génération.
Sinon entrons dans les détails :
- L’inventaire a aussi connu des changements, nous avons maintenant une valise (qui est invisible sur Léon d’ailleurs … Je me demande où est-ce qu’il se la trimballe mais passons …). Chaque objets à une taille qui lui est propre et donc il faudra parfois se la jouer maniaque en ordonnant sa valise pour qu’elle accueille le plus d’objets à la fois. Nous n’avons plus ces 9 cases (voire 6 pour certains des épisodes) où une herbe prenait autant de place qu’un PUTAIN DE LANCE-ROQUETTE (j’écris en majuscule juste pour que vous voyez bien la différence entre les deux J).
- Il n’est plus nécessaire d’avoir de rubans encreurs pour sauvegarder (par contre, les points de sauvegarde sont toujours symbolisés par des machines à écrire par contre)
- Les munitions se trouvent majoritairement sur les cadavres des ennemis
- Il est possible de faire du marchandage (« welcome, stranger ! ») pour acheter de nouvelles armes et accessoires, de les optimiser aussi.

Mais avec toutes ces nouveautés qui font vraiment action, qu’est-ce qu’on a ? Un vulgaire jeu d’action avec un peu de zombies ? La réponse est non. L’ambiance est clairement là, le stress également. On reprend par exemple la scène culte de l’arrivée au village, et aussi la rencontre avec le premier mec à la tronçonneuse (je ne sais plus son nom veuillez m’en excuser, je sais juste que c’est un docteur, et ça fait peur !), il faut l’avouer là on a les fesses qui font bravo parce qu’on a peur de mourir !

Les décors quant à eux sont séparés en 3 : le village, le château et l’île militaire. Le château est tout simplement magnifique avec son style gothique et sa musique d’ambiance, l’île par contre est pour moi un défaut puisque c’est vraiment plus bourrin et c’est dommage (mais il y a les Regeneradores qui sont vraiment supers !) même si on ne se trimballe plus trop à ce moment là la Ashley parce que autre défaut du jeu : c'est un boulet croisé à une courge croisé à des fenouilles ! Elle ne sert vraiment à rien et bien sur il faudra la protéger (bah ouais sinon la fille du président qui meurt ... Bonjour l'accueil du Léon à son retour quoi ...)



Encore une autre preuve du travail de Capcom sur cet épisode : la replay value. De nouveaux costumes, de nouvelles armes à débloquer, des modes en plus comme Mercenaries qui est simple mais très efficace (incarner Krauser et enclencher son bras c’est juste magique) et Assignment Ada qui est un mode court mais intense car difficile.

Donc finalement que retenir de ce jeu ? C’est le meilleur jeu de la gamecube, c’est l’un des meilleurs opus de la série, l’un des plus critiqué mais également apprécié de tous, c’est l’un de mes jeux préférés d‘ailleurs … Une révolution totale et vraiment parfaite, un virage à 180° maitrisée et qui fait plaisir à voir, un chef d’œuvre et un must-have pour tout joueur qui se respecte.


"Superbe combat au couteau au fait ! Mise en scène vraiment cool !"