Il semblerait que la relation entre Mercury Steam et son mentor Kojima Productions n'ait pas été aussi belle que l'on imaginait sur le développement de Castlevania : Lords of Shadow.

Interrogé par le site VG247, le PDG de Mercury Steam David Cox s'est confié sur la collaboration entre les deux firmes en révélant qu'il y avait quelques frictions et une relation selon lui "très tendue". Toutefois, Cox déclare malgré tout qu'il s'attendait à pire :

"Il y avait la pression. C'était parfois très tendu. Mais ce n'était pas aussi mauvais que je pensais que ça allait être." déclare-t-il. Il poursuit : "Au départ, on pensait qu'on allait devoir soumettre tout notre travail et qu'ils auraient (Kojima Production) leur mot à dire sur tout. Il [Hideo Kojima]a été clair dès le début en nous disant : " Il s'agit de votre bébé. Vous devez l'exécuter. Je vais vous aider. Je vais vous donner mes conseils, mon expérience, être un mentor si vous voulez, mais c'est votre bébé". Quelques fois, nous avons présenté des choses pour eux et ils ont dit:« Eh bien, peut-être que si vous faites ceci, faites cela". "Neuf fois sur 10, on essayait de tenir compte de ce qu'ils voulaient. Mais il arrivait certaines fois que nous ne pouvions pas."

Malgré ces quelques frictions, Cox a quand même remis ses idées en place en racontant tout le bien qu'il pensait de Mr Kojima : "Mais il a été formidable. Je le connaissais déjà vous savez. Quand Metal Gear Solid a été mis au point, j'étais un des chefs de produit. Je suis arrivé au Japon et je l'ai rencontré, et nous avons appris à nous connaître. Nous avons eu le même intérêt pour les films et bien d'autres choses."

D'ailleurs, maintenant que Castlevania est sorti, Cox a fini par raconter une anecdote sur sa relation avec Kojima Productions pendant le développement du titre : "Nous avons eu de gros problèmes avec les animations faciales des personnages. Nous avons fait de lamo-cap, mais pas sur le visage. Quand il [Hideo Kojima] est venu nous faire tout son retour, ça a été un cauchemar (rires...). Les gars de Kojima sont ensuite arrivés en Espagne et ils ont dit "Nous ne pouvions pas expliquer ça au téléphone. Nous allons devoir tout vous montrer. "Ils ont donc apporté toutes les plates-formes de Snake. Puis ils nous ont montré comment ils ont fait, comment ils ont truqué. Ils nous ont aidés à tout mettre en place."

Dans tous les cas, tout est bien qui finit bien puisque le résultat est gagnant pour la firme espagnole. Il n'y a qu'à voir l'ensemble des critiques de la presse spécialisée pour voir que Castlevania : Lords of Shadow est une des grosses surprises de cette année. Comme quoi Kojima en père fouettard, ça paye aussi...