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Après avoir définitivement conquis une multitude de joueurs par le biais d’Odin Sphere sur Playstation 2, Vanillaware revient sur le devant de la scène et exprime à nouveau tout son talent. C’est ainsi que Muramasa : The Demon Blade joui dès son annonce d’une attente considérable. Il faut croire que le studio tient bien la pression car la performance réalisée s’avère encore une fois remarquable.
Inutile de tergiverser, Muramasa se distingue avant tout des autres productions par une réalisation en 2D exceptionnelle. Si le choc visuel semble moins prononcé qu’avec Odin Sphere, l’esthétique émerveille de bout en bout. Animation parfaite, décors enchanteurs, couleurs enivrantes, sprites dont l'immensité n'égale que la finesse, effets aguicheurs, et design grandiose. Rien que ça ! En résulte une ambiance fantastique bercée au mysticisme d’un Japon Féodal dépaysant. Comme pour son prédécesseur le seul reproche technique vient de la variété des tableaux, souvent identiques et réutilisés à foison.
Beat’em all orienté action-RPG, ou l’inverse au choix, Muramasa : The Demon Blade bénéficie d'une avancée en scrolling-horizontal plutôt traditionnelle. Ainsi on retrouve une progression relativement linéaire mais avec de multiples embranchements qui s’ouvrent en fonction des lames acquises. Nous plongeons alors au cœur d’une histoire tourmentée dans la peau de Momohime et Kisuke, personnages aux destins liés mais obscurs. Une trame intéressante regorgeant de références aux mythes ancestraux Japonais, et malgré une narration assez discrète l’aventure n’en reste pas moins agréable. Sachez que pour apprécier l’épopée à sa juste valeur il sera conseillé de débloquer les 6 fins disponibles, d’autant que l’approche et le scénario diffèrent légèrement d’un personnage à l’autre.

Le jeu se concentre donc sur la légende des sabres Muramasa et votre quête sera de récupérer les 108 lames existantes, véritable challenge affiché. Momohime et Kisuke peuvent s’équiper de 3 épées simultanément et switcher de l’une à l’autre en un instant. L’intérêt ? Multiple. Tout d’abord vos sabres possèdent une jauge d’énergie, une fois vidés ils se brisent et deviennent inutilisables quelques temps. Ensuite un « défouraillage » rapide occasionne souvent des dégâts de zone salvateurs, et enfin les lames sont divisées en 2 catégories : sabres courts/maniables, sabres longs/puissants. A vous de choisir avec parcimonie votre équipement, même si de manière générale on se contente de sélectionner les derniers sabres de l’inventaire classés par ordre de puissance. Le coup spécial de l’arme en plus d’être souvent très efficace sert aussi d’esquive imparable (le héros devient invulnérable un court instant). Mais attention car la jauge diminue en conséquence après chaque utilisation et il faut veiller à ne pas briser la lame. Bref les combats s’avèrent vraiment dynamiques et les enchainements s’effectuent avec simplicité. Ajoutez la possibilité de renvoyer les jets de vos ennemis, toujours moyennent une perte d’énergie, pour comprendre que le gameplay n’est pas si bourrin qu’il le laisse paraître.
Bien que les épées se récupèrent auprès des boss ou via différents défis, la forge reste l’étape indispensable afin de progresser sans encombre. Celle-ci se matérialise par un arbre aux multiples embranchements et contraintes. En effet certains sabres sont cachés, d’autres exigent un niveau d’expérience élevé ou encore ne s’avèrent accessibles qu’après plusieurs parties. Pour créer une lame il faut prendre en compte le nombre d’esprits et d’âmes requis. Ces dernières s’obtiennent à force d’entasser les cadavres ennemis, qui croyez-moi ne manqueront pas ! Se restaurer dans un établissement pour gagner des points d’esprit ou rétablir la jauge de santé deviendra également un quotidien indispensable. Néanmoins la gestion de la nourriture semble moins primordiale que dans Odin Sphere, vous trouverez par ailleurs de nombreux marchands ambulants avec moult items et équipements. Notez que ces derniers, à la manière de certains sabres, procurent des bonus non négligeables. Enfin, les caractéristiques de vos héros évoluent en fonction de l’expérience emmagasinée au fil des combats.

Malgré une légère répétitivité le gameplay de Muramasa s’avère d’une richesse incroyable. Le titre ne néglige pas notre plaisir auditif et propose des compositions fantastiques. La bande son nous transporte dans ce Japon féodal au charme envoutant via des thèmes d’ambiance accompagnés de quelques envolés lyriques et épiques. L’alchimie avec le design et les voix Japonaises complètent cette fantastique immersion, pour au final exhiber une ambiance exceptionnelle.
En résumé Muramasa : The Demon Blade assure à tous les niveaux : gameplay solide, graphismes enchanteurs, durée de vie conséquente, musiques superbes et ambiance unique. Reste une impression de répétitivité dans le cheminement ainsi qu’une trame trop légère pour ne pas pousser le plaisir à son paroxysme. Un peu moins bon qu’Odin Sphere, il n’en reste pas moins un excellent titre sans conteste parmi les incontournables de la Wii. Ce studio n’a décidément pas fini de nous étonner…
muramasa c'est de l'action non stop, tu risque peu de t'ennuyer, très nerveux, mais avec un scénar bien moins intéressant et les 2 perso ont le même gameplay
m'enfin dans les 2 cas, j'adore!
Dommage que les nombreux aller/retour gâche le jeu, car le reste est excellent.