Remontons le temps, non pas 10 ans en arrière, non pas 20 ans arrière, à lire, vous y êtes presque, oui, voilà, entre 25 et 30 ans. Décomplexé, juvénile, le jeu vidéo est profondément masculin, rare sont les héroïnes et bien souvent, la femme ne fait figure que de prétexte à mettre quelques mandales pour aller la libérer de l'éternel kidnappeur. Mais dans la pub, comment ça se passait ? Comment était elle utili... euh montrée ? C'est ce que nous allons voir de suite !
SEGA n'a jamais fait dans la dentelle, si l'on ne parle pas de petite culotte, car il faut bien se le dire, la marque du hérisson le plus rapide du monde a eu, à une époque, de bien étrange rapport avec les femmes, prenons cette pub de
Dune, sorti sur Mega CD un certain mois de décembre 1993 dans nos contrées.
Rien ne vous choque ? Non pas la bouillie de pixel se voulant être la retranscription exacte de l'intro du film de David Lynch. Non, le texte en dessous.
Vous avez déjà délivré de princesses qui font 90-60-90 ?
Assez surprenant lorsque l'on sait que Dune est tout sauf un jeu où l'on va délivrer l'éternelle princesse qui a été enlevée par le méchant de l'histoire. Cependant elle, la pub, s'imprime dans un schéma particulièrement courant à cette époque passée. La ou cette princesse, oui c'est bien une princesse par contre, est un personnage fort, fille de l'empereur, scusez du peu, elle est ici vendue ici comme une pauvre Peach devant être secourue... De plus, et pour ne rien jeter, nous sommes à la limite de la pub mensongère...
Mais bon, rien de subversif et de bien méchant, voyons comment SEGA vend ses consoles, peut être vont ils se rattraper
Oh p***** ! Soyons clair de suite si le génie qui a proposé cette pub avait mis en phrase d'accroche :
Natacha(tte) sera t-elle prête pour 32 bits ?
Mais ça serait passer crème ! Sérieux, je sais bien que le corps féminin a toujours été le meilleur moyen de vendre, quoique ce soit, mais bordel quoi ! Petite jupe en cuir, petit haut et cette position, mais non quoi, on a vraiment l'impression que SEGA veut plutôt insérer son module dans Natacha que sa Mega Drive 2 ! Alors je veux bien, à cette époque, décembre 1994, la plupart des joueurs étaient des adolescents, voir des pré adolescents mais le but n'était pas de faire en sorte que les lecteurs collent les pages de leurs magazines mais de vendre un système, l'histoire nous dira que la Mega Drive 32X soit un échec, étonnant ? Non.
Avec tout cela, pouvons nous faire dans le pire ? Je vous laisse juger.
Euhhhhh, passons à l'analyse de photo, on reviendra sur le texte plus tard. On passera sur le fait que l'on soit sur une pub pour
Night Trap, titre au combien nanardesque que je ne peux que vous conseiller tant il est myghique et facilement trouvable aujourd'hui sur PlayStation 4 et je crois Nintendo Switch. Bref, que voyons nous, une jolie blonde, enfin le devinons nous au travers de la bouillie de pixel à laquelle nous étions habitués avec le Mega CD. Elle se trouve dans la salle de bain, bain ???? Mais ne serez ce pas plutôt bains ??? Bref ça commence bien. Habillé de sa nuisette, elle a l'air de s'apprêter pour aller se coucher, derrière une ombre, menaçante, dans la douche. Ah, et on note le mot "violet", on y reviendra plus tard. Maintenant le texte :
Vous êtes dans la salle de bains avec une charmante jeune fille, votre adversaire se cache dans la douche. Vous l'éliminez tout de suite ou vous attendez un peu ?
Bon ok, là, vous m'avez perdu. C'est une blague, enfin une blague... Si on n'élimine pas notre adversaire tout de suite, il se passe quoi ? On assiste à une agression sur une jeune femme, elle va finir par ce mettre à poil et moi et mon ennemi allons reluquer comme deux vieux pervers ou pire, il va venir la violer sous mes yeux voyeur malsain ? Mais c'est ça ! Violer/violet, vous l'avez fait exprès, ce n'est pas possible autrement ! Autant je suis du genre ouvert d'esprit mais là non... Car on est bien là dedans, la culture du viol pour vendre, et même si c'était plus que commun à cette époque (1994), non, faut quand même pas abusé...
Mais comme je ne veux pas rester sur une sale note, j'te laisse une chance
Bien moins transgressive que la précédente et si elle n'est pas l'oeuvre de SEGA, cette pub accompagnant
Davis Cup World Tour de
Tengen, est une nouvelle fois la plus belle des représentations de la femme, je ne parle pas de ses fesses, dans notre média et en particulier dans notre société en 1993, la femme fait vendre et peu importe son utilisation. Princesse kidnappée, jeune femme sexualisée ou encore adolescente en réel moment de détresse, tout était bon pour vendre, tout.
En espérant que cette article vous ai plu, je m'excuse auprès de la gente féminine tout de même en leur notant que, heureusement, tout cela a bien changé en 25 ans mais qu'il était assez intéressant de se pencher sur ce sujet. À la semaine prochaine pour un autre sujet de pubs !
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