La masterclass...
En plus d'avoir poncé la cassette vidéo (films : fusion/tapion),
qu'est-ce que j'ai eu de bons fous rires sur ma tv cathodique avec la VF de Végéta.
Je sais que certains n'apprécient pas les VF, mais franchement il y a des doublages sur Dragon Ball Z qui sont irremplaçable et qui amènent un charme et une atmosphère indéniable.
- Quelqu'un a-t-il vu/re-vu Interstellar en IMAX ?
Je me faisais une joie de revoir le film au cinéma et en IMAX pour sa ressortie. Et quelle mauvaise (horrible) expérience ! J’ai dû faire ce que je déteste : pousser plusieurs fois le staff à faire venir un technicien pour constater un problème évident de son. J’ai vraiment perdu mes oreilles, alors que j’ai l’habitude de la musique à haut volume et que j’ai déjà vu plusieurs films en IMAX dans différentes salles de différents pays.
Au début, j’ai pensé que le problème venait de la salle de cinéma, car j’avais déjà eu une expérience similaire il y a des années (John Wick 2), mais pas dans une salle de ce format. À l’époque, le volume avait pu être re-calibré directement sur le panneau sonore de la salle. Mais cette fois, j’ai appris que les réglages se font via un système à distance pour les films IMAX, qui suit une procédure spécifique pour chaque film, et que tout est vérifié à l’ouverture des salles.
Dès les bandes-annonces,
( j’ai donc pu voir celles de Superman, Minecraft, et le tant attendu Blanche-Neige au passage ) mes tympans explosaient littéralement. Je suis sûr qu’on dépassait largement le seuil de sécurité. Je me suis dit que c’était peut-être un problème de calibration des trailers… mais une fois le film lancé, toutes les scènes d’action où le son poussait sur des plages spécifiques étaient un véritable enfer. J’ai même fait reculé "la" famille de cinq rangs, sans réel succès.
J’ai finalement dû me résoudre à quitter la séance à mi-chemin et demander un remboursement. Mais au-delà de ça, j’ai insisté (poliment) pour que l’équipe technique vérifie si le problème venait de la salle ou d’autre chose.
Après coup, en fouillant sur Reddit, j’ai vu que dès sa sortie, certains spectateurs se plaignaient déjà d’un problème de mixage audio et d’un son démesuré sur le format IMAX du film (et aussi en France pour le coup).
Le souci, c’est que ma femme et moi avons été les seuls à faire part du problème dans la salle. Difficile d’en tirer une généralité (même si l’équipe a vérifié à distance si cela était conforme au standard de procédure). Mais honnêtement, avec mon expérience dans le domaine audio et le nombre de salles que j’ai "écumées" à travers le monde, je sais que je n’affabule pas. Je suis même très tolérant face à un volume sonore élevé en salle… tant que c’est correctement mixé (et j'ai aucun soucis avec les grosses basses qui envoie, je parle bien là d'un volume saturé et amplifié de façon démesuré à en péter les tympans sur les scènes d'actions).
C’est frustrant d’avoir l’impression de passer pour l’emmerdeur de service, alors qu’en réalité, beaucoup de gens semblent accepter passivement une situation évidente d’inconfort (par crainte ?) et de se lever pour remettre en question ce que la majorité semble en apparence tolérer (même si je ne doute pas que les gens des premières rangées étaient déjà assurément atteint de surdité avant même l'entrée en salle). Puis bon, entre les gars qui répondent à leurs téléphones en pleins séances, ceux qui "va et vienne" toutes les 2 minutes pour se faire un rail ou un shot et ceux qui sont en dates, ils en restent combien de gens vraiment concernés ?
Mais bon, quand tu paies 20 balles la place par personne, à un moment… si en plus tu dois sacrifier ton ouïe sans broncher (les douleurs aux tympans ont quand même bien persisté après avoir quitté la rave de Zimmer).
Précision, je ne l'ai pas visionné en France, je ne doute pas sinon que plusieurs gens auraient quitter la salle où se seraient plaint dans notre beau pays de "râleurs" (ce qui auraient sans nul doute fait bouger les choses, par contre pas sûr que j'aurais pu obtenir un remboursement si facilement). De plus, j'avais déjà vu le film deux fois dans des salles différentes (non IMAX) sans aucun problème à l'époque de la sortie originelle. Je sais que le film à tendance à balancer à certains moment des décibels disruptives, mais cela ne m'a jamais dérangé.
- J’aimerais savoir si vous avez eu des expériences similaires ?
- Est-ce que ça vous est déjà arrivé en salle IMAX sur d'autres films ?
- Et encore mieux, avez-vous vu Interstellar en IMAX ?
En tout cas, force à ceux qui aurait pu subir Tenet à de tel niveau de son au vu du mixage audio du film à la maison.
☞ Mais qui est Nicolas Winding Refn ? Pour certain, c'est un génie incompris, pour d'autres un type hautain et imbus de lui-même, ou encore pour d'autres un artiste mégalo qui suscite la curiosité...
Marquée par une esthétique soignée et une exploration des thèmes de la violence, de la masculinité, de l'identité, et parfois même de la spiritualité. Ses films comme "Drive" (2011), "Only God Forgives" (2013) ou "The Neon Demon" (2016) sont souvent interprétés comme des études de caractères profondes et complexes, naviguant dans un univers moral ambigu
En tout cas, je vous conseil personnellement de vous penchez sur sa filmographie, même si chaque film diffère les uns et des autres et ainsi peuvent susciter en vous des sensations totalement diverses (vous plaire, vous déplaire, engendrer des émois ou du dégouts, de la lassitude ou de l'incompréhension).
‣ Maestro !
☞ Exhausteur de goût... On est à mon sens dans une réelle forme d'art, qui cherche à faire ressentir par l'image et le procédé technique de montage visuel et auditif à faire émerger l'organique et quelque chose de l'ordre de la profondeur vitale, qui est très complexe à exprimer par de simples mots. Ce sentiment d'être constamment sur un fil tendu à l'extrême, avec une certaine lascivité qui s'installe progressivement... jusqu'au moment où jaillit une disruption explosive et incongrue... Oui, il y a quelque chose de profondément sensuel, sexuel et violent dans le cinéma (provocant) de Nicolas Winding Refn, il l'avoue lui-même :`
‣ l'organique et la profondeur qui suinte au travers des écrans
« Toute cette violence est ancrée en nous, c'est une émotion primaire, comme le sexe. On a beau avoir appris à pacifier nos instincts depuis la nuit des temps grâce à l'éducation, la culture, on n'a pas complètement résolu le besoin de l'exprimer », se justifie Nicolas Winding Refn. « Et moi, je la filme de manière sexuelle. » A ceux qui lui reprocheront cette esthétisation du sang, le réalisateur plaide coupable. « Je suis conscient que cela peut heurter des gens », dit-il. « Mais, que voulez-vous? C'est aussi du second degré. Le spectacle de la violence peut être fun. Il attire l'oeil comme peut le faire la vision d'une jolie femme qui se déshabille. »
‣ "Il attire l'oeil"
‣ au-delà de cette tension lascive : la disruption...
☞ Nicolas Winding Refn, est un fin psychologue et provocateur avant tout. C'est ainsi qu'il nous déroule ses personnages et leur progression au travers de fresques esthétiques qui cheminent dans l'amour et le chaos, l'innocence et la violence comme seul moyen d'expression.
Je conçois que la façon dont Refn utilise la violence comme moyen d'expression peut être déconcertante pour certains, mais pour d'autres, elle peut révéler une compréhension plus profonde de la nature humaine et des désirs sous-jacents qui motivent ses personnages. Sa manière de dépeindre ces thèmes à travers une réalisation visuellement frappante et une narration souvent "éclaté"... peut être perçue comme provocatrice, mais elle offre également une grande richesse de niveaux d'interprétation, à mon sens.
En articulant le montage, la musique, et les images, tel qu'il le fait, il crée des expériences sensorielles et transcendantes immersives, qui trouve leur point d'équilibre entre orgie et minimalisme.
‣ l'innocence, l'amour et le chaos
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‣ Aussi, sur Netlfix : COPENHAGEN COWBOY
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☞ Pour aller un peu plus loin, voici quelques interviews et élaborations de pensées de ce réalisateur, que j'ai trouvé intéressante :
‣ Commencer à saisir Nicolas Winding Refn
‣ Documentaire sur lui en coulisses (tournée par sa femme)
‣ Talks to turning weaknesses into strengths
‣ Masterclass
‣ La leçon de cinéma (Arte production)
‣ Son histoire avec Mads Mikkelsen
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‣ BONUS: "N'est pas fast and furious qui veut..."