Advance Wars était un savant mélange de stratégie et d'action qui avait parfaitement trouvé sa place sur Game Boy Advance (et qui sortira bientôt sur Nintendo DS). Mais pour certains, mettre au point des campagnes militaires délicates tout en attendant le bus, ne suffisait plus. Il leur en fallait plus...
C’était le cas de Mark Washbrook. Producteur exécutif au studio de développement Londonien de Kuju, Mark et son équipe ont eu l'idée d'un jeu sur console de salon dans le style d'Advance Wars. Une démo et un briefing chez Nintendo plus tard, Mark avait un contrat.
L'idée de départ a donné Battalion Wars, un dérivé de la série d'Advance Wars exclusivement disponible sur Nintendo GameCube (la date de sortie reste à confirmer). Il s'agit d'un jeu de stratégie et d'action en temps réel, à l'inverse d'Advance Wars dont les combats avaient lieu à tour de rôle, dont le développement a lieu en Angleterre sous la houlette du service Software Development and Planning (SPD) de Nintendo au Japon.
Nous avons donc interrogé Mark et Keisuke Terasaki, directeur adjoint du SPD pour en savoir plus sur l'évolution du jeu.
Nintendo of Europe : Mark, pourriez-vous nous expliquer brièvement l'histoire du jeu ?
Mark Washbrook : Le joueur se trouve dans le camp de la Frontière Occidentale. Le camp se compose de trois officiers commandants, chacun avec des spécialités différentes. Au début du jeu, la Frontière Occidentale est en proie aux attaques de l'Armée Tundran dont le chef, le Tsar Gorgi, qui vient de transmettre son pouvoir à Marshal Nova (son fils), a organisé une attaque dans le plus grand secret contre la Frontière Occidentale pour impliquer Nova dans une guerre. A l'insu de Marshal Nova, le Tsar Gorgi passe un pacte avec l'Empire Xylvanien afin d'assurer la destruction des forces de la Frontière Occidentale.
Malheureusement, le Tsar Gorgi se fait doubler par Kaiser Vlad, le commandant des forces Xylvaniennes qui décide d'attaquer la Frontière Occidentale et l'Armée Tundran dans l'espoir de récupérer leur territoire ancestral. C'est à partir de ce moment-là que le joueur rejoint l'Armée Tundran pour repousser l'Armée Xylvanienne. Et il y a encore une armée alliée et une armée ennemie à rencontrer au cours des différentes missions qui composent l'histoire.
NoE : Est-ce que vous pouvez déjà nous en dire plus sur ces armées supplémentaires ?
MW (sourire) : Disons qu'elles sont là pour apporter un effet de surprise au joueur au fur et à mesure de son avancée dans le jeu, donc nous préférons ne pas trop en dire pour le moment.
NoE : Le jeu offre une grande liberté de choix quant aux différentes manières d'aborder une mission. Est-ce que vous pouvez nous en dire davantage là-dessus et nous dire quel rôle cela joue au niveau du gameplay général ?
MW : Le jeu est un mélange des genres. Il mélange stratégie, tactique et action. Le joueur a donc les pleins pouvoirs sur les unités dont il dispose dans le jeu. Il a sous ses ordres des fusiliers, des soldats armés de lance-flammes, de bazookas, de missiles anti-aériens et de mortiers. Il dispose aussi de véhicules terrestres et d'unités aériennes. Le joueur peut donc diriger chacune de ces unités mais peut également commander toutes les autres unités qu'il a dans son camp. Et il peut alterner entre chaque type d'unités.
Le gameplay se fait en fonction des décisions que prend le joueur et en fonction des unités qu'il choisit pour battre d'autres unités dans le jeu. Une grande partie des cartes, une fois que vous avez passé les missions du début, fournissent au joueur de nombreuses manières d'aller au bout de chaque scénario, en fonction du type d'unités qu'ils ont choisis. Par exemple, s'il tombe sur un front composé de véhicules lourds, le joueur sera bien avisé d'utiliser, disons, les troupes à bazookas plutôt que les lance-flammes ou les troupes d'infanterie.
Et nous offrons au joueur différents chemins à travers le niveau pour lui permettre d'explorer et choisir la route qui convient le mieux à sa façon de jouer. Au fur et à mesure que vous avancez dans le jeu, cela se complique
NoE : Combien d'unités différentes y'a-t-il dans le jeu ?
MW : Le nombre exact ? Voyons... Les fusiliers, les bazookas, les troupes anti-aériennes et les troupes d'infanterie, les mortiers, les véhicules de reconnaissance, l'artillerie, les tanks légers, les tanks lourds et le poste de combat. Ensuite, les véhicules de combat aéroportés, les bombardiers et les Strata Fortress... ça fait 13.
NoE : Pouvez-vous nous dire pourquoi vous avez choisi de faire de ce jeu, une expérience strictement réservée à un seul joueur ?
Keisuke Terasaki : D'abord, nous avons essayé de créer un mode multijoueurs mais après quelques essais, nous avons décidé de ne pas l'inclure dans ce jeu. Cette fois, ça ne marchait pas exactement comme nous le souhaitions.
NoE : Est-ce que vous envisagez de créer une version online du jeu pour une éventuelle suite du jeu ?
KT : Bien sûr, c'est crucial pour un tel jeu d'avoir un accès Wi-Fi, ce qui facilite grandement l'accès à Internet, c'est donc quelque chose que nous tenons à réaliser pourvu que nous ayons tous les outils pour bien le faire.
Mais permettez-moi d'expliquer un peu plus les raisons pour lesquelles nous avons décidé de ne pas faire de mode multijoueurs pour ce jeu. Lorsque vous voulez créer un mode multijoueurs, vous devez appliquer le gameplay central du jeu à différents aspects du combat. Nous n'avions simplement pas les moyens de créer ce mode multijoueurs dans la période dont nous disposions. Nous avons fait quelques expérimentations mais elles n'étaient pas satisfaisantes.
MW : Nous n'étions simplement pas satisfaits de la manière dont fonctionnait le jeu en multijoueurs. C'est un mode que nous souhaitions vraiment ajouter au jeu mais il n'était pas très concluant. Evidemment, si nous décidons de faire une suite, c'est un aspect que nous aimerions ajouter.
NoE : Il y a à l'évidence une ressemblance esthétique avec Advance Wars, bien que le gameplay semble vraiment différent. Pensez-vous que Battalion Wars plaira aux fans d'Advance Wars pour GBA ?
KT : Kuju a mélangé l'action en temps réel et la stratégie au type d'atmosphère d'un jeu de guerre. Nous avons créé un nouveau jeu mais il fait partie de la gamme de jeux de guerre de Nintendo, donc tous ces jeux sont plus ou moins liés.
NoE : Dernière question, y'a-t-il quelque chose qui n'ait pas été dit à l'E3 et que vous pourriez maintenant révéler à nos membres ?
MW : Nous n'avons encore parlé à personne des missions bonus. Ce sont des missions que vous débloquez en évoluant à travers le jeu. Elles permettent au joueur de jouer à des niveaux spéciaux dans lesquels vous pouvez diriger les armées que vous rencontrez. Ainsi, tout au long du jeu, vous interprétez la Frontière occidentale mais dans les missions bonus vous pouvez jouer les armées alliées ainsi que les armées ennemies en vous servant de leurs armes.
NoE : Cool ! Merci d'avoir pris le temps de nous répondre et bonne chance à votre jeu !
Un sacré scénario pour un jeu qui s'annonce excellent, et vivement le mode online (j'espere sur Revolution)