Et si l'un des plus grands combats de la famille Guillemot connaissait finalement une fin heureuse ? Nous n'en sommes pas encore là mais il semblerait que le géant Vivendi commence doucement à vaciller devant la défense d'Ubisoft sur sa volonté d'indépendance, aidé en soutien par le fond US Fidelity Investments, troisième actionnaire de l'entreprise.

Il y a encore quelques temps, Vivendi pestait sur le fait que Ubisoft n'acceptait pas les règles de la Bourse mais reconnaissait qu'il n'était plus impossible de faire machine arrière sur ses intentions. Il faut dire que l'entreprise des Guillemot a multiplié les barrières depuis un moment, du renforcement de son capital au fait de rassurer constamment les actionnaires, se traduisant par de multiples succès commerciaux comme The Division, Ghost Recon Wildlands ou encore For Honor qui a bien plus percé que prévu (actuellement la deuxième plus grosse vente US en 2017).

En bref, les choses ne se passent pas exactement comme prévu pour Vivendi qui ne peut plus forcément se permettre une OPA hostile qui leur coûterait bien trop cher : la valeur boursière d'Ubisoft est actuellement drastiquement plus élevée que celle de Gameloft au moment du rachat, qui sortait de deux mauvaises années fiscales. L'agence Reuters a d'ailleurs fait une estimation : avec la méthode du bourrin (valeur d'Ubisoft + prime aux actionnaires), Vivendi devra lâcher plus de 7 milliards d'euros.

Comme l'indique l'entreprise via Stephane Roussel : « Nous n'allons pas faire n'importe quoi et à n'importe quel prix. » Vivendi souhaiterait en effet s'octroyer un éditeur puissant et si Ubisoft était jusque là la solution la plus naturelle, rien ne les empêche désormais de se détourner vers une autre cible. Reste, auquel cas, à savoir laquelle.

(Source : Le Figaro)