
Qui d'autre que lui, au fond ? Qui d'autre que Georginio Wijnaldum, venu porter jeudi en conférence de presse le premier bilan de la reconstruction cours d'une équipe des Pays-Bas qui avaient fait sauter en octobre l'Allemagne (3-0), pour plonger dans les vagues ? Vendredi soir, le milieu de Liverpool a d'abord avalé une première offrande de Depay au bout de deux minutes de jeu. Puis, quelques 2520 secondes plus tard, on l'a retrouvé, au milieu d'une défense tricolore aux fraises, pour faire disjoncter Rotterdam. Une flèche gagnante parmi des dizaines vainement brisées par Hugo Lloris : pour la première fois depuis mars 2018, la France est tombée. Et personne n'y verra de scandale. Surtout pas Memphis Depay.
Ainsi dansent des Oranje
Les Bleus étaient confrontés à une équation inédite à l’échelle de leur vie post-Moscou, vendredi soir : un match sans Paul Pogba, caution des transitions tricolores, et Samuel Umtiti, déjà forfait en octobre mais sans qui les relances bleues tournent au casse-tête. Résultat, malgré la compo balancée par la FFF une heure avant la partie, Didier Deschamps a abattu la carte de la sécurité tactique et a ressorti un 4-3-3 tenu au milieu par le trio Kanté-Nzonzi-Matuidi. Problème, dès les premières minutes de jeu à Rotterdam, le cœur de jeu français a ressemblé à une soupe de saison, dans laquelle Frenkie de Jong et Marten de Roon ont planté leur cuillère. Trop simple. Vexé de la tournure d’un match aller dont il était ressorti avec la conviction que les Pays-Bas méritaient mieux, Wijnaldum a alors poussé une première fois les Bleus dans les cordes et Lloris au sol au bout d’un subtil centre de Memphis Depay.

Il fallait s’y attendre : un ticket pour un Final Four ayant un prix, la bande de Koeman est arrivée sur la piste avec un plan de jeu clair, fait de sorties de balles propres, au sol, une pile de triangles posées au milieu d’une équipe de France en vrac et où les couloirs (Pavard, Digne) ont pris la marée, à l'exception d'un bon centre du second pour une tête molle de Griezmann. Plus alarmant, tout le monde a plongé en même temps, de Kanté (66,7% de passes réussies en première période) à Varane, en passant par Kylian Mbappé, dont la frappe au quart d’heure de jeu a fait marrer Cillessen. Côté hollandais, tout le monde a pris son pied, Depay s'offrant une belle occasion, les Bleus n’opposant aucun pressing et laissant la paire de Ligt-van Dijk relancer à son aise mais aussi de Jong distribuer les plats : juste avant la pause, une ouverture du bonbon de l’Ajax a fait exploser pour de bon l’organisation tricolore, Nzonzi déviant le centre, lobant Kimpembe et laissant Lloris sortir une frappe de Babel avant de craquer sur la reprise de Wijnaldum. Une juste récompense.
Lloris, soldat du feu
Et une formule renvoyée sur la table dès la reprise, les Oranje continuant à sortir leur jus et Babel envoyant un peu de zeste supplémentaire sur la défense française cinq minutes après la pause. Laissés tranquille dans leur expression collective, les Pays-Bas ont maintenu la pression, fait tourner les Bleus en bourrique et ont continué de planter leurs dents dans les espaces offerts, Virgil van Dijk plaçant une tête au-dessus du but de Lloris à l'heure de jeu. C'est tout ? Non, encore et encore, Dumfries a poussé le gardien français à un arrêt en deux temps, Ryan Babel a une nouvelle tenté sa chance de loin, l'équipe de France continuant d'encaisser les vagues sans sortir le bout de son nez. Là, le Feyenoord Stadium a allumé les flashs comme on allume des bougies, alors que Deschamps a sorti Sissoko et Dembélé de sa boîte, tentant un 4-2-3-1 pour exister sur la dernière demi-heure. En vain, si ce n'est deux approches signées Griezmann et Ousmane Dembélé. Pire, Depay a continué à allumer les incendies et a envoyé Lloris sauver la patrie au milieu des flammes avant de l'humilier d'une panenka dans les arrêts de jeu. Voilà le bazar : battue, l'équipe de France ne maîtrise désormais plus rien de son avenir. Lundi soir, si l'Allemagne ne bat pas les Pays-Bas, les Bleus seront en vacances en juin prochain. Retour sur terre.
Mais je retiens un joueur ce soir : De Jong. Quel match !
Pas de Pogba (qui est LE créateur du jeu au milieu) remplacé par un Nzonzi qui bien que très propre techniquement ne se projette pas assez et manque d'audace. Ajouté à cela la présence de Digne lui aussi trop timide comparé à un Hernandez beaucoup plus entreprenant et efficace en défense. Et enfin la formation encore une fois modifiée qui nuit aux automatismes.
Bref je le voyais venir.
Quand on y repense il a une grosse part de responsabilité dans cette défaite.
Nzonzi, Digne, Kimpembe et compagnie à la ramasse complet.
Kanté peut pas faire le taf de tous les milieux !
Quant à Pavard quand est-ce que Deschamps va arrêter de le prendre ?! y a pas un match où il se fait pas manger...
Aucune envie des joueurs, DD prend même pas au sérieux le match au lieu de mettre une bonne équipe d'entrée. Sur le banc on se tape encore Sissoko fin bon...
Ça, c'est un jeu de mot foireux du level de icebergbrulant
Le groupe on t'as dit
J'ai vu les remplaçants à la 60ème, j'ai déco du match.
Pour la ligue 1 ça va, pour les derniers matchs de coupe du monde quand les autres sont cuits ça passe aussi, mais dès que le niveau augmente ....
Cette équipe (celle qui a gagné la cdm) a je crois besoin d'être ensemble au complet. Ils ont dû beaucoup s'entraîner et savait bien jouer ensemble. Là aucune synergie et puis je sais pas j'ai pas vu beaucoup d'envie sur le terrain, peu de pressing, imprécisions...
A croire que cette compétition leur importe peu