David Beckam:
Pour David Beckham, Zidane est «le meilleur joueur de tous les temps». Le milieu des Los Angeles Galaxy qui s'exprime dans Marca, dimanche, ne tarit pas d'éloges sur son ancien coéquipier du Real Madrid. «S'entraîner avec Zidane pendant trois ans (entre 2003 et 2006, NDLR) a été un rêve. Pour moi, c'est le meilleur de tous les temps», a dit l'international anglais au lendemain de la fête au Stade de France pour les 10 ans du titre de 98.
Beckham juge par ailleurs que le meilleur joueur espagnol actuel est le milieu de Barcelone Xavi, brillant lors du dernier Euro remporté par l'Espagne, et pense que le gardien espagnol Iker Casillas mériterait de remporter le Ballon d'Or 2008. Il précise qu'il n'a aucune intention de devenir acteur, même s'il réside actuellement à Hollywood, et qu'il souhaiterait un jour revenir à Madrid, où il a conservé une maison, pour travailler avec les jeunes du club merengue.
Petit:
Avec Thierry Henry et Patrick Vieira, c'était le troisième des vingt-deux Bleus de l'épopée 98 absent samedi soir au Stade de France pour l'anniversaire du titre mondial. Pendant que ses anciens partenaires enflammaient les 80 000 spectateurs présents dans l'enceinte de Saint-Denis, Emmanuel Petit faisait dans une librairie de Monaco la promotion de son autobiographie et justifiait sa prise de distance avec France 98. En égratignant au passage Raymond Domenech et les dirigeants du football français.
Après avoir relevé que les organisateurs l'avaient invité sur le tard («il y a un peu moins de deux semaines» selon lui), Petit a dit à L'Equipe préférer à la commémoration «l'image réaliste du moment» vécu en juillet 98, avant de livrer une critique de fond sur la «trajectoire» de France 98. « Au début, le but de l'association était simple, redonner de l'amour, aider des gens en détresse morale ou en souffrance physique. Il y a eu un impact conséquent, magnifique. Pour les sinistrés des inondations du Gard ou par rapport à AZF, par exemple. Et puis, ça s'est ensuite réduit à des matches ou tournois événementiels sponsorisés par Orange et Canal +, qui a six champions du monde sous contrat. Ça permet à certains joueurs d'entretenir leur image, de gagner de l'argent. On a dévié de la trajectoire initiale. Il y a un mélange des genres, à la base, c'est une association à but non lucratif.» Nulle amertume toutefois chez le troisième buteur de la finale qui assure conserver de bonnes relations avec d'anciens champions du monde. «Il ne faut pas se prendre la tête. C'est bien qu'ils se réunissent tous, je souhaite que la fête soit réussie.»
La Fédé en prend pour son grade
Des flèches, Emmanuel Petit en a aussi lancé à Raymond Domenech dont il souhaitait le remplacement ainsi qu'aux dirigeants du football hexagonal. «Domenech a la chance d'avoir des incompétents qui le dirigent», a-t-il affirmé. Le champion du monde a pointé «un objectif manqué, une faute professionnelle aggravée. Je suis d'accord avec Trezeguet, on ne peut pas oser dire qu'on fait l'impasse sur l'Euro avec l'équipe de France.» Quant au processus qui a permis à Domenech de
rester en place, Petit l'a qualifié de «simulacre, de foutage de gueule. Il n'y a pas un seul mec de terrain au conseil fédéral. Certains devraient avoir honte en se regardant dans la glace.» Fermez le ban !
Trezeguet:
Présent samedi soir au Stade de France pour la fête du titre mondial de 98, David Trezeguet est revenu sur sa décision de renoncer à l'équipe de France en la liant -sans surprise- au maintien de Raymond Domenech à la tête des Bleus. «Moi de mon côté j'ai pris la décision qu'il fallait, a expliqué l'attaquant de la Juventus Turin à l'issue du match amical contre une sélection mondiale (3-3). La Fédération a décidé de continuer avec Domenech, c'était à moi de quitter l'équipe de France».
Sa décision semble irrévocable, même si un mauvais début de parcours en qualifications pour le Mondial 2010 pourrait fragiliser la position du sélectionneur. «Je n'attends pas trois défaites de l'équipe de France par rapport à Domenech, a évacué Trezegol. Je souhaite que l'équipe de France aille chercher sa qualification et aille le plus loin possible. Moi, de mon côté, le message a été clair, j'ai décidé de mettre un terme à quatre ans difficiles à titre personnel avec l'équipe de France».
Pires:
Des ovations que lui a réservé le SDF, Trezeguet s'est dit «très touché» et a évoqué «98 et 2000», les victoires au Mondial puis à l'Euro. «Ne pas avoir été parmi les 23 (pour l'Euro 200

a été très difficile pour moi, a-t-il rappelé. Après la Fédération a pris une décision qu'il faut accepter. C'est une défaite pour moi, mais la vie est comme ça.» «J'ai vécu des moments très forts en équipe de France, des grandes victoires, j'en suis très fier, a-t-il encore dit. Merci au public qui m'a adopté, merci à la France, un pays qui m'a beaucoup donné, même si je ne voulais pas finir comme ça.» Pendant que Trezeguet était interviewé, Robert Pires, autre banni Bleu de l'ère Domenech, est passé derrière lui en chantonnant: «Trezeguet en équipe de France !»
Zidane:
L'objectif est atteint. Les vingt-deux champions du monde 1998 voulaient fêter dignement l'anniversaire des dix ans de leur sacre, ils ont rempli leur mission devant 80 000 spectateurs rassemblés au stade de France pour communier avec "leurs" héros. S'ils n'ont pas gagné, les Bleus ne cachent pas qu'ils ont vécu une belle soirée. «(Ce qu'on voulait) c'était surtout de repartir avec au moins un match nul. 3-3 c'est bien, a confié Zinédine Zidane. On remercie les gens qui sont venus. On était un peu fatigué. La technique, ça ne se perd pas, mais quand tu perds le physique c'est quand même beaucoup. Mais tout cela (en montrant le public) c'est le plus beau.»
«Ce match a été à la hauteur de ce que nous attendions, surtout dans le final !, souligne pour sa part Aimé Jacquet, sélectionneur de l'équipe France 98. Nous sommes heureux de jouer des matches de cette dimension, et comme vous avez pu le constater, malgré les blessures et malheureusement les remplacements un peu trop nombreux, on a fait une fin de match extraordinaire. Ce groupe est toujours dans la même configuration, avec beaucoup de qualité, d'enthousiasme, de détermination. On n'a pas envie de perdre, c'est tout».
Le technicien a ensuite eu une pensée pour l'enfant de 10 ans tué samedi matin dans un accident de bus alors qu'il devait participer au lever de rideau de ce match amical. «Ce matin on a appris ce drame terrible, on en n'avait pas besoin aujourd'hui, mais c'est la vie... C'est dramatique, c'est gâché, on n'a pas pu profiter jusqu'au bout. On pense à ces enfants qui venaient passer un bon moment. On a ressenti la tristesse en début de match. On aura une pensée pour eux, pour leurs parents, ils sont partis heureux. Ils n'ont pas pu fouler le Stade de France. C'est une grande souffrance.» «On a vraiment une pensée pour ce drame qui s'est passé, confirme Fabien Barthez. Ça fait mal. On a une pensée pour les familles parce que c'est vraiment la chose la plus importante».