Jusqu'ici très actif sur les plates-formes
Nintendo, l'éditeur
Mindscape vient d'annoncer l'ouverture d'un nouveau studio français, destiné à renforcer sa production sur
Xbox 360,
Playstation 3 et
PC.
Baptisé
Punchers Impact et composé d'une
" quarantaine de talents issus des plus gros studios français et anglo-saxons, de Free Radical à Electronic Arts ", ce jeune développeur a été lancé le mois dernier, sous la direction de Guillaume Descamps. Leur premier projet, encore tenu secret, devrait voir le jour au quatrième trimestre 2010.
Joint par téléphone cet après-midi, il est revenu avec le site Gamekult sur les ambitions de son studio, entré en activité il y a environ trois mois, mais aussi sa volonté de rupture avec les productions traditionnelles de son éditeur, Mindscape.
Passé par Gameloft, Ubisoft ou encore Eidos Interactive et KOCH Media, Descamps a été mandaté par Mindscape, au printemps, pour jeter les bases d'un studio français spécialisé sur consoles next-gen et PC. [i]" Ils voulaient aller au-delà du grand public, des jeux adaptés d'émissions télé et de licences ", se souvient-il. Rapidement, les cadres de
Punchers Impact sont recrutés pour former, au total, un effectif de quarante personnes. Pour donner corps à ses ambitions, mais aussi pour être opérationnel le plus tôt possible,
Guillaume Descamps a privilégié les profils senior.
" On voulait une équipe issue de titres AAA, homogène ". D'une moyenne d'âge d'environ 27 ans, beaucoup d'éléments du studio ont, en effet, été débauchés pour intégrer
Punchers Impact.
Star Wars Battlefront,
Red Steel,
Harry Potter,
Unreal Tournament,
Rayman : on repère quelques CV d'expérience dans le lot.
" Nous voulons travailler comme des studios américains, et conserver une équipe à taille humaine ", explique ainsi le directeur du studio.
" Recruter des gens d'expérience nous a donc permis de limiter les coûts, plutôt que de se retrouver à 200 personnes ".
Punchers Impact n'a pour l'heure annoncé aucun de ses projets. Tout juste sait-on qu'un titre
PC devrait notamment être commercialisé fin 2010, suivi d'un portage, l'année suivante, sur
PS3 et
Xbox 360. Particularité de ces titres, ils ne seront distribués que par téléchargement, via les boutiques en ligne. Pour des raisons commerciales, le
WiiWare, le
DSiWare et les autres plates-formes ne sont en revanche pas envisagées pour l'heure.
" Le téléchargement élimine le risque d'un retour des invendus ", justifie le studio.
" Mindscape était un petit éditeur chez les gros. Avec le dématérialisé, cela permet de se lancer dans des projets à risques, vraiment gamers ", affirme
Guillaume Descamps.
Interrogé, justement, sur les intentions de son éditeur, le responsable du studio préfère y voir l'occasion de jouer le rôle de vitrine, plutôt que de simple prestataire.
" Nous ne sommes pas un studio de commande pour Mindscape ", lâche le directeur.
" Ils nous financent, mais nous souhaitons plutôt être second party vis-à-vis d'eux ". Et d'enchaîner, avec une pointe de malice :
" Non, on ne fera pas d'Intervilles ou de Total Dérapage ! ". Quant aux difficultés d'entreprendre en France, a fortiori pour une équipe aussi importante,
Guillaume Descamps se dit lucide sur les
" difficultés par rapport au Canada ", où
" un salarié coûte 40% de moins ". Fonder un studio en France, où certaines régions
" ressemblent à un cimetière ", est donc là aussi un pari pour eux.
" Débaucher des gens qui étaient partis au Canada, les convaincre de revenir en France ", admet-il,
" ça n'était pas simple. Mais quand un jeu marche, les difficultés sont effacées ".