Resident evil 4, un jeu qui aura marqué son époque. Un jeu révolutionnaire orchestré par le Grand maitre Mikami, synonyme de trahison pour les uns et évolution logique de la série pour les autres. Tout d'abord il est important de revenir brièvement sur son développement/sa gestation quelque peu calamiteuse. Comme vous le savez certainement, le projet d'un 4eme opus de la série Biohazard donnera d'abord naissance à une nouvelle license prolifique de Capcom, à savoir Devil May Cry créé par le délirant et ingénieux Hideki Kamiya, un autre grand artiste du "Capcom d'avant", et qui nous offrira son prochain bébé très bientôt d'ailleurs, J'ai très hâte.
Ceci étant, hormis cette variation, il y aura de nombreuses versions qui seront proposées à Capcom, le Grand forgeron Mikami s'étant porté volontaire pour concevoir cet ultime épisode. De nombreuses versions qu'il aura proposées à ses dirigeants seront rejetées, toutes seront jugées non conformes à ce qu'ils attendaient.
Les versions qui auront retenu mon attention, celle d'un Leon rongé par un virus progressant dans les locaux sombres d'Umbrella, poursuivi par une sorte de Nemesis, ou alors l'autre version qui tranche légèrement avec ses apparition fantomatiques, ses spectres, toujours avec les angles de camera prédéfinis. Des versions bien alléchantes qui seront envoyées dans l'oublie malheureusement ou heureusement pour certains.^^
Le jeu sera d'abord une exclusivité Gamecube, faisant partie du contrat Capcom Five qui sera au finale une bonne blague, un grand coup pour la personnalité de Mikami qui je le rappelle avait dit qu'il se trancherait la main si un des jeux annoncés exclusives devait être porté sur une des concurrentes, et plus précisment la PS2. Une promesse faites sincèrement et avec une grande conviction pour Resident Evil 4, malheureusement pour certains ou heureusement pour d'autres, les dirigeants opportunistes de la boite vont faire passer Mikami pour un clown en annonçant dans la même année de sortie que la version originale, une version ps2. Un coup dur pour les uns et un soulagement pour d'autres.
Voilà pour l'aspect politique de développement et lucrative qui entourait ce jeu.
Maintenant le jeu aura surpris complétement, dés ses premières images déposées par la firme; on distinguait des lieux qui tranchait radicalement avec les lieux disons plus étroit des précédents, avec ses lieux campagnards qui représenteront un tiers de cette aventure inoubliable. Sans parler des premiers ennemis aperçus sur ces dites images, des fermiers avec des fourches ou alors un bonhomme assez robuste avec un sac sur la tête qui ferait penser directement au tueur du Massacre à la tronçonneuse. C'était clairement une grande prise de risque, ça m'aura laissé sceptique et tellement curieux d'en savoir davantage. J'aurais suivi le fil des infos avec une rare attention.
Bref le jeu est arrivé le 18 mars 2005 dans un mois déjà assez chargé avec un certain MGS3 et Gran Turismo 4, le plus beau mois qu'il m'ait été donné de voir. Je repense encore à l'excitation de Julien Chiéze quand il etait chez Game One, il me faisait saliver à chaque Game zone.
Autant le dire tout de suite, ce jeu est pour moi un chef d'oeuvre dans le genre action horrifique, toujours pas égalé selon moi (et moi aussi

c'est Greil)
Evoquons donc les éléments grâce auxquels ce jeu aura marqué son année et même le jeux video dans sa globalité, tout d'abord je reviens sur ce que j'ai dit plus haut, cet épisode aura surpris dans le mauvais sens du terme certains fans puristes qui regretteront les anciens éléments de gameplay comme les espaces plus confinés, les angles de camera plus tortueux, etc ...
Tout ceci est une question de gout, il est clair qu'il aura marqué une scission avec les précédents opus, les derniers en date à l'époque le zero et le rebirth. Mais pour moi il a apporté une évolution qui est selon moi indispensable pour permettre de sortir la série de son archaisme, série que je chérie énormément. Mais c'est ainsi, ce renouvellement était nécessaire afin d'intéresser un plus grand nombre, on pourrait dire que la volonté de faire plus vendre au grand public est une des raisons, ce qui n'aura pas amoindrie la qualité intrinséque du titre qui reste et restera une référence absolue dans le genre action horrifique.
Alors comme vous le savez, nouvelle camera, plus grande souplesse du jeu, espace plus important, level design d'une rare qualité, un bestiaire énorme et travaillé, un dépaysement constant, une ambiance très bien orchestrée, une durée de vie imposante surtout pour le genre; un très bon chara-design (Ada Wong

), et j'en passe.
Toutes ces qualité ont fait de ce jeu ce qu'il est à savoir un chef d'oeuvre pur et simple, à ne pas comparer avec les anciens, car celui ci donnait un nouveau départ.
On contrôlait donc Leon (héros déjà présenté dans RE2) envoyé récupérer une certaine Ashley Graham fille du président, kidnappée par une secte se trouvant en Europe, ici il s'agirait de l'Espagne.
Voilà pour le synopsis, on se rendra vite compte que le scénario est clairement l'un de ses rares points faibles, très peu travaillé et mis en avant, l'aspect narratif est juste là pour combler le trou mais il fait bien son travail grâce notamment à une fantastique mise en scene, des cinématiques grandioses, on en redemande toujours !
Le jeu possédait un gameplay très intuitif, il faut dire que la manette gamecube lui allait à merveille, bref sur ce point il était quasi incritiquable.
Au rayon nouveautés, nous soulignerons la disparition des rubans d'encreur malgré le fait que les machines à écrire soient toujours présentes afin d'accentuer la pression tout de meme malgré que le jeu en lui même est loin d'être insurmontable.Un bel hommage pour les précédents et qui gardait ce semblant de lien familial avec les précédents opus,ce qui pour moi est important.
Donc il n'était plus question d'angles prédéfinis, une camera totalement maniable à 360° pour des environnements très riches. En parlant d'innovations, comment ne pas parler du marchand ambulant que vous retrouvez à plusieurs lieux clés de votre progression, il vous fournira en armes et soins et amélioration aussi, c'est l'innovation qui exprime clairement le fait qu'il s'agit d'un jeu d'action.
Welcome stranger, what are you buying, what you selling. Que de souvenirs
Alors que dans RE5, comme vous le savez, vous n'aurez plus qu'un menu en fin de chapitre complètement morne, pour améliorer votre équipement, sans parler de la gestion et des commandes de l'inventaire complétement pourries du 5eme opus by Takeuchi.
Pour en revenir au mastodonte qu'est ce Resident Evil 4, on pourrait aussi dire qu'il était composé d'un nombre astronomique de moments mémorables comme la rencontre avec El Gigante, avec Del Lago le monstre marin, le guet-apens dans la ferme par Bitores mendez, le combat contre Salazar, le Garrador dans le chateau, le bras droit de Salazar dans les égouts, le moment où on est assiégé de toutes parts (moment copié collé dans RE5 d'ailleurs ^^,on dit merci qui? ,merci Mikami) et d'autres.
Oui on peut le dire que contrairement à l'infamie pondue par le nouveau Capcom, ce Resident Evil 4 possède une vraie identité, il n'aura laissé personne indifférent, tout le contraire de l'hérésie créée par Takeuchi et son acolyte.
Graphiquement et techniquement, le jeu est à tomber, la Gamecube nous offrait un spectacle visuel et sonore détonnant. Modélisation des personnages super fines, environnements remplis de détails à foison, tout a été vérifié dans les moindres recoins pour certainement le plus beau jeu de la génération précédente, juste à coté d'un RE Rebirth sur la même machine, et suivi d'autres comme MGS3 et j'en passe.
Resident Evil 4 possédera aussi une progression innovante par rapport à la série, divisée en chapitres, le jeu est décomposé en 3 grandes zones (le village, le château, l'ile,remarque encore que RE5 singe ce mode de progression d'une manière éhontée, dénué de moments frappants, et de personnalité).
J'en viens à ma petite critique sur une des partie du jeu, l'ile. J'ai trouvé cette partie quelque peu grandiloquente, trop rentre dedans avec des gatling, mitraillettes et j'en passe. C'est vraiment la seule partie envers laquelle j'émettrai une critique car trop bourrine. Pour ceux n'ayant pas encore eu "la chance " de faire le 5eme opus, je vous le dis tout de suite RE5 est totalement représentatif de cette dernière partie de RE4, du debut à la fin. Pour RE4 je mets ça sur le compte des dirigeants qui ont forcé Mikami à nous pondre de tels passages. Il faut dire que si ça tenait à lui, on aurait eu un Biohazard dans la plus grande tradition des anciens mais les chefs en ont décidé autrement, l'ironie c'est que malgré ça le grand bosseur qu'est Mikami nous aura pondu un jeu qui aura marqué à jamais l'univers videoludique.
En dehors de ça, Resident evil 4 est un bijou et je le ressors toujours pour admirer ce travail d'orfévre qui a été fait sur les lieux et mises en situation et meme cinématique qui n'ont absolument rien à envier à celles de RE5.
En petite conclusion, je remercie grandement Mikami de nous avoir procuré autant d'immersion, de nous avoir offert un tel chef d'oeuvre malgré quelques accrocs ici et là non prédominant sur le reste. J'aurai tellement voulu que son bébé reste entre ses mains, on aurait pu avoir encore quelque chose de somptueux sur tous les aspects. J'ai été dégouté lors de son départ de la firme Capcom, et j'étais sur que son absence se ferait ressentir au sein de l'entreprise, un grand vide, une grande perte pour cette firme mais un nouveau départ pour notre créateur de jeux d'action/survival horror préféré. Vivement ses/son projet pour montrer à qui le cherche, ou se trouve le talent japonais et la patte distinguable.
Regardez ce magnifique trailer qui annonçait déjà la couleur,avec une ambiance quoiqu'on en dise bien oppressante et sombre,miam