UN BON COUP A JOUER:
Alors que ses concurrents directs jouent à l'extérieur, l'OM reçoit Valenciennes. Après les satisfactions de la semaine passée, les Olympiens veulent rester dans cette dynamique de victoire.
Sur la lancée de Twente et Caen:
Au sortir d’une semaine où tout a réussi à l’OM avec une victoire et une qualification à Twente mais également un succès à Caen en Ligue 1, les joueurs marseillais veulent conserver l’état d’esprit affiché lors de ces rencontres. Ils ont crû en leurs chances, fait tout ce qu’il fallait pour atteindre leurs buts et ça a marché. «Dans l’état d’esprit, nous devons être plus réguliers et le conserver jusqu’à la fin de saison. C’est dos au mur que nous sommes les meilleurs car nous nous remettons en question, nous faisons encore plus d’efforts pour le collectif», lance Benoît Cheyrou.
Mais pas question de tomber dans l’euphorie, car le vent peut très vite tourner. D’autant plus qu’un enchaînement de matches attend l’OM avec Valenciennes, Paris et la double confrontation avec l'Ajax. «Il ne faut pas s’enflammer parce nous avons battu Twente et Caen et retomber dans nos travers», prévient le milieu de terrain.
Les faire sortir et faire la différence:
Au stade Vélodrome, les équipes adverses évoluent d’une manière très simple. Elles sont regroupées en défense avec la quasi-totalité des joueurs à vocation défensive et un joueur en pointe près à décoller pour placer un contre. Le Mans, dernière équipe à avoir fait le déplacement à Marseille, a joué de cette manière. Elle est parvenue à retenir les assauts marseillais pendant 90 minutes et est repartie de la cité phocéenne avec le point du match nul. Contre Valenciennes, les Olympiens savent qu’ils auront à faire au même système de jeu. «VA est une équipe homogène, qui défend bien, qui ne lâche jamais rien. Devant, elle a des individualités pour jouer le contre à merveille notamment avec Darcheville. Il est très rapide et prend les espaces» remarque Benoît Cheyrou.
Mais afin de prendre les trois points sur ses terres, l’OM est bien décidé à faire la différence, en passant sur les côtés, en gagnant des duels, en centrant, en frappant de loin… «On s’attend à une équipe qui va défendre à huit ou neuf joueurs mais on se doit de trouver la faille et les solutions tactiques à ce problème. Quand c’est très fermé, on doit jouer plus vite avec moins de touches de balle pour déstabiliser l’adversaire, ajoute le milieu de terrain. On peut passer sur les côtés avec des joueurs capables d’éliminer dans les duels en un contre un. Dans l’axe, on se heurte souvent à un mur de joueurs. On va jouer notre jeu en essayant de trouver la faille. On a des individualités pour faire la différence dans ce genre de matches. On compte encore plus sur eux que dans d’autres matches».
L’OM devrait donc prendre des risques pour faire basculer le match et empêcher Valenciennes de prendre confiance. Des risques, certes mais pas n’importe comment. «On peut prendre des risques offensifs si on va vers le but, pas si on est dos au but. C’est une possibilité pour mettre en danger notre adversaire, entrer dans sa surface, faire une passe ou tirer au but. C’était la force de l’OM l’an passé, c’est ce que j’aimerais revoir très vite» espère Erik Gerets.
Une défense à toute épreuve:
Face à des équipes regroupées qui tentent de placer des contres assassins, la défense olympienne a somme toute moins de ballons à négocier que dans un match ouvert. Steve Mandanda aussi. Pourtant, la défense, comme le portier marseillais, fait son job à merveille. Depuis le début de l’année, l’OM n’a pris qu’un but en championnat et autant en coupe Uefa. Une performance remarquable, d’autant plus que la charnière centrale a été remaniée en raison des absences de Julien Rodriguez, Vitorino Hilton ou Ronald Zubar. «L’attitude défensive de l’équipe a changé notamment avec l’arrivée des nouveaux joueurs qui donnent l’exemple et font le nécessaire en cas de perte de balle. Cela a certainement motivé les autres joueurs à être plus exigeant avec eux-mêmes» note Erik Gerets.
En ce moment, Renato Civelli, absent des terrains pendant près de huit mois, symbolise la réussite défensive de l’OM. «Il fait beaucoup moins de fautes. Il est très présent. Avant, il faisait trop de fautes mais il s’est nettement amélioré. Dans les duels, il attrape le ballon au lieu d’une jambe. Avec tous les spécialistes des coups-francs dans les équipes adverses, si tu commets trop de fautes, ce n’est pas bon. Mais, concernant son jeu, je ne peux pas me plaindre».

Echos:
S'inpirer du match aller
Au match aller, alors qu'ils étaient en pleine phase de poule de Champions League, les Olympiens s'étaient imposés avec la manière sur la pelouse de Nungesser. Un succès, 3 à 1, qui avait vu Charles Kaboré inscrire son premier but en Ligue 1.
Les concurrents jouent à l'extérieur
L'Olympique de Marseille, qui reçoit Valenciennes pour cette 27e journée de Ligue 1, pourrait réaliser une bonne opération puisque ses concurrents directs jouent à l'extérieur. Paris va à Lorient, Bordeaux à Toulouse pour le derby de la Garonne et Lyon affronte Lille au Stade de France, samedi à 21 heures
Cinq matches en deux semaines
Le déplacement à Valenciennes marque le début d'un marathon pour l'OM qui, après cette rencontre dans le Nord, reçoit l'Ajax, se rend à Paris puis à Amsterdam avant de terminer cette série de cinq matches en deux semaines, le samedi 21 mars, avec la réception de Nantes.
Le groupe de l'OM
Gardiens
Mandanda, Riou
Défenseurs
Bonnart, Taiwo, Civelli, Zubar, Mears, Hilton
Milieux
Cheyrou, Cana, M'Bami, Zenden, Ziani, Ben Arfa, Valbuena
Attaquants
Brandao, Niang, Wiltord