Le 17/12/1993 sortait au Japon un jeu qui allait relancer la mascotte de Capcom après 6 volets NES qui ne parvenaient alors plus à se renouveler.
Pour l'arrivée sur SNES de Megaman, Capcom avait choisi de proposer un nouveau départ, ou plutôt une suite se situant très longtemps après la série dite classique - laquelle recevra quand même son 7ème volet en 1995.
A sa sortie, Megaman X, avec son ambiance science-fiction plus affirmée, va acquérir un statut de hit immédiat ; 30 ans plus tard, c'est un indiscutable jeu culte de la SNES !
Pour célébrer ce 30ème anniversaire, je vous propose un extrait de l'article consacré spécifiquement au premier Megaman X, et publié sur Game Forever.
L'article complet signé Enker se trouve par ici :
=> https://www.gameforever.fr/megamanx.php
Bonne lecture !
Il est des fois où les séries de jeu vidéo se doivent d’évoluer. Mario a quitté le charmant monde de la 2D pour évoluer dans un monde tout en 3D. Castlevania a abandonné ses origines de plates-formes pour épouser une carrière de jeu d’aventures à la Metroid ; série qui a quant à elle quitté ses phases d’aventure pour s’orienter vers un FPS grandeur nature. Et bien d’autres titres connus ont un jour choisi d’effectuer un virage décisif pour évoluer et continuer à exister.
Mais bien avant celles qui ont été citées, l’une des séries phares de Capcom a connu ce fameux lifting qui se devait de lui donner une nouvelle jeunesse et un bon coup d’accélérateur. C’est ainsi que Megaman vit débarquer son cousin, Megaman X.
> I’m blue, da ba dee
Première chose à savoir, X –car c’est son nom– n’est pas Megaman et n’a pas grand chose à voir avec lui sur le principe : ils évoluent tous deux dans deux époques différentes et à plus d’un siècle d’intervalle. Tout ce que l’on sait et qui lie ces deux personnages est qu’ils sont issus de la même main, à savoir celle du professeur Thomas Light, ce qui constitue donc le premier lien entre les deux séries. Il y en a d’autres, mais nous y reviendrons un peu plus loin.
Deuxième élément notable, X évolue dans un univers légèrement différent à celui de Megaman. Si ce dernier proposait des niveaux de plate-formes assez linéaires, il n’en est pas de même pour la nouvelle série. Les niveaux sont donc un peu plus vastes et des objets importants peuvent y être cachés, ainsi que des pièces d’armure permettant même d’améliorer considérablement les performances du robot. Et c’est là que la boucle est bouclée puisque celles-ci sont données par Thomas Light, le père créateur.
Le premier épisode nous offrait une analyse détaillée du robot bleu. La classe !
Troisième point important, la série des Megaman X propose un scénario. Mais attention, pas un scénario gentillet du type « Dr X. !! Why !? » (avis aux amateurs), mais bien une véritable histoire sur fond de guerre robotique. Ca ressemblerait presque à du Asimov, sauf que cette fameuse histoire garde pas mal de zones d’ombre qui laissent une grande place à la libre interprétation des fans. Et c’est à partir du premier épisode que Capcom a pensé à lancer ce long scénario... à l’intérieur de la notice du jeu.
> La vie sous 16 bits, acte 1
Après avoir eu une belle vie sur NES, c’est en toute logique que le robot bleu a continué son petit chemin chez Nintendo, mais en passant cette fois à l’étage supérieur sur Super Nintendo. Sa première aventure voit donc le jour en décembre 1993 et porte le doux nom de Megaman X (à ne pas confondre avec le 10 romain).
De suite, les joueurs peuvent constater la différence : X ne ressemble que de loin à Megaman puisqu’ils partagent la même couleur, le bleu. Mais si l’on regarde plus en détail, on peut rapidement voir que l’armure du premier est bien plus stylisée que celle de son aîné : les pièces sont plus détaillées, les protections plus volumineuses. De même, si Megaman se limitait à sauter / tirer / glisser, X peut grimper aux murs et offre ainsi une nouvelle dimension au jeu qui pourra à présent se dérouler dans un sens vertical ! Sans oublier bien sûr cette vitesse diabolique de X qui va à 100 à l’heure. Vraiment, tout oppose ces deux séries...
X déploie ses compétences d'escalade ainsi que sa puissance de feu dans le niveau de Boomer Kuwanger
L’histoire de ce premier opus est également bien plus construite. Le professeur Cain est un scientifique qui, cent ans après les évènements de la première série, découvre les ruines du laboratoire du Dr.Light et en même temps une capsule contenant un robot de toute nouvelle génération : X. A partir de celui-ci, Cain va générer une nouvelle série de robots, les Réploïdes, capables de penser et d’agir de leur propre chef. Hélas, certains de ces Réploïdes vont connaître des dysfonctionnements et adopter un comportement agressif vis-à-vis des humains, et seront rapidement connus sous le nom de Mavericks.
Afin de lutter face à cette nouvelle menace, le Dr.Cain créa un corps de défense composé de Réploïdes, les Maverick Hunters, et plaça à leur tête Sigma, sa création la plus aboutie. Hélas, deux mois plus tard, Sigma succomba lui aussi au mal mystérieux et rejoint le rang des Mavericks. Face à cette nouvelle menace, le poste de leader échoua à Zero, un Reploïde mystérieux, tandis que X se décida à rejoindre les rangs des Maverick Hunters bien qu’il ne dispose pas de la puissance nécessaire.
Et c’est ainsi que débute le jeu, dans un niveau d’introduction obligatoire où X va connaître une défaite cuisante face à Vile, un Maverick Hunter ayant mal tourné, avant d’être sauvé in extremis par Zero. La suite est en revanche bien plus connue puisque le joueur se retrouve face au traditionnel écran de sélection des boss ! Huit nouveaux noms sont à retenir, mais plus de robots « humains » comme dans la série des Megaman (Ice Man, Cut Man, Top Man, etc...) mais des humanoïdes issus tout droit du règne animal (puis plus tard du végétal) aux appellations plus libres : Chill Penguin, Storm Eagle, Sting Chameleon, etc...
Sauvé par Zero face à l'invincible Vile dans le niveau prologue, le joueur incarnant X mesure que son héros est encore faible
Les noms de ces boss sont une composition entre le nom de l’animal représenté associé à sa particularité ou de son élément. Cependant, il peut être intéressant de souligner qu’il s’agit là des noms occidentaux des Mavericks, puisque les noms originaux sont souvent bien plus obscurs : Icy Penguino pour Chill Penguin, Burnin’ Noumander pour Flame Mammoth, ou encore Armor Armarge pour Armored Armadillo. Il en va de même pour tous les épisodes de la série, même si certaines appellations sont passées au travers des mailles du filet. Pour exemple, Boomer Kuwanger a conservé son nom original, ce qui n’a aucun sens vu que ce nom n’a aucune signification en anglais.
L'écran de sélection des boss du premier épisode est un modèle du genre ! Il est possible de voir les positions des Mavericks, un aperçu de leurs niveaux et même une fiche descriptive de chacun d'entre eux
La suite du jeu est quant à elle plus classique. Pour chaque boss vaincu, X récupèrera une arme qui sera efficace sur l’un des autres adversaires, ce qui constitue un schéma très connu pour qui a déjà joué à un Megaman. Une fois les huit boss détruits, l’accès à la forteresse de Sigma sera ouvert et les derniers niveaux pourront être dévoilés. Mais pour se préparer à cela, il sera préférable de trouver les différents upgrades de X disséminés dans les huit niveaux : il sera possible de gonfler la barre de vie (avec huit fragments), d’obtenir des réservoirs d’énergie (quatre) mais également quatre pièces d’armure améliorant directement les performances du robot, comme un boost pour la glissade ou un buster plus puissant. Ceci sera un élément majeur de la série puisque ces pièces d’armure seront à chercher dans chaque épisode. De même, il existe des interactions entre les niveaux une fois ceux-ci terminés : par exemple, la lave de l’usine de Flame Mammoth sera gelée une fois Chill Penguin vaincu.
Dès le premier épisode, les fondements de la série sont posés et celle-ci prend un bon rythme de croisière. Mieux encore, Megaman X est souvent considéré comme étant l’un des meilleurs (le meilleur ?) de la série. Son aspect plus mature et plus complet aura séduit d’emblée le public et aura offert un succès mérité à ce titre qui s’achève sur la victoire de X sur Sigma après avoir vu le sacrifice de Zero face à Vile. Le leader des Mavericks détruit, X aurait pu s’arrêter là. Mais Capcom avait déjà de la suite dans les idées, en atteste les propos de Sigma en toute fin de jeu : il sera bientôt de retour, et certainement plus rapidement qu’on ne pourrait le croire...
Voilà pour cet extrait !
La suite sur Game Forever :
=> https://www.gameforever.fr/megamanx.php
La série Megaman X compte 8 épisodes principaux et quelques spin-offs, et si vous voulez en découvrir plus ou vous rafraichir la mémoire sur cette série, je vous invite à lire l'article complet signé Enker (un membre de l'équipe de Game Forever). Il revient sur les hauts, mais aussi les bas qui ont vraiment creusé très profondément (Megaman X7, aïe aïe aïe !).
Le level design est horriblement mauvais avec des parties qui sont littéralement impossibles avec certaines armures de X. Et les phénomènes qui se produisent dans les niveaux sont difficiles à comprendre (obscurité, boules de lave). En plus, je trouve vraiment certains niveaux mal branlés au niveau du level design. Et je parle pas de certains boss qui sont justes imbuvables (en plus d'avoir un jeu vraiment difficile).
Ce qui sauve le jeu, c'est la musique et le fait que ça reprenne le moteur de jeu des deux jeux précédents.
X5 est pas trop mal mais t'as clairement aussi des défauts avec le lancement de la fusée un peu random, un level design un peu approximatif et le fait de pas avoir de voice acting (ils ont fait pas ça sur le 6, ouf).
Mais perso, le tryptique X5-6-7, ça a toujours été problématique pour moi.
Vivement un X9 qui reprend le bon élève MM11 d'ailleurs
Mais oui, vivement X9, dans une bonne 2D à la SFC, ou bien un moteur tout nouveau. Mais pitié pas en 3D.
Je pense que la leçon a été retenue.