Dossier complet sur gameforever.fr :
https://www.gameforever.fr/wonderswan.php
Alors que la Neo Geo Pocket Color ressort (un peu) de l'ombre avec une compilation, une autre console portable contemporaine attend toujours son heure. Sorties uniquement au Japon, les WonderSwan N&B et Color partent il est vrai avec un certain handicap.
Mais si vous souhaitez découvrir cette portable, Romain a rédigé un dossier présentant les différents modèles ainsi que les principaux jeux.
Je vous propose ici un extrait sur la conception et les débuts de la portable. L'article complet est à lire sur gameforever.fr :
https://www.gameforever.fr/wonderswan.php
Bonne lecture !
Sur le marché des consoles portables des années 90, la Game Boy a régné de manière incontestée. Elle a eu même un tel succès que l'expression "Game Boy" fut utilisée pour désigner n'importe quelle console portable. Dans ce dossier, je vais pourtant vous parler d'une autre console portable pas très connue par chez nous, mais qui a quand même réussi à faire un peu trembler la portable de Nintendo : il s'agit de la Game Boy de Bandaï, enfin je voulais dire la WonderSwan !
> La naissance de la WonderSwan
Nombreux sont les constructeurs à avoir voulu faire de la concurrence à Nintendo en sortant leur propre console portable sans réel succès : à l'époque des débuts de la Game Boy, Sega avec sa Game Gear ainsi qu'Atari avec sa Lynx avaient fait le pari de proposer des consoles plus performantes avec des écrans couleurs, mais qui se sont révélées plus coûteuses et particulièrement voraces en piles. Bien plus tard, SNK faisait un autre pari avec sa Neo Geo Pocket, dont l'écran du premier modèle est monochrome avant un passage à la couleur pour la Neo Geo Pocket Color... Mais en 1999, une console arrive sur le marché avec de plus sérieux atouts pour concurrencer Nintendo sur son terrain : il s'agit de la WonderSwan, une console pas comme les autres puisque l'homme qui est à l'origine de celle-ci n'est autre que Gunpei Yokoi, un des pères de la Game Boy - parfois considéré un peu abusivement comme son créateur.
On peut alors se demander pourquoi Gunpei Yokoi avait voulu faire de la concurrence à une console qu'il a lui même contribuée à créer. En 1996, Gunpei Yokoi démissionne de Nintendo, et on a longtemps pensé que la raison principale de ce départ était la conséquence directe de l'échec commercial de la Virtual Boy - le plus important même de Nintendo. Pourtant, il a quitté la firme de Kyoto pour qui il a tant contribué (les Game & Watch, c'était également lui) après la sortie en 1996 de la Game Boy Pocket. En réalité, cette décision s'explique par son désir de prendre son indépendance et de s'atteler à des projets plus modestes qui lui tiennent à coeur : il crée ainsi sa propre société, Koto Laboratory !
Parmi ces projets, l'idée de créer une nouvelle console portable, l'objectif n'étant pas de produire une machine puissante mais une console qui permettrait d'apporter de l'innovation dans la manière de jouer. Malheureusement, en 1997, Gunpei Yokoi décède lors d'un accident de voiture, et c'est Yoshihiro Taki - un autre membre de l'équipe de concepteurs de la Game Boy - qui prend alors la direction de Koto Laboratory. Celui-ci décide de conserver les exigences de Gunpei Yokoi concernant la conception et le design de la console. Après plusieurs mois de travail, la WonderSwan est enfin créée !
La WonderSwan rencontre immédiatement un bon accueil au Japon
Une console originale, puisqu'elle peut se tenir aussi bien horizontalement que verticalement. Son écran est également un des plus grands de l'époque (6,3 cm de diagonale et une résolution de 224x114 pixels). Autres atouts : la WonderSwan est très légère (93 grammes) et bénéficie d'une très grande autonomie, puisqu'elle est capable de tenir une trentaine d'heures avec une seule pile LR6 ! Le seul inconvénient de la console sera son écran en noir et blanc, alors que Nintendo a déjà commencé à commercialiser sa Game Boy Color... Mais rappelons que l'objectif n'était pas de créer une console plus "puissante" que les autres, mais plus innovante.
> Koto Laboratory rejoint Bandai
Afin de distribuer au maximum sa WonderSwan, Koto Laboratory s'associe avec Bandai (un des plus gros fabricants de jouets au Japon) qui avait justement l'intention de rentrer sur le marché des consoles portables. En étant distribuée par Bandai, la WonderSwan bénéficie alors d'énormes avantages, notamment grâce à toutes les licences que possède la société (comme Dragon Ball, Saint Seya, Gundam et beaucoup d'autres). De plus, beaucoup de studios tombent sous le charme de la WonderSwan : on peut citer Konami, Capcom, Namco, Koei, Taito, mais aussi SquareSoft, en froid avec Nintendo depuis que la firme de Kyoto a décidé de nombreuses mesures de représailles à la suite du développement de Final Fantasy VII sur PlayStation.
Avec tous ces avantages en poche, la petite console de Bandai est prête à faire face à la Game Boy, d'autant plus qu'à son lancement, la WonderSwan est distribuée à un prix très bas : 4800 yens soit environ 35 euros. La Game Boy n'a qu'à bien se tenir !
Gunpey - dont le titre rend hommage à Gunpei Yokoi - est le puzzle game maison de Koto Laboratory, et un des jeux qui permet de jouer en tenant la WonderSwan verticalement
La WonderSwan est commercialisée le 4 Mars 1999, et en une semaine, ce ne sont pas moins de 200 000 consoles qui sont écoulées. Des consoles portables "non Nintendo", seule la PSP à sa sortie parviendra à réussir un tel exploit ! A son lancement, la portable dispose déjà de nombreux jeux, dont Digimon Adventure, une licence créée par Bandai pour concurrencer Pokémon. Et la liste des jeux sortant sur cette portable s'allonge très rapidement, la dotant d'une ludothèque confortable : en moins de 2 ans, la WonderSwan accueille 109 jeux, dans des genres variés et avec plusieurs licences connues.
Makaimura for Wonderswan est un épisode de la série Ghosts 'n Goblins spécialement développé pour la portable de Bandai
La WonderSwan rencontre donc un joli petit succès, et Nintendo, qui n'aime pas trop qu'on lui fasse de la concurrence sur le domaine des consoles portables, ne va pas tarder à réagir.
C'est tout pour cet extrait, mais l'histoire de la WonderSwan n'est pas finie, et la suite est à lire sur gameforever.fr :
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L'article revient en effet sur la WonderSwan Color et ses jeux.