Alors que dire de cette adaptation de la série littéraire "Les Désastreuses aventures des orphelins baudelaire" écrite par Lemony Snicket (qui travaille aussi en tant que co-scénariste sur la série télé)...
J'en ressors avec un avis positif mais aussi partagé.
Explication.
A l'annonce de la série produite par Netflix, j'avoue avoir ressenti de la joie mais aussi de la méfiance. Bien que l'adaptation cinématographique n'était pas une totale hérésie, avec l'excellent Jim Carrey qui aura tant bien que mal essayé de tenir un rôle pour le moins complexe, le comte Olaf, il n'aura pas su donner ses lettres de noblesse à une oeuvre qui méritait plus qu'un film de 1h50 afin d'étaler la richesse de 13 tomes qui demandaient plus une série qu'un imbroglio d'idées mal géré.
Néanmoins, Netflix ne m'ayant jamais déçu jusqu'au jour d'aujourd'hui, je me suis intéressé à celui qui allait être derrière le projet, Brad Siberling et à sa filmographie (No Tomorow et Jane the Virgin pour les séries les plus récentes) et le casting pour le moins intéressant.
Et quel surprise ce fut pour moi d'apprendre que les jeunes acteurs jouant le rôle de Violette (Malina Weissman de Tortue Ninja), Klaus et Prunille Baudelaire allaient partagés l'affiche de la série avec le talentueux Niel Patrick Harris (cf : How I met your mother et en guest récurrent dans Harold et Kumar). Bien que moins présent à l'écran, nous avions aussi droit à Cobie Smulders nous honorant de sa présence au côté du moins connu Patrick Warburton (je plaisante

) jouant le rôle de Lemony Snicket, acteur et narrateur dans la série.
Alors parlons en de la narration. Le début est assez poussif et difficile à appréhender. Difficile même pour moi qui connait chaque roman sur le bout des doigts, il m'a fallu un temps d'adaptation pour pouvoir gérer la narration de fond sous forme d'aparté (mettant l'action principal sur pause la plupart du temps) animé par le charismatique Patrick Warburton, en même temps que la narration de premier plan avec les orphelins au centre du récit. Parfois agréable, des fois dispensable car on ressent l'envie d'en savoir plus sur ce qu'il arrive aux enfants, on trouve un dosage beaucoup plus raisonnable au fur et à mesure que les épisodes se succèdent.
Moins maladroit donc, cela s'améliore par la suite et on s'y fait avec le temps. D'autant que la réalisation est suffisamment maîtrisé et les apartés introduit intelligemment pour que les jeux de mots, explication didactique ou étymologique ou anecdotes de Lemony Snicket (Warburton pour rappel) soit compréhensible et ne nous détourne pas du déroulement de l'histoire.
Les trois orphelins sont convainquant. Les 2 jeunes acteurs, Malina Weissman et Louis Hynes sont bons et réussissent à nous faire croire au drame qui les touchent.
Je ne compte pas Prunille (Presley Smith), c'est un bébé après tout, dont le jeu d'acteur se résume à du montage parfois kitsch mais drôle car totalement assumé.
Loin de moi l'idée de minimiser son rôle qui est particulièrement important dans les romans, voir parfois vitale dans certaines situations, nous avons ici une utilisation assez délicate de son personnage. Capable de s'exprimer avec des répliques acerbes et vraiment caustique (ici la série respect bien cet aspect), marcher à quatre pattes seule, de se battre (oui, oui) et voir plus par la suite dans l'oeuvre éponyme, on a ici une modification de son implication dans certaines scènes cependant cela ne vient pas détériorer la qualité globale de la série. Moi qui m'attendait au pire avec un retrait total, j'ai été vraiment contenté de ce côté.
Puis, il y a Neil Patrick Harris qui est pour moi excellent et très juste dans le rôle du comte Olaf. Méchant, ignoble, puant, imbuvable, ignorant, arrogant, vil, rusé et collant, il incarne tout cela voir plus à travers ses innombrables "cosplay" et entrer en scène que l'on redoute mais paradoxalement, attends impatiemment. Ses acolytes ne font que le rendre plus crédible et éclatant d'avarice.
Pour ne pas spoiler, je ne parlerai pas des libertés prises dans la série par rapport aux bouquins, mais il faut dire que bien que la plupart des choix différents fait m'ont surpris parfois choqué, il s'avère qu'ils restent cohérent et permettent de redécouvrir l'univers de Snicket (l'auteur) sans être non plus, totalement dépaysé.
Les décors de la série donne l'occasion d'encore mieux se figurer la vision fantastique de l'écrivain et d'apprécier ce décalage entre le réalisme du contexte (on retrouve des éléments réels tel que le tram, les banques, des cinémas, des commerces, etc...) et l'absurdité de certains décors ou comportements de nombreux personnages (ce qui est totalement normal et en décalage avec le côté terre à terre des orphelins). D'ailleurs ceux ayant déjà regarder des séries comme Pushing Daisies ou se souviennent d'Amelie Poulain y retrouveront immédiatement leurs marques.
On retrouve dans cette série tout la niaiserie ou l'incompétence des adultes en contraste d'enfants beaucoup plus capable et automne que ce que leur âge peut laisser croire, un autre point respecté.
Au final, je trouve que Brad Siberling (qui *faux roulement de tambours* était derrière l'adaptation du film de 2004, "surprise surprise") s'est sacrément bien rattrapé et on sait qu'il a étudier son sujet avant de s'y relancer pour la 2nd fois (l'aide de l'auteur n'y est pas non plus anodin).
Perso, j'ai apprécié et j'en redemande, d'autant que l'un des cliffhanger m'a vraiment mit une claque pour le coup et a relancer mon intérêt à un moment de la saison où je trouvais la série prévisible sur ses grandes lignes (mais cela ne s'applique qu'à moi et aux fans des livres bien sur).
Mention spéciale pour la musique du générique de début, dont je ne me lasses pas tant elle me fait rire, à écouter en V.O, oui faut pas déconner la VF c'est démodé depuis le club Dorothée
Sinon
News autour de la série, la saison 2 est bien annoncé et Snicket bosse déjà sur le script avec l'équipe. Il souhaite qu'elle soit assez rapidement adapté afin d’enchaîner sur la saison 3 soit la dernière (elle aurait 10 épisodes, dont 2 épisodes pour les 5 bouquins restant donc elle irait de la
Fosse aux Fauves à
La fin) car les acteurs principaux étant des enfants, et les enfants ça poussent vite, il voudrait que la série reste cohérente sans avoir à changer d'acteurs.
Daniel Handler (l'auteur des bouquins) écrivaient le scénario du film avant d'être viré, il est de retour sur la série, Barry Sonnenfield devait réalisé le film, avant de s'être barré, il est revenu pour réalisé la série.
Perso j'ai trouvé la série excellente, meme si les 6 premiers épisodes se répète un peu trop dans leurs structures, il est évident que le problème vient des bouquins eux même.
Apès les 2 derniers épisodes cassent la monotonie et j'espère que ce sera le cas de la suite de la série.
Mais j'adore la mise en scène, les acteurs, les décors. C'est un vrai régal si on aime ce genre d'univers
Vivement la suite
*Spoil* Le fait de parler des bénévoles dès le départ (alors qu'ils sont vraiment évoqué que à partir de L'arbre aux corbeaux, si je ne me goure pas), a pour fonction de donner plus de corps et d'enjeux à la série. Dure de suivre leur péripétie au départ alors qu'il s'agit juste de mésaventures sans réel nuance dans le déroulement mais je trouve ça sympa qu'ils aient modifiés ce côté-là. Ils étendent l'univers et on s'interroge vraiment sur qui ils sont et les membres qui la constitue *Fin de Spoil*
Donaldtrompe
Ambiance respecter! Par contre l'histoire à l'air de pas mal prendre de liberté (cf la fin du premier ep), mais pas forcément un mal.
Bref je compte bien tout me dévorer !
shin82 c'est sûr que Jim carrey était parfait dans ce rôle ^^
Car la structure (je m'attache aux bouquins ici) qui consiste à voir les orphelins trimbaler de tuteur en tuteur (outre piège au collège) est assez redondant. (Spoil) En fait, y a une scissure nette à partir du tome 8 "Panique à la clinique" où le schéma change complètement et l'histoire décolle véritablement. La fugue et la fuite tandis qu'ils sont des fugitifs ainsi que partir sur les traces de leurs parents changent les enjeux et le déroulement de leur aventures. (Fin de Spoil)
On sait vraiment qui sont les volontaires et leur importance dans les événements touchant les orphelins que plus tard dans l'histoire.