L'éditeur de jeu Square Enix vient d'annoncer avoir noué un accord avec Legendary Pictures qui mettra prochainement sur pied une adaptation du jeu à épisodes Life is Strange sous forme de série TV.
Bénéficiant d'une direction artistique très inspirée, Life is Strange relate l'histoire de Max Caulfield, une adolescente se découvrant le pouvoir de remonter et manipuler le temps, et celle de son amie d'enfance Chloé Price, unies pour le meilleur comme pour le pire. Irrigué dans sa forme et son fond par l'influence du cinéma indé US, celui de Gus Van Sant ou Jeff Nichols et son Take Shelter notamment (mais pas que !), ainsi qu'un modèle de narration emprunté aux séries TV, le jeu de Dontnod est non seulement une superbe méditation sur le temps qui passe et même sur l'appréhension de la mort et le travail de deuil, mais aussi une magnifique chronique douce - amère des années lycées, de l'adolescence, cette période où notre vie se façonne parfois douloureusement, tandis que l'on s'achemine vers l'âge adulte.
L'un des plus beau thème par un groupe Belge de Bruxelles
Pour le studio français Dontnod, comme pour son éditeur Square Enix, l’objectif sera de toucher un public plus large, et que les deux œuvres puissent à la fois amener des spectateurs de l’un à l’autre, et exister de manière autonome. « Ce ne sera pas une série parallèle au jeu, détaille Raoul Barbet, coscénariste de l’œuvre originale, mais deux créations différentes qui peuvent vivre seules chacune de leur côté, au contraire de Quantum Break, où il s’agissait de mêler les deux, ce qui ne marche pas souvent. » La série sera distribuée au format numérique, via des services de type Amazon ou Netflix.
Les géniteurs de ce jeu d’aventure intimiste et fantastique, très inspirés des films indépendants américains, devraient avoir un rôle plus en retrait sur cette adaptation. Le scénario comme le casting n’ont du reste pas encore été arrêtés, mais cette production télévisée devrait permettre d’explorer plus en profondeur la galerie de personnages introduits dans l’œuvre originale. « Dans le jeu, on est contraint de suivre Max [l’héroïne], ce qui est très bien pour s’attacher au personnage, mais dans les autres médias comme la littérature ou les séries TV, on peut s’intéresser davantage aux autres personnages. Ce que l’on perd en interactivité, on le gagne en richesse narrative », veut croire Raoul Barbet.
Et puis en faisant ça on perd une mécanique importante , les choix à quoi va servir le retour dans le temps dans cette série ?