Salut

Voici ci-dessous le texte d'une autre vieille chanson, dont je ne connais pas l'air mais seulement les paroles, trouvée dans un vieux carnet aux pages jaunies, qui m'a bien fait rire. Au passage, elle tombe à propos puisque l'on va fêter l'anniversaire de ma grand-mère demain ^^ :
Ma grand-mère, un soir à sa fête,
De vin pur ayant bu deux doigts,
Nous disait en branlant la tête :
Que d'amoureux j'eus autrefois !
Refrain :
Combien je regrette
Mon bras si dodu,
Ma jambe bien faite,
Et le temps perdu !
Quoi ! Maman, vous n'étiez pas sage !
— Non vraiment ; et de mes appas
Seule à quinze ans j'appris l'usage,
Car la nuit je ne dormais pas.
(Refrain)
Maman, vous aviez le cœur tendre ?
— Oui, si tendre, qu'à dix-sept ans,
Lindor ne se fit pas attendre,
Et qu'il n'attendit pas longtemps.
(Refrain)
Maman, Lindor savait donc plaire ?
— Oui, seul il me plut quatre mois ;
Mais bientôt j'estimai Valère,
Et fis deux heureux à la fois.
(Refrain)
Quoi ! maman, deux amants ensemble !
— Oui, mais chacun d'eux me trompa.
Plus fine alors qu'il ne vous semble,
J'épousai votre grand-papa.
(Refrain)
Maman, que lui dit la famille ?
— Rien, mais un mari plus sensé
Eût pu connaître à la coquille
que l'œuf était déjà cassé.
(Refrain)
Maman, lui fûtes-vous fidèle ?
— Oh ! sur cela je me tais bien.
À moins qu'à lui Dieu m'appelle,
Mon confesseur n'en saura rien.
(Refrain)
Bien tard, maman, vous fûtes veuve ?
— Oui ; mais, grâce à ma gaîté,
Si l'église n'était plus neuve,
Le saint n'en fut pas moins fêté.
(Refrain)
Comme vous, maman, faut-il faire ?
— Eh ! mes petits-enfants, pourquoi,
Quand j'ai fait comme ma grand-mère,
Ne feriez-vous pas comme moi ?
(Refrain)