Nous y voilà, et en retard, comme prévu ! Dans un monde où se battent les grosses productions pour savoir qui aura la plus longue feuille de route d'extensions et dlc, qui aura le meilleur suivi, le plus de joueurs sur ses serveurs, quand les jeux exclusivement solo se font rares ou servent de sol pour livrer la bataille des jeux multi, un petit studio de résistants bordelais s'est frayé son chemin. Une torche à la main, il a avancé dans cette nuée carnivore, et aussi incroyable soit-il, s'en est tiré avec les honneurs. Je parle bien sûr d'Asobo Studio et son dernier titre en date : A Plague Tale Innocence.
Je précise d'entrée que ce n'est pas un test à proprement parlé, pas de catégories, pas de notes... je traite essentiellement de ce que le jeu propose en me permettant de ne pas évoquer certains éléments relatifs à l'histoire. Pour aérer un peu tout ça, quelques images prises par mes soins. Notez qu'un mode photo est disponible depuis peu, mais j'ai terminé le jeu avant qu'il ne soit disponible. Les screens sont donc au "naturel".
Avant toute chose, Asobo c'est quoi ? C'est un studio basé dans notre petite France, à Bordeaux, précurseur des aventures Hololens, et grand partenaire de Microsoft. Car oui, ces p'tites gens ont bossé sur des titres comme ReCore ou Quantum Break. C'est pas rien ! Mais qu'ont-ils fait d'autre ? Vous avez sûrement entendu parler d'un jeu à la map très vaste et aux conditions climatiques digne d'une tempête de Mad Max, non ? Fuel ? Une petite prouesse de technologie de l'époque. Mais ils sont aussi à l'origine de certains jeux estampillés Disney et Pixar, l'un d'eux étant Ratatouille. Alors quoi de plus normal pour eux que de retourner dans un univers pleins de rats. Bon cette fois par contre, la ratatouille, c'est avec nous qu'ils la font.
Dans A Plague Tale Innocence, nous plongeons dans la vieille France de 1348, où il est bon de plumer son poulet dans la cour comme de brûler des gens en centre ville. Et c'est le genre de contraste qu'adore proposer le jeu, mais nous y reviendrons plus tard. Dans ce décor campagnard, nous incarnerons Amicia DeRune, 15 ans, accompagnée de son frère, Hugo, 5 ans. Hugo marchait et courrait bien mieux que moi à mes 5 ans. Qui ça intéresse ? Personne. Mais c'est comme ça que j'ai appris à broder sur mes copies de philo pour passer de 6 à 7/20. Quoi ? Oh oui ça aussi on s'en fout...
La philo, le jeu s'en tape pas mal. Il n'ira pas par quatre chemin. Je vais éviter tout spoil, et donc je ne vais pas rentrer dans les détails, mais sachez qu'Amicia et Hugo sont issus d'une noble famille installée dans un splendide domaine. L'ambiance du début ne manquera pas de renforcer ce sentiment de paix, de pérennité et de sécurité, pour très rapidement nous plonger dans le chaos, l'horreur et le danger. Hugo, atteint d'une mystérieuse maladie, inquiète Amicia. La quête du joueur sera donc de trouver un remède à Hugo. Une autre quête viendra s'y greffer, celle de la traque menée par l'inquisition, et qui en veut particulièrement à Hugo. Et je n'en dirais pas plus !
Dans la quinzaine d'heures que propose le jeu pour une première traversée, vous serez amenés à voyager, et la première chose qui frappe, est la beauté déconcertante du jeu. Il ne s'agit pas du dernier blockbuster AAA développé par 200 personnes, mais de l'oeuvre de 45 talents, qui ont su délivrer une oeuvre visuellement saisissante et immersive. Les décors champêtres sont criant de vérité, les villages traversés semblent réels, le niveau de détail des personnages est saisissant. Certes on peut pointer du doigt des animations rigides, notamment lorsqu'on tient la main d'Hugo, mais rien qui ne vient nous sortir de cette peinture.
Pour renforcer l'immersion du joueur, au-delà du sérieux travail effectué sur le décor, niveau sonore tout y est. Des doublages convaincants, mention spéciale à Léopoldine Serre qui interprète Amicia, et à celui qu'on ne présente plus, Jérémie Covillault dans le rôle du seigneur Nicholas. Niveau musique, le jeu s'en tire avec les honneurs grâce au talent d'Olivier Derivière, toujours aussi fan de violoncelle. Vous l'avez peut-être déjà entendu sur Vampyr, c'était l'un des points forts du titre, il en va de même ici. Je vous laisse quelques extraits juste en dessous pour vous accompagner dans la suite de cette lecture.
Bon il est temps d'en parler, c'est probablement la première chose qui vient à l'esprit quand on parle de ce jeu, les rats ! Oui ! Ces satanés rongeurs et immanquables du jeu-vidéo. Ils sont partout ! Vous les bouffez dans Vampyr, vous les manipulez dans Dishonored, vous les combattez dans Ghost of a Tale, ils vous font flipper dans tous les jeux d'horreur... eh bien ici, je vous le dis, c'est tout ça à la fois !
La France est en proie à une grande peste, et qui dit peste, dit rats car ils sont les meilleurs transporteurs. C'est simple, il y en aura partout. Et ils dévorent tout sur leur passage. Leur utilisation sera d'ailleurs toujours recherchée pour vous mettre mal à l'aise. Sans en dire trop, vous les verrez sortir du sol, tomber par des conduits ou même sortir du corps d'un cheval en putréfaction tombé lors d'une bataille.
Des corps, des cadavres, parlons-en. Si le jeu est capable d'afficher jusqu'à 5000 rats, attendez-vous à voir autant de cadavres sur la macabre route prise par Amicia et Hugo. Un village aux portes marquées de ceux qui doivent brûler, un champ de bataille où vous n'entendrez que le vent, les corbeaux, les rats, et Olivier Derivière qui joue du violon planqué parmi les centaines de cadavres que vous serez obligés de piétiner. Et c'est là que j'aborde un point en particulier du jeu, le choix.
Ce n'est pas un jeu à choix multiples avec divers embranchements qui mènent à différentes fins. Il n'y aura pas de "choisis A ou choisis B", vous n'aurez pas le choix. L'une des mécaniques clé du jeu est l'utilisation de la lumière pour avancer dans les nuées de rats. Eh bien vous n'aurez peut-être pas envie, lorsque vous serez coincé dans un couloir avec des rats, d'avancer et donc les repousser vers un homme coincé de l'autre côté du couloir. Mais c'est lui, ou vous. Le choix est là... mais sans l'être réellement. Et à chaque pas que vous faites, vous condamnez davantage cette personne. Il y a peut-être une meilleure solution, mais à vous de voir. Des passages comme ça, vous en aurez d'autres. Vous allez agir à contre cœur, mais vous savez que c'est la chose à faire pour survivre. Car il est là le but, survivre dans un monde hostile.
Attaquons maintenant la partie essentielle qui fait d'un jeu-vidéo un jeu et pas une vidéo, le gameplay. Vous incarnez Amicia à la troisième personne, elle est équipée d'une fronde et ne dispose d'aucune barre de vie. Un coup dans la caboche et ça finit en raviolis pour les rats. N'ayez crainte, il ne s'agit pas d'un jeu à la difficulté insurmontable. Il n'y a d'ailleurs pas de mode de difficulté, mais il y a la présence d'un mode immersif. il supprimera toute indications à l'écran et autres aides.
Le jeu se découpe en trois grosses phases différentes qui seront amenées à évoluer en fonction de vos nouveaux équipements et de vos nouvelles rencontres. La première est l'infiltration. Assez classique, elle n'en reste pas moins efficace. Cachez-vous dans les hautes herbes, derrière les murs, analysez les rondes de l'ennemi, et progressez. Libre à vous de tuer ou non sur la route avec votre fronde. Mais attention, si l'ennemi porte un casque vous êtes bon pour un petit piquet dans le cœur. Et la fronde est bruyante, alors... pour distraire les ennemis, mieux vaut jeter vos caillasses à la main, ou des pots. Bien sûr, si vous êtes grillés, vous pouvez toujours vous en sortir, mais en général quand on est grillé on est cuit. Et à point.
L'autre composante du jeu, ce sont les rats bien sûr ! Il va falloir les voir comme des ennemis, mais aussi comme des énigmes à résoudre. En général tout va se résumer à trouver de la lumière pour passer, mais il y a différentes sources de lumière. Les grosses torches à durée illimitée, les brindilles qui crament plus vite qu'une allumette, les bottes de foins à embraser avec l'ignifere (alchimie, on en reparle après), les chandeliers, les lanternes, les catapultes, les charrettes brasiers, les éclairs... bref il y en a pas mal. Mais la lumière la plus importante ce sera celle dans votre cerveau, car si elle est éteinte vous avez pas fini de voir Amicia et Hugo finir en lasagnes.
Au final, les mécanismes arrivent rapidement, et on prend plaisir à diriger la horde de rats où on le souhaite que ce soit vers la lumière pour qu'ils brûlent, car nous sommes sadiques, ou vers le petit soldat qui passe par là et qui va se faire dévorer, car nous sommes sadiques, ou encore vers nos amis croisés sur la route, car je suis sadique. Euh, nous, nous sommes...
Dernier axe, le craft ! Vous allez être en mesure d'utiliser des établis pour améliorer la fronde d'Amicia en véritable sniper calibre 50, à user de sortilèges pour avoir des poches sans fond, mais aussi apprendre l'alchimie. Amicia est la fille d'une grande alchimiste, elle-même apprentie d'un grand alchimiste, et dans son voyage, Amicia va faire la rencontre de Lucas. Un apprenti alchimiste d'un maître alchimiste qui est aussi le même maître alchimiste que la mère alchimiste d'Amicia. Si je vous ai perdu, tant mieux c'était le but, sinon bravo vous êtes des bons.
Que sera-t-il possible de crafter ? Me dites-vous. De l'ignifère pour embraser à distance des torches par exemple, des somnifères, des capsules de flotte pour éteindre les feux et plonger dans le noir les soldats qui vadrouillent dans les nuées de rats avec leur torche. Une fois éteinte, ils se mettent à danser, c'est succulent. Il y en a d'autres, comme un qui fait fondre les casques, et d'autres que je ne mentionne pas pour éviter tout spoil. Et oui, j'ai oublié les appellations exactes de chaque, milles excuses...
En résumé, et ça vous aurait épargné ces trois paragraphes, c'est du The Last of Us, les flingues et les patates de Joël en moins. Mais n'ayez crainte, niveau patate, si vous êtes mauvais, Amicia va en bouffer, avec beaucoup de ketchup.
Bon, bon... je crois que j'ai tout dit. Ce fut une expérience vraiment agréable. Une très belle écriture, de très belles musiques, de beaux décors, de belles rencontres, beaucoup d'injustice, de tristesse, un conte mature qui s'efforce toujours de trouver de la beauté dans l'horreur.
J'aimerais en parler davantage, notamment de la relation entre Amicia et Hugo, des orphelins que l'on croise sur la route, de l'univers en général, du mystère qui entoure Hugo et sa maladie, de l'origine des rats, de tout, mais ce serait gâcher votre expérience. Alors c'est ici que je m'arrête. Si j'ai su éveiller en vous de l'intérêt pour ce jeu, j'en suis ravi, il mérite d'être joué car je pense qu'il propose quelque-chose d'assez rare. Un simple jeu d'action aventure qui ne prétend rien révolutionner, mais simplement raconter son histoire, et toucher les joueurs comme on sent que les développeurs de chez Asobo Studio ont été touchés à la créer, tant leur passion pour le projet brille une fois l'aventure parcourue.
tu pourrai donc nous inviter pour chasser le poulet à l'occaz ..... je sais qu'il faut allumer du feu pour les sortir de leur térrier .... mais après les techniques de chasse et tout ça je maitrise pas encore ^^
ahhh mais je sais c'est des druides, c'était le solstice d'été il y a peu, ils se sont juste ratés de quelques jours, ils ont fait de la potion magique !
jsuis montpellierain, je compatis pour la chaleur... =D
ouai paka t'as vu cte chaleur,j'etais a motpellier avant a clapiers!
les photos et videos sont pretent c'est bons!dsl pour la video mais a 1heure du matin il fait un peu noir
clou D strife,si les cops c'est les flics sont partis a 3h du mat.
ouai ben l'ecolo va pas cramer des bagnol et foutre de l'essence partout je pense lol !!^^