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Ce soir je vais vous parler d’un monument du RPG, souvent considéré comme le meilleur de la Playstation voir de tout les temps. Il va donc m’être difficile de faire un test à la hauteur tant les dossiers passionnés s’entassent sur le net, mais qu’importe du moment que je véhicule mon sentiment général.

Xenogears, ce nom évoque beaucoup de souvenirs. Même si le jeu n’a jamais franchi nos frontières les éloges entendues ont souvent incité les joueurs à outrepasser cette barrière.

Avant toute chose je lance l’OST pour me mettre en condition. Si elle est commune la transition s’avère tout faite ; commençons avec les musiques. Des compositions magnifiques, souvent sombres et mélancoliques, qui renvoient une ambiance fantastique. Car si lorsque l’on parle de Xenogears le premier mot venant à l’esprit est « scénario », j’insiste d’abord sur l’univers du jeu. Un monde extraordinaire, mélange d’anachronismes adéquats, de lieux tous plus atypiques les uns que les autres faisant l’amalgame d’un design parfais. L’atmosphère assure à elle seule une immersion totale.

Graphiquement le jeu a plutôt bien vieilli depuis 1998. La 3D reste assez fine, et si les textures ainsi que les sprites pixélisent un peu l’ensemble s’avère très joli. Ajoutez un mélange subtil d’image de synthèse et de scènes animées pour obtenir une réalisation qui tient la route, sans pour autant faire de l’ombre à Final Fantasy VIII sorti quelques mois plus tard.




L’introduction s’ouvre sur un vaisseau interplanétaire en proie à d’énormes problèmes. L’auto destruction s’exécute et les débris viennent s’écraser sur la planète voisine. Vous prenez ensuite le contrôle de Fei, dans le village de Lahan, situé non loin de la zone du crash. Dès les premières minutes le ton grave de l’intrigue est donné. La trame de Xenogears s’avère d’une ingéniosité et d’une complexité remarquable, inutile de me perdre en explications ou spoilers car la moindre bride de scénario peu avoir son importance à un moment donné. Rien n’est laissé au hasard et si jusqu’à la fin du premier CD l’intrigue n'a rien d'extraordinaire, les rebondissements et les révélations explosent ensuite. Sachez d’ailleurs que la seconde partie de l’aventure s'aborde différement. Pour des raisons budgétaire Square a du précipiter les choses, nous laissant avec une succession de textes et de boss en guise de second acte. Un choix discutable mais qui permet de clore une trame bouleversante.




Le système de combat comporte deux phases bien distinctes, les affrontements dit « normaux » et ceux en Gears. Dans tous les cas l’ensemble est régi par un système de combos génial. Vous disposez de trois types d’attaques : légère et précise avec triangle, intermédiaire avec carré, et puissante avec croix. A vous d’essayer diverses combinaisons pour apprendre des enchaînements dévastateurs. En Gears la donne est un peu différente puisque s’ajoute un système de level. Une fois le premier coup porté vous pouvez soit utiliser un combo niveau 1, soit redonner une simple attaque pour, au prochain tour, effectuer un combo niveau 2 et ainsi de suite. Bref un gameplay intéressant, couplé bien évidement aux traditionnelles compétences, équipements, et montées en expérience. Quelques passages de plate-forme et autres fantaisies (jeu de cartes, duel de Gears, etc…) viennent embellir le tout.

La durée de vie du titre s'avère exceptionnelle, comptez au minimum 50h en ligne droite et beaucoup plus si vous désirez parcourir le monde de fond en comble. Le challenge est également au rendez-vous avec certains boss très corriaces.




Si l’on veut chercher quelques points noirs seul la gestion de la caméra assez brouillonne me vient à l’esprit. Il faut dire que le soft est réalisé entièrement en 3D, le fait de pouvoir orienter la vue à 360° relevait déjà d'une belle performance pour l'époque.

Ce RPG mérite absolument que l'on si intéresse, plus qu’un simple jeu de rôle Xenogears aura conquis toute une panoplie de joueurs au même titre qu’un Final Fantasy VII par exemple. Simplement divin, et à jamais parmi mes favoris du genre.