La fellation, c'est le fait de te servir de ta bouche comme orifice afin d'y accueillir le pénis de ton prochain. C'est une pratique qui s'effectue généralement dans un cadre sexuel intime. Malheureusement, ce fléau touche également le monde des affaires, où tout le monde s'est mis à sucer l'autre, par intérêt et non plus par plaisir. Je n'ai hélas reçu aucun chèque de la part des éditeurs, qui ne se doutent sûrement pas de mon existence. Et c'est bien pour ça que je vais ouvrir ma grande gueule. Mais je vous promets que cela ne se reproduira pas, si et seulement si je touche le pot-de-vin tant convoité. Je vais pourtant relever un paquet de défauts, car, je vous l'assure, ce dernier Batman n'en manque pas. Petite revue de presse pour commencer :



Elle est bien belle la presse française, et les médias étrangers ont également prouvés leur très grande capacité d'accueil anale.

Me faisant sacrément chier un mercredi après midi, j'ai décidé de me procurer ce jeu, dont je regrette l'achat, vous l'aurez compris. Je pars donc en boutique. Je mets la main dessus et me dirige en caisse. Le caissier affichait un grand sourire. J'ai d'abord cru que cette expression faciale n'était qu'une simple traduction de sympathie, mais en réalité, j'ai très vite compris en rentrant chez moi qu'il se foutait de ma gueule.



J'ouvre la boite du jeu et je m'aperçois que la blague commence avant même d'avoir joué : absence de notice et code à usage unique pour jouer avec Catwoman... Bref, je prends sur moi et insère le disque dans la console. On me propose alors d'entrer le code pour bénéficier de ce personnage jouable féminin. Je baisse les yeux, une larme coule et je m'exécute. Le jeu commence par une petite séquence avec Catwoman qui montre directement les limites de ce DLC (et ça en réjouira peut être certains). En effet, les chapitres de notre petite chatte en chaleur sont sans intérêt.

Leur contenu est très maigre et n'apporte absolument rien à la trame principal. En ce qui concerne le gameplay, il ne se différencie pas vraiment de celui de Batman, et arrive même à être plus pénible que ce dernier : bien moins d'équipements et déplacements vraiment lourds (eh oui Catwoman, va t'acheter une cape pour planer)... Le système de combat est exactement le même mais arrive toutefois à être visuellement plus agréable. La féline est plus gracieuse, et se bat avec légèrement plus de classe que le gros bourrin qu'est Batman. Donc, si jamais l'envie d'acheter le jeu vous prend, n'hésitez pas à l'obtenir d'occasion, ce DLC ne présentant que peu d'intérêt.



On enchaine avec le petit Bruce Wayne, qui pour le coup, ne ressemble vraiment à rien. Outre le fait de garder son identité secrète, je pense sincèrement que ce justicier porte un costume pour maquiller son physique délicat. Et heureusement qu'Alfred lui envoie rapidement sa combinaison pour lui cacher sa sale gueule. L'intro est à l'image de celle d'Arkham Asylum. Elle pose l'ambiance et est assez bien mise en scène. Hélas, ça ne sera correct qu'au début du jeu, et uniquement au début du jeu. La réalisation est juste à gerber, cinématographiquement parlant. Vous allez devoir supporter des scènes bâclées, un scénario prévisible, des répliques insipides (même le Joker est décevant). Batman va se retrouver dans la merde, mais à aucun moment on ne ressent l'enjeu pesant sur ses épaules.

Arkham City est une double déception vis à vis de l'intrigue. Non seulement le soin apporté à l'histoire principale est quasi nul, mais en plus, les quêtes secondaires font encore pire. Et parlons-en des quêtes secondaires, qui représentent facilement plus de 60% du jeu. Car là ou ça fâche, c'est bien au niveau contenu... Du contenu, le titre en propose beaucoup. Le problème, c'est que la majorité des missions n'a aucun intérêt.



Commençons par Deadshot. Batman va essayer d'arrêter cette petite salope qui s'amuse à faire des no-scope, en analysant plusieurs scènes de crimes. Parce que oui, Batman est un détective. Et pour résoudre une affaire, Batman ne se casse pas les couilles à enquêter, il appuie juste sur la touche L2. Ces phases d'enquête sont inutiles et chiantes. Ayant obtenu assez d'éléments pour localiser la position du vilain, Batman l'affronte. Il lui suffira de rester couché afin de ne pas rester dans son champ de vision et d'appuyer sur la touche triangle pour le mettre KO et boucler le dossier. Imaginez la déception ! Je m'attendais à un vrai boss et je me retrouve face à une séquence qui dure 20 secondes au maximum et qui se conclut par un uppercut de merde !

On a ensuite Bane, qui vous propose une alliance afin de détruire tous les stocks de Titan restant dans la cité. Ceci fait (et encore une fois je vous assure qu'on ne s'amuse pas une seule seconde à le faire), il vous trahi (ce n'était pas du tout prévisible) et ça se traduit par un lancer de Batarang sur un interrupteur qui va fermer une grille emprisonnant ainsi Bane. Mais le truc, c'est que c'est une cinématique. UNE CINEMATIQUE BORDEL ! C'était trop demandé de jouer un peu ?



On passe à Zsasz, le tueur au téléphone. Il va appeler à plusieurs reprises une cabine téléphonique. Vous allez devoir prendre l'appel. Il va ensuite vous obliger à rejoindre une autre cabine téléphonique dans un temps imparti, et si jamais vous ne le faites pas, il tuera quelqu'un. En gros, vous allez devoir partir d'un point A pour rejoindre un point B, quatre ou cinq fois, pour localiser sa position par satellite. C'est marrant la première fois, ça l'est beaucoup moins les suivantes. Une fois localisé, vous devrez vous infiltrer dans sa planque qui sera l'occasion pour vous de subir une médiocre petite séquence de plateforme, et encore une fois, on le met hors d'état de nuire avec UNE SEULE TOUCHE.



Mr Freeze. Après un combat assez sympathique avec lui, il va vous envoyer chercher sa moitié qu'un vilain a enlevé. Vous la trouverez dans une planque habitée par trois clodos que vous allez buter en 10 secondes. A quel moment vous allez m'apporter une quête secondaire passionnante et un minimum développée, sans déconner ?

Le Joker, le Pinguoin et Double Face n'ont pas eu le soin qu'ils méritaient. Mais la palme de l'ennui revient à l'Homme mystère. Ses défis prendront plusieurs formes. Vous allez devoir sauver des otages (dont un seul représente un intérêt) en terminant les parcours parsemés de pièges inoffensifs. Vous allez également devoir analyser des éléments du décor par une simple touche afin de résoudre des énigmes. Les énigmes, dans la vie courante, demande une certaine réflexion. Ici ce n'est pas le cas. D'autant plus que vous obtiendrez l'emplacement de tous les éléments à trouver en interrogeant des taupes. Les interrogatoires se déroulent ainsi (et je ne déconne pas, c'est vraiment comme ça) :



Y'a un truc qui cloche, ce n'est pas possible. Y'a une réplique qui manque là, non ? Le mec ne vous dit absolument rien, mais vous récoltez tout de même des données sur la position exacte des éléments désirés. Mais ça devient encore plus agaçant lorsque vous devrez récolter les trophées de l'Homme mystère. C'est 0% de plaisir et 100% casse-couilles. Non seulement parce qu'il y en a trop, mais aussi parce que la récolte de ces trophées ne présente aucun challenge.



Le jeu propose donc un contenu conséquent (comptez une trentaine d'heure pour atteindre les 100%), mais sans aucun, mais alors vraiment aucun intérêt. On a vraiment l'impression de faire face à des éléments bouche trou, qui allongent artificiellement la durée de vie. Il reste quoi alors ? La quête principale, qui vous tiendra presque en haleine environ 6 heures, mais qui, comme je vous l'ai dit, est une grande déception, à cause de cette mise en scène pathétique et de ce scénario bien trop pauvre en plus d'être prévisible. Pour le fan que je suis, ça passe limite. Pour les autres, non.

Pour ce qui touche plus directement au gameplay, sur les 3 dimensions du jeu, deux ont été totalement foirées. Le coté détective est à chier et les séquences d'infiltration sont toujours aussi redondantes. Les combats sont légèrement plus variés (mais restent toujours aussi faciles). Les combos et la multiplication des gadgets apportent vraiment un petit plus sympathique et dynamisent légerement les fights, bien que parfois ridicules.



Les graphismes sont corrects, même si certaines textures bavent un peu trop, on peut aussi souligner les ombres tremblantes et assez disgracieuses. C'est fluide la plupart du temps, excepté quelques ralentissements lors de grands mouvements de caméra. Et pour finir, côté VF, on regrettera les répliques assez pauvres des différents protagonistes. Côté VO, on en sait rien puisqu'il n'y a toujours pas d'option pour ce dernier.



Note : 07/20. Batman Arkham city est victime de vouloir en faire beaucoup de trop et a perdu en densité. On a ici une pléthore d'impardonnables défauts au détriment d'une intrigue qui aurait pu être plus dense dans sa trame. Un jeu surestimé par un effet de foule, qui manque énormément de profondeur.