Salut les gamers!
Aujourd'hui je vous propose de jeter un oeil à mon nouveau test gaming que j'ai écrit pour le site www.trjactu.com. Bien sûr, le but est toujours le même que le précédent, acquérir le plus d'avis possible histoire de voir ce que je dois améliorer et/ou changer

Je vous en remercie d'avance!
Je vous met également le corps du texte directement ici, j'avais eu quelques soucis avec mes tests précédents où l'on m'avait affirmé que cela s'assimilait à de la pub.
The Last of us : le bijou ultime de la PS3?
Les gars de chez Naughty Dog font partie de ces développeurs dont chaque annonce suffit à enflammer la gigantesque communauté du monde vidéoludique. Il faut dire qu’après l’excellente trilogie Uncharted, dont le principal exploit fut de redéfinir les codes du jeu d’action en lui insufflant une dimension cinématographique, le studio américain était attendu au tournant avec son nouveau bébé. Dès sa première bande annonce, The Last of us semblait déjà nous plonger dans une ambiance post apocalyptique très crédible. Seulement on le sait, le survival horror est un genre en perdition, de ce fait nombreux sont les joueurs à s’être demandés si le jeu n’allait pas tout simplement être un ersatz d’Uncharted en mode zombies. Après deux ans d’attente, the Last of us débarque enfin dans nos vertes contrées et nous offre l’un des plus brillants survival horror de cette génération, peut-être même le meilleur!
Avec un passé aussi impressionnant, le nouveau jeu de Naughty Dog s’est forgé une communauté de fans avant même qu’il ne sorte dans les bacs. Pourtant, à travers ses bandes-annonces, the Last of us semblait prendre le contre-pied de ce qui avait fait la renommée du studio, c’est-à-dire l’action hollywoodienne. Peu d’action, plus d’émotion. Moins de gunfights, une ambiance plus sombre. Du gros blockbuster qu’a toujours été Uncharted, the Last of us lorgnait davantage du côté de films comme la Route ou Je suis une légende. Voir Naughty Dog s’aventurer dans un genre qu’il n’a jamais expérimenté pourrait paraître risqué, mais sa réputation et sa grande communauté suffit à lui garantir un succès quasi certain.
Un scénario et une ambiance post-apocalyptique extrêmement crédibles. Ce qui frappe en premier lieu dans the Last of us, c’est la gigantesque claque qu’il met à la majorité des jeux post-apocalyptiques mâtiné de zombies et d’infectés en terme d’ambiance. Tout commence lorsqu’une infection s’étend sur les Etats Unis, puis dans le monde. Son nom? Le Cordyceps, une sorte de champignon capable de dévorer peu à peu le cerveau de son hôte. Une saloperie qui ne tarde pas à décimer presque toute l’humanité en la transformant en des monstres avides de chair fraiche. Mais à l’instar d’un Walking Dead, l’accent n’est pas mis sur l’infection et sur son origine, mais sur les quelques survivants qui ont échappé au Cordyceps.
Tout est crédible du début à la fin, de l’implication et la motivation des personnages rencontrés, à l’évolution de la relation entre les deux héros du jeu. Car ce qui fait avant tout la réussite du bébé de Naughty Dog, c’est ce sont ses deux protagonistes : Joel et Ellie. Le premier, qui est le personnage que vous incarnez durant la majorité de l’aventure, n’a rien d’un Nathan Drake remanié, mais possède une personnalité très intéressante, dont on se plait à suivre le changement. Le prologue du jeu permet d’en apprendre davantage sur lui, et a le mérite de nous plonger dans l’ambiance si ambiguë du jeu, et ce dès le début de l’aventure. Le facteur émotionnel de ce prologue fait également son petit effet, toujours grâce à cet effort de crédibilité poussé presque à l’extrême. La jeune Ellie de son côté, même du haut de ses 14 ans, ne manque pas de charisme, et on s’attachera rapidement aussi bien à l’un qu’à l’autre. Son histoire est un peu plus mystérieuse et promet également quelques rebondissements bienvenus.
Si on n’est dans une oeuvre radicalement différente de la saga Uncharted, le studio ne perd pas pour autant de vue le côté cinématographique. La caméra se place toujours de façon à ce que le joueur ait presque l’impression d’assister à une scène de cinéma. Si on capte aisément les similitudes avec la Route ou Je suis une légende en terme d’ambiance, on ressent fortement l’influence émotionnelle de la série the Walking Dead. Naught Dog fait vraiment en sorte de mettre en avant tous ses personnages. Aucun n’est laissé de côté, chacun a son histoire, ses motivations, et chacun est voué à jouer un rôle important dans l’avancée du scénario si prenant de ce survival horror.
A l’inverse des productions horrifiques de ces dernières années, the Last of us prend le temps de poser son ambiance, ne joue pas sur les sursauts ou le gore à tout va. Les sursauts d’ailleurs, vous n’en aurez que très peu, voire pas du tout. En revanche, le fait que le jeu fasse la part belle à une ambiance qui se pose sur le long terme permet de distiller de purs moments de stress. Il n’est pas rare, après une séquence très calme, trop calme, de tomber nez à nez avec une bonne dizaine d’infectés, dans une pièce pas bien large. Si habituellement ce genre de séquence provoque déjà une bonne dose de stress, tout est amplifié par cet effet calme avant la tempête, qui trahit le joueur en lui faisant croire quelques minutes plus tôt qu’il n’avait rien à craindre.
Un gameplay volontairement lourd mais servant l’objectif de réalisme. On va être clair, ceux qui s’attendaient un gameplay à la Uncharted vont carrément être déçus. On est aux antipodes de ce que propose la série d’action de Naughty Dog. Point de cabrioles dans tous les sens, point de roulades. Bien sûr on retrouve quelques similitudes, notamment sur le fait de pouvoir passer du combat à distance et au corps à corps en un clin d’oeil, mais tout cela est bien plus lent et donc plus réaliste. Il est donc préconisé au joueur d’être extrêmement prudent dans sa façon d’aborder chaque combat. Ce qui nous amène aux différents types d’ennemis rencontrés.
D’un côté les chasseurs, humains non infectés qui attaquent tous les survivants qu’ils croisent dans le but de leur chiper les quelques ressources qu’ils peuvent avoir sur eux. La différence entre les chasseurs eux mêmes est assez mince, l’approche variera surtout en fonction de l’arme dont ils sont équipés. Mais la plupart du temps, il sera conseillé, voire même vital de la jouer discret. Vous pouvez être sûr qu’une seule balle de fusil à pompe pourra suffire à vous coller un game over. Joel n’est pas Nathan, ne se régénère pas tout seul, et ne peut pas user et abuser du corps à corps pour se défaire de 3 ennemis à la suite. Vous pouvez également jouer avec les bouteilles vides et les briques pour faire diversion ou déboussoler vos ennemis. Ou encore profiter de votre ouïe fine pour entendre où sont vos ennemis. Bien sûr, vous pourrez toujours tenter de jouer les Rambo… à vos risques et périls, car les chasseurs eux possèdent une IA qui ne vous loupera pas. Mais le plus important, c’est que vous n’êtes pas dans un jeu d’action, aussi vos munitions sont limitées, et jouer de la jaquette à tout va risquerait de vous mettre en bien mauvaise posture face une armée entière de chasseurs. Mais que les férus de castagne et de poudre se rassurent, quelques scènes d’action sont également au programme.
Et enfin, et c’est certainement le plus important, vous combattrez des infectés, des êtres morts vivants capables de se déplacer beaucoup plus vite que de simples zombies. Ici, vous rencontrerez deux catégories d’infectés : les coureurs et les claqueurs. Les premiers sont des humains qui ont été infectés récemment. Leur particularité, comme leur nom l’indique, est de vous courir après. Ils ne sont pas très résistants mais peuvent devenir dangereux si ils attaquent en nombre. Les seconds sont des infectés un peu plus vieux, le champignon a déjà commencé à leur dévorer le visage, ce qui a l’avantage de les rendre aveugles. Ouf? Pas vraiment. Ils ont en revanche un ouie très développée et pourront vous entendre arriver. Il est donc plus que recommandé de la jouer discret là aussi en essayant de les poignarder discrètement (à condition d’avoir un surin). Vous devez vous douter que certains monstres ont poussé la mutation un peu plus loin, donnant lieu à une 3ème catégorie d’infectés, mais on vous laissera découvrir leur monstruosité par vous mêmes.
Et Ellie dans tout ça? Si elle sera très souvent à vos côtés durant vos petites embrouilles avec les chasseurs, on apprécie surtout de ne pas retrouver le syndrome Ashley (syndrome apparu avec Resident Evil 4). Non Ellie n’a pas besoin d’être protégé, ou vraiment très peu. Il arrivera quelquefois qu’un chasseur arrive à attraper la petite et cherche à l’étrangler, il vous suffit alors de coller un bon marron au méchant pot de colle et le problème est réglé. Globalement la jeune Ellie sait se défendre, et pourra même vous aider au combat si une bouteille ou une brique se trouve dans le coin. Son IA a d’ailleurs été travaillée de façon à ce qu’elle puisse intervenir rapidement chaque fois que Joel se trouve en mauvaise posture. Cette façon de faire n’est pas sans rappeler Elizabeth venant en aide à Booker DeWitt dans le récent Bioshock Infinite. Cela fait plaisir de ne pas se trimbaler des gourdasses mais des femmes non victimisées et capables de se gérer seules 2 minutes.
Votre façon de combattre pourra dépendre également de ce que vous avez en votre possession. Tout au long de vos pérégrinations, vous trouverez toutes sortes de matériaux qui vous serviront à crafter divers armes et ustensiles. Vous pourrez alors créer des bombes à clous, des surins (servant à combattre ou ouvrir des portes verrouillées), des cocktail Molotov ou encore des trousses de soin. Vous trouverez également ci et là quelques établis vous permettant d’améliorer vos armes et équipements. Et enfin, des fouilles approfondies de votre environnement vous permettront de débusquer quelques gélules servant à améliorer certaines compétences telles que la visée, le rayon d’écoute ou la capacité de vos surins.
Tout simplement le plus beau jeu de cette génération. On ne va pas y aller par quatre chemins, the Last of us est de loin le plus beau à ce jour sur toutes consoles confondues. D’une finesse encore inégalée, chaque environnement traversé fourmille de détails, et en met plein les mirettes. Bien sûr, quelques textures un peu plus baveuses ne sont inexistantes, mais ce serait vraiment faire la fine bouche, tant le niveau atteint met KO toute la concurrence. Le fait que nous ne soyons pas dans un monde ouvert permet aussi d’éviter le clipping (apparition tardive des décors), même si certaines zones sont plus ouvertes que d’autres, et vous permettent d’explorer des endroits qu’il n’est pas obligatoire de visiter. L’aventure se déroulant sur quatre saisons (été, automne, hiver, printemps), vous serez amené à explorer des environnements réellement différents, tout en ayant l’impression de faire un magnifique road-trip aux confins d’une Amérique dévastée mais où la nature a gardé ses droits. La bande son, simple, épurée, fait le job, et n’embobine jamais le joueur dans du bourrin hollywoodien ou du violon strident. L’expression faciale des personnages garantie également une plus forte implication, et il n’est pas rare de ressentir de l’empathie pour nos pauvres héros. Sans trop vous spoiler, les 30 premières minutes du jeu nous donneraient presque envie de pleurer en même temps que Joel, tant les larmes n’ont jamais été aussi crédibles dans un jeu vidéo. Certains moments mettront également les nerfs des joueurs à rude épreuve.
Si l’aventure est déjà bien longue et vous prendra une bonne quinzaine d’heures pour le premier run, sachez que le jeu propose un mode new game + permettant de recommencer votre partie avec vos améliorations et votre équipement. Mais le plus important est sans aucun doute le multijoueurs. Car oui the Last of us dispose bien de fonctionnalités online. Honnêtement, si l’on se fiche pas mal d’un multijoueurs dans un survival horror, il faut reconnaître que Naughty Dog a cherché à être un peu plus original que ses concurrents, et le résultat est plutôt satisfaisant. On vous propose d’incarner soit les chasseurs soit les Lucioles (autre faction présente dans le solo dont on taira les motivations). Les matchs se composent en 4 vs 4 et jouent beaucoup sur la discrétion et l’entraide. On y retrouve le système de craft et le mode « écoute ». Chacune de vos victoires sur le terrain vous permettra de récolter des vivres pour élargir votre petite communauté virtuelle représentée à l’écran d’accueil par un simple nuage de points. La progression est à double tranchant car plus vous aurez de population, plus il vous faudra dégoter un grand nombre de rations journalières pour les maintenir en bonne santé. C’est original, c’est sympathique, même il n’est pas sûr que le tout tienne les joueurs sur le multi sur la longueur.
L’avis de TRJ :
19/20
Au final que peut-on vraiment reprocher à the Last of us? En cherchant bien pas grand chose. Peut être une gestion ressources-munitions pas encore assez exigeante? L’intelligence artificielle des infectés pas toujours au top? Si peu de choses quand on regarde le travail accompli par les Dogs. Tout est réussi, des premières minutes poignantes au possible, des escapades de Joel et Ellie aux confins des Etats Unis, au final certes abrupt mais bluffant à bien des égards. Techniquement nous tenons bien là le plus beau jeu console jamais sorti à ce jour. Jamais la frontière entre le cinéma et le jeu vidéo n’a été aussi mince, même si, rassurez vous, nous ne sommes pas dans de l’interactif façon David Cage. Le nouveau bijou des créateurs d’Uncharted se permet même de mettre un coup de pied au cul à la grande majorité des survival horror de cette génération. The Last of us n’abuse jamais de séquences horrifiques dans le but de créer des sursauts ou du dégoût, mais distille une ambiance qui prend son temps, qui prend aux tripes et qui crée un stress presque chronique. Du grand art, et certainement le plus gros concurrent au titre de jeu de l’année 2013. Chapeau bas!
Les plus :
- Beau à pleurer
- Un gameplay sans accroc
- Un scénario prenant du début à la fin
- Plusieurs moments d’anthologie
- L’émotion au rendez-vous
- Une durée de vie vraiment très bonne
- Une ambiance aux petits oignons
- Un stress chronique
- L’IA globalement très bonne
- Le multi original et bien pensé
- Ellie et Joel
Les moins :
- L’IA des infectés pas infaillible
- La gestion ressources-munitions parfois pas assez exigeante