Bonjour à tous !
Je vous propose un article que j'ai écrit ce soir, bonne lecture !
Nintendo, un ancien mais loyal concurrent.
Nintendo est, on le sait, une
très ancienne société. En effet, il ne faut pas oublier que
Nintendo a fêté ses
124 ans le 23 septembre... Quand on en arrive là, on pourrait presque se demander ce qui finira par la faire disparaitre…
Echecs consécutifs ? Rachat et changement de nom ? Difficile d’imaginer tout cela.
C’est sûrement exagéré, mais n’oublions pas non plus qu’ils ont survécu à
toutes les générations de consoles, peu importe le concurrent en face, et ont suivi une
ligne directive constante et inchangée depuis de très longues années.
Une ligne de conduite trop « droite ».
Cela les a parfois pénalisés, on repense alors à leur fameuse et très convoitée, console
32 bits, nommée
Virtual Boy. Ce concept,
très en avance sur son temps, souffrait de beaucoup trop de défauts qui malheureusement lui offriront un
destin plutôt fatal. Et c’est à partir de là, que
Nintendo nous ont montré qu’ils étaient capables de se remettre en question en
abandonnant un support/concept pour en développer un autre, la
GameCube en ayant fait les frais, vous le verrez.
(Nintendo Virtual Boy)
La puissance ? Oui mais à quel prix.
Après le
Virtual Boy,
Nintendo va jouer la carte de
la puissance au détriment de l’accord qui les liait à
Sony à l’époque. En effet,
ils vont « bouder » le CD-Rom (Les raisons sont plus détaillées que ça, mais le principal est là) et
continuer sur le support cartouche après leur rupture sur le fameux « lecteur CD pour
Super Nintendo » qui deviendra plus tard, la
PlayStation, ce qui nuira grandement à la
Nintendo 64 et ne lui accordera qu’un statut de
« semi-réussite » (Ou semi-échec, comme le verre à moitié plein/vide.) En effet,
ils vont perdre le soutient de beaucoup d’éditeurs (Square étant leur plus grosse perte à l’époque), et vont avoir
beaucoup de mal à remonter la pente. Pourtant, il y aura d’énormes perles,
encore très prisées aujourd’hui, qui sortirent sur cette belle machine.
Cela ne suffira malheureusement pas à en faire un énorme succès.
(Nintendo 64 DD)
Note : Il est intéressant de noter que
Nintendo ne s’est pas réconcilié avec le CD-Rom à la sortie de la
GameCube, mais bien avant, avec le
64 DD (Disques Magnéto-Optiques, le même genre que les UMD de la PSP première du nom). Malheureusement,
le support ne se propagera pas en dehors du Japon et arrivera trop tard dans la vie de la
Nintendo 64.
(Disque Magnéto-Optique d'Olympus)
Quasiment sans concurrence sur le secteur portable.
On le sait, durant tout ce temps,
Nintendo est resté le
maître incontesté des consoles portables sans profonds changements. Il faut se rappeler que
les consoles portables n’ont que très peu évolué et ont toujours gardé un style
plus ou moins proche de la GameBoy première du nom
(La forme et la puissance étant les seules exceptions de ces « non changements »). Pourquoi ?
Pas de concurrence, donc pas d’évolution. On va y revenir.
(GameBoy originale)
La Gamecube, où est l’innovation ?
Oui, ce titre est sûrement exagéré, mais
si on regarde en arrière, tous les précédents systèmes de
Nintendo ont tous eu leurs
lots d’évolutions importantes. De la
NES à la
Super NES, etc…
Mais la
GameCube dans tout ça ? La 3D. Cette information n’est pas très connue de tous, mais
cette console possédait une puce permettant l’affichage stéréoscopique que l’on connait aujourd’hui. Elle avait
la puissance, la qualité vidéo nécessaire et une interface entièrement pensée dans ce sens. (Le logo de la console en 3D, l’interface menu, la manette…) Aveux de lucidité,
Nintendo savait que le grand public n’était
toujours pas préparé technologiquement parlant à la 3D sur écran de salon. On le sait maintenant,
Luigi’s Mansion fut développé dans ce sens
(Pensez-y la prochaine fois que vous y rejouerez dans votre élan nostalgique, et vous verrez que c’est encore plus évident qu’on ne le croit).
Donc, sachez que
vous possédez une console 3D Ready depuis bien plus longtemps que vous ne l’imaginiez. Mais
rien ne fut développé et utilisé avec ce matériel par la suite. Pourtant, la
GameCube reste dans le cœur de beaucoup de joueurs et encore une fois,
beaucoup de perles sont trouvables encore aujourd’hui.
Fini la puissance, place au changement… Mais pas trop.
Sony étant le grand concurrent de
Nintendo (Microsoft étant un peu à part à ce niveau, même encore aujourd’hui),
ils vont se lancer sur le secteur portable, causant au passage un léger vent de panique chez
Nintendo. La suite on la connait,
la concurrence étant souvent synonyme d’innovation chez
Nintendo, la
Nintendo DS naît.
Deux écrans, un tas de fonctionnalités ET la compatibilité totale avec la précédente ludothèque portable de Nintendo, cette console fait un
carton mondial. De quoi conforter
Nintendo avec l’idée qu’
innover = succès. Que
le changement plait et que le public est prêt à tout cela.
Ça marche ? On continue : Révolution.
Toujours dans
la même ligne de conduite, Nintendo crée la
Révolution. Entièrement
(En théorie) compatible avec l’ancien catalogue salon de
Nintendo (Sega, NEC, Atari etc… inclus au passage), cette console est très prometteuse. Mais à partir de là, on sent le malaise.
Où est le bon graphique ? Avant, on parlait de
« bits » (Même si aujourd’hui, il ne s’agit que d’un simple repère générationnel, il est amusant de noter qu’en théorie, nous en sommes à la 512 avec la PS4 et la Xbox ONE)…
8 (NES) > 16 (SuperNES) > 32 (VirtualBoy) > 64 (Nintendo 64) > 128 (GameCube) > 128 (Révolution) … What ?
Oui,
Nintendo a décidé que ce qui plaisait sur portable
(Gameplay changé, tactile, mouvements etc…) pouvait plaire sur console de salon…
Finalement, le changement viendra du nom.
La
Révolution, va donc s’appeler
« Wii ». Reggie Fils-Aime s’appuiera pendant son speech
« Change is good », sur le nom
« Google ».
Simple à retenir, information rapide à transmettre,
le bouche à oreille ayant beaucoup aidé, la
Wii connaitra un
succès planétaire. Se vendant à
plus de 100 millions d’exemplaires, Nintendo va se conforter dans l’idée que ça marche et que c’est bien.
(Note : La PS2 s’est vendue à plus d’exemplaires, mais n’oublions pas que la Wii jouait sur la même génération que la GameCube, en un poil plus lisse on va dire).
On prend les mêmes et on recommence.
Pendant ce temps, on développe le successeur de la fameuse
Nintendo DS.
La 3D sans lunettes en plus. Globalement, le concept est le même.
Deux écrans, tactile, mouvements etc… Mais cette fois ci, on a
rattrapé la puissance de la Wii. Et on y a ajouté la
3D... Et donc, automatiquement,
un joystick.
(Qui a dit GameCube portable ?).
Luigi’s Mansion 2, premier jeu tirant réellement parti de
la 3D dans le Gameplay, sera une belle preuve des
capacités qu’aurait pu avoir le premier opus sur GameCube.
La console aura du mal à démarrer, à cause de
son nom et du manque de communication autour de l’appareil. Les potentiels acheteurs n'ayant pas fait
la différence entre
DS et
3DS. Même si
aujourd’hui la console est un succès, cela n’a pas toujours été le cas et ça,
Nintendo le savait.
(Prototype Nintendo DS)
On souhaite la bienvenue à la Manette… Console… Wii U?!
Tout le passé de Nintendo, réuni dans une machine.
On met deux écrans sur une portable, ça marche, on fait pareil sur la console de salon. On met un nom quasiment identique, ça chie, on fait pareil sur la console de salon… Quoi ?
Oui,
Nintendo savait que ça allait embrouiller le public, mais ils l’ont fait. La nouvelle console de salon de
Nintendo se nomme,
Wii … U. La présentation de l’E3 ?
Un fiasco. Beaucoup de
journalistes, pourtant habitués au monde du
Jeu-Vidéo,
ne vont pas comprendre le concept. Une
Manette ? Une
Console ? Pendant un moment,
le doute a plané, persisté et signé. Malheureusement, la communication ne va pas suivre et cela va donner le même résultat que la
3DS au départ…
Analyse : Nintendo a visé un public particulier avec la Wii. On le sait, ils ont ramené un nombre de « non joueurs » impressionnant. Des sortes de joueurs, qui n’y connaissent pas grand-chose. Et c’est ce qui va les pénaliser. Aujourd’hui, la Wii U est sortie et Nintendo vise ces mêmes joueurs. Hors, ils ne comprennent pas, n’ont pas suivi les informations concernant cette machine et ne voient pas l’intérêt d’acheter une manette-écran pour une console qu’ils possèdent déjà, la Wii.
(Prototype Nintendo Wii U)
Retour arrière.
Nintendo, à l’époque de la
Nintendo 64, ont vu que
leur échec se trouvait dans la lenteur des sorties de jeux sur leur machine. Ce qui sera
plus ou moins fatal, et donnera le résultat que l’on connait aujourd’hui. Du coup, pour la
Wii U, on recommence.
Une console incomprise, pratiquement aucuns jeux de sortis et des éditeurs qui délaissent la console… (Ça ne vous rappelle rien ?)
Pourtant,
tout n’est pas perdu. Ils
peuvent apprendre de leurs erreurs et limiter la casse. A eux de nous prouver qu’
il est encore possible d’expliquer au public qu’il s’agit d’une nouvelle console. A eux de prouver aux
possesseurs actuels de la machine, qu’il y a encore de
très bons jeux à venir et qu’il n’est pas utile de la revendre pour la concurrence.
L’avenir de Nintendo promet d’être meilleur.
Ils l’ont prouvé par le passé,
Nintendo est une
entreprise en constante évolution et en constante remise en question. Ils ont déjà
abandonné des idées au profit d’autres, meilleures.
Et cela a fonctionné. Il faut noter que
s’ils arrivent à sauver la Wii U, ils ne referont pas la même erreur une fois de plus.
Nous sommes donc
en droit d’imaginer que
la future console de Nintendo adoptera
puissance et innovation. Meilleur écran dans la manette ou
abandon du concept pur et simple ? Une
puissance aussi importante que les futures
(Noms théoriques) PS5 et
Xbox TWO (Pourquoi pas) ?
Nous le verrons sûrement à l’avenir, les
PS4 et
Xbox ONE jouent trop sur la même scène, et
n’innovent que trop peu. Ce qui fera la différence viendra des
exclusivités et fonctions propres de la machine.
Nintendo en 2014… 125 ans.
C’est exact,
Nintendo soufflera ses 125 bougies cette année, et
il est possible que ce soit à cette occasion
qu’ils se remettront en question une fois de plus. Espérons que cela paie, et qu’à l’avenir ils nous montrent qu’
ils sont toujours les parents du Jeu-Vidéo que l’on connait aujourd’hui.