Damon Albarn,
Tony Allen,
Simon Tong,
Paul Simonon, des noms qui laissent rêveurs quand on sait le talent de ces quatre artistes.
Et on ne pouvait que s'e réjouir quand on a apprit qu'ils allaient travailler ensemble sur un album.
The Good the Bad and the Queen est le résultat de cette collaboration.
Alors, pari réussi ?
Définir The Good the Bad and the Queen dans un genre bien précis est difficile. Allant du rock au dub en passant par la pop ou encore l'electro, cet album est inclassable.
Comme l'a dit Albarn, la thématique de l'album concerne la vie moderne à Londres, le désignant comme le successeur naturel à
Parklife, un album de
Blur sorti en 1994.
Albarn a grandit, mûri, il n'est plus la gueule d'ange qui faisait fantasmer les ado anglaises, mais un artiste complet et il nous le prouve ici. Il a voyagé partout dans le monde, s’ouvrant à tous les styles de musiques.
Il décrit dans ses textes un monde qui va de travers, il fait des références à la guerre en Irak (I don't want to live a war, that's got no end in our time dans le titre
Eighties Life, drink all day, coz the country at war dans
Kingdom of Doom ).
Ou encore l’amour ( i twas a perfect night, and i wanted to say, i love you dans
Behind the Sun ) et la solitude dans
A Soldier’s Tale ( du moins je l’ai interprété ainsi ).
Albarn nous livre des textes alarmants, cyniques et mélancoliques, dans la même veine que ceux du dernier album des
Gorillaz intitulé
Demon Days. Même si tout à l’air de venir d’Albarn, toute la réussite de l’album n’est pas à lui attribuée.
Pour la musique en elle même on est loin de ce qu'on pouvait attendre de Simonon et d'Allen, qui nous avaient habitués à un son plus groovy. On a le droit à de magnifiques ballades comme
Green Fields et
A Soldier's Tale, comme à des sons plus rythmés avec le jouissif
Three Changes et
The Good the Bad and the Queen, qui se termine l’album dans un joyeux bordel sonore.
La basse de Simonon est omniprésente et efficace. On pourra par contre regretter la guitare de Tong et la batterie d'Allen qui manquent cruellement sur certains titres. Albarn lui est au piano, très présent sur quasiment tous les titres. Sa voix lancinante, plaintive, combinée avec la musique donne une ambiance planante. En écoutant l’album on a l’impression d’écouter du Blur mais en beaucoup plus profond.
Au final cet album est une franche réussite, mais il laissera un petit sentiment de frustration, on attendait ici l’album parfait, il n’est ici que très bon.
Pour le prochain peut être ?
Le premier concert du groupe fin 2006 :
Eighties Life:
Kingdom of Doom :
Green Fields un des meilleurs titres de l'album :
Les meilleures prestations live du groupe (selon moi) se trouvent à cette adresse :
http://www.myspace.com/thelist
Bonne fin de soirée à tous

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