
C'est au comportement que l'on reconnait les grands esprits. Au moment où Maxwell Cornet vient d'ouvrir le score sur le terrain de Manchester City, Nabil Fekir garde son calme. Le capitaine vient voir son valet et lui communique des paroles simples : un mélange de savoir-faire et de tranquilité. Et le champion du monde a bien raison car à Manchester, c'est un véritable match à suspense qui attend les hommes de Bruno Génésio. Avec, au bout, la délivrance.
La leçon de Pep à Guardiola
Heureux de retrouver la musique de la Ligue des champions après leur année de purgatoire la saison passée, Lyon débarque d’entrée chez un quart de finaliste de la campagne 2017-2018. Par chance, l’OL bénéficie de forfaits mancuniens, Benjamin Mendy et Kevin De Bruyne bien calés dans l’infirmerie et Sergio Agüero chauffeur de banc. Mais l’armada de Pep Guardiola, en tribune avec un béret de type Peaky Blinders, reste encore bien fournie pour affronter la paire Ndombélé-Diop et instaurer un pressing infernal chez les Citizens. Au centre du terrain, David Silva contrôle le tempo de son orchestre et Raheem Sterling privilégie les percées individuelles, sans succès. Contre le champion d’Angleterre en titre, Nabil Fekir profite de la moindre bouffée d’air pour tenter de surprendre un Ederson Moraes sur ses gardes. Pour le moment.

À la suite de ce préchauffage, Manchester City passe la seconde : Aymeric Laporte trouve le poteau de la tête, puis Sterling passe par la force en tête baissée, sans mettre Anthony Lopes dans l’embarras. Pep Génésio fait de la résistance, et même bien plus : le voilà parti dans la contre-attaque. Le but de Maxwell Cornet, servi grâce à un centre savant de Fekir, met un premier coup de froid dans l’échine mancunienne (0-1, 26e). De quoi voir vrombir le moteur ? Pas vraiment, puisque seul un plongeon de Gabriel Jesus dans la surface fait croire un retour au premier plan pour City. Une impression très vite faussée, puisque Nabil Fekir climatise à son tour l’Etihad Stadium d’une sublime frappe croisée au ras du poteau (0-2, 43e). À la pause, Guardiola peut aller consulter le Livre de la Génèse.
La révolte selon Sané
Forcément touché dans son orgueil, les Skyblues placent un gros coup pression dès le retour aux affaires. Laporte fait de beaux câlins à Memphis Depay, Fernandinho s’énerve sans cadrer son tir, puis Jesus cadre une frappe bloquée par le félin Lopes. Rien de quoi mettre en doute la capacité lyonnaise à évoluer en contre : servi comme un chef par Tanguy Ndombélé, Depay oblige Ederson à une magnifique parade sur son poteau. L’occasion de tuer le match s’échappe et une poignée de minutes suffisent à City pour que l’espoir renaisse sous le nom de Leroy Sané. Rentré en jeu et frais dans son couloir gauche, l’Allemand dynamite la défense rhodanienne et sert Bernado Silva en retrait pour la réduction de l’écart (1-2, 67e).
Déjà mise en difficulté par l’entrée de Sané, Lyon doit aussi composer avec les entrées de Sergio Agüero et Riyad Mahrez. Si le Kun se distingue tout de suite par un missile à ras de terre sur Lopes, Mahrez reste plus discret. Touché par les coups de rein de Sané, Rafael laisse le soin à Léo Dubois de terminer le travail individuel sur le phénomène. Un travail d’ouvrier prêt à salir sa blouse orange avec au bout, une victoire qui tend les bras. Malgré les dernières sueurs occasionnées par Agüero et Sané, les Lyonnais peuvent savourer leur sensationnelle performance.
gat cette tof'
Apres je continue à penser que le mercato à été raté(il manque encore un défenseur central et peut être aussi un joueur expérimenté au milieu ou sur une aille).
kirianu Denayer c'est du solide tout de même. Et si Cornet joue toute la saison comme hier soir...
Belle perf' de Lyon. Dommage qu'ils soient incapables de constance parce qu'hier ils livrent un bon match et une première mi temps de qualité.
Mais il n'égalera jamais le maître.