Des reports, des reports et encore des reports, tel fût le destin du tant désiré Too Human. Le bougre aura passé 2 générations sans jamais aboutir jusqu’à voir arriver la Xbox 360. Le chéri de Silicon Knights est-il à la hauteur des espérances ?
Vous êtes Balder, fils d’Odin et demi-dieu. Vous êtes envoyé sur Terre en compagnie d’Ases, avec comme tâche d’aider le peuple de Midgard. Bien sûr cela est votre mission de base, car beaucoup de choses risquent d’être bousculé. Too Human pose son style direct ! Un mélange savant de science-fiction et mythologie nordique. Ne soyez pas étonné lorsque vous verrez débarquer une Valkyries au beau milieu d’un combat entre soldat surchargé d’armures et d’armes laser. Pour commencer, comme dans beaucoup de RPG, vous allez devoir choisir la classe de votre personnage en fonction de l’effet recherché. Si vous voulez un gros barbare du corps à corps, vous allez prendre un Berserk ou un Défenseur, capable d’encaisser les coups sans difficultés, par contre si vous avez une petite préférence pour les armes à feu, vous opterez pour un Commande. En plus des 3 que je vient de nommer, deux autres sont disponibles : le Champion est un guerrier polyvalent parfaitement adapté pour toute les situations et l’Ingénieur Bio qui est une classe un peu plus fine ayant pour capacité de soigner vos camarades. Qui dit classe, dit armures et armes adaptées. Il se peut donc au fur et à mesure de votre périple que vous ramassiez des armes que vous ne pourrez pas porter. Une chose frustrante au départ lorsqu’on voit les stats de ce dernier mais c’est vite compensé lorsque vous tombez sur une autre arme faite spécialement pour votre classe et deux fois plus robustes que la précédente. Et c’est la même pour les armures. Heureusement, que vous pouvez aller vous balader du côté des Ases pour acheter des armes, des armures ou pour réparer ces dernières si elles ont été endommagées lors de vos multiples combats. Cela à un coût et plus votre éléments à réparer vaut cher, plus les réparations seront douloureuses financièrement. Inutile de dire qu’il vaut mieux réparer son équipement car les combats sont parfois ardus et la vie est très mal positionnée. Vous pouvez vous retrouver dans un moment de galère sans trouver un seul bonus de vie et lorsque vous arpentez un couloir vide, avoir 3 bonus à la suite. Même si vous utilisez un Ingénieur Bio, la vie remonte tellement doucement que vous avez le temps de mourir 100 fois si vous vous retrouvez contre un Troll coriace. En plus, les développeurs ont eu la mauvaise bonne idée en faisant intervenir une Valkyrie à chaque fois que vous tombez au combat. C’est cool sur le papier, mais sa devient chiant quand on voit que la dame met bien 30-40 secondes pour faire son job. A répétitions, c’est gavant.

Techniquement on est loin d’avoir un Mass Effect. C’est beau mais seulement par moment. Le reste est assez inégal et pas très inspirés. Les décors sont répétitifs et difficile de prendre du plaisir à les parcourir à force. Les ennemis eux aussi ne varient pas beaucoup, on a l’impression de suivre un certain schémas à chaque fois en buttant une horde d’ennemis puis ensuite un Troll ou deux, et rebelote les vagues d’ennemis qui reviennent. Les fans de level-up risquent de vite se faire chier en parcourant les donjons. Un bon point tout de même : si vous choisissez de refaire un niveau afin d’acquérir du level, le niveau des ennemis augmente aussi afin de ne pas rendre les combats inégal. Et ça c’est cool ! L’autre particularité des fights : les commandes. Vous n’aurez pas à bourriner votre pauvre bouton A qui a déjà tant vaincu entre vos mains, il suffira juste de diriger le joystick bas dans le sens où vous voulez porter votre coup. Avouons que l’ont peut vite se perdre au milieu de 30 ennemis, se retrouvant encore une fois à bourriner le joystick dans tout les sens possible pour se défaire. Au pire, vous aurez juste utiliser un pouvoir spécial pour vous débarrasser de tout vos assaillants. L’utilisation du stick pour le combat, prive le joueur de gérer sa caméra comme il l’entend. Les problèmes de ce côté s’accumulent et il arrive qu’on ne sache plus où on se trouve. Quoi que vous pouvez toujours utiliser petite gâchette pour remettre la caméra dans le bon sens. Comme si sa ne suffisait pas, les développeurs accusent des fois, de choix douteux en terme d’angle de vue.
Reste le coop, qui se limite, on ne sait pourquoi, à deux joueurs seulement. Les cinématiques ne sont même pas présentes donc impossible de suivre l’histoire sans avoir fait le jeu en solo au préalable. Reste de bons points comme l’échange d’armures.armes. Rien de transcendant mais sans le coop, Too Human aurait été un catastrophique naufrage.
Graphisme : 12/20
C’est beau par moment, mais seulement pas moment. Le reste c’est très moyen, les personnages sont pas très charismatiques, les décors peu inspirés et répétitif, tout comme les ennemis. On peut noter que certaines armes sont plutôt bien faites, c’est histoire de chercher de bons points…
Jouabilité : 14/20
Une jouabilité moyenne plombé par une caméra mal gérée peu pratique. La joystick droit s’avère confus lors de certaines batailles. Dommage, c’était un bon point sur le papier.
Durée de vie : 12/20
Une vingtaine d’heure en solo pour les plus robustes de ce genre de jeu, les autres rajouterons une dizaine d’heure en plus si ils veulent prendre leur temps pour tout fouiller. Le solo est beaucoup plus facile, normal, donc par conséquent plus court.
Musique : 11/20
Les doublages sont nuls et les musiques sauvent un peu le tout. Les bruitages ne sont pas très recherchés et basiques.
Conclusion : 12/20
Too Human est bien la déception annoncée. On se demande comment tant de potentiel et bons points ont pu être gâché. Tout est en dessous de ce qu’il était prévu. Les graphismes sont moyens, la jouabilité approximative et bancale, la camèra risque d’en frustrer plus d’un et la durée de vie ne vous tiendra pas des jours entiers scotchés devant votre écran. Au lieu d’être un blockbuster surpuissant, Too Human est un petit jeu qui peut se faire une fois avec plaisir, mais j’ai des doutes sur le plaisir à revenir dessus.