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Avec ce nom qui évoque un titre culte pour beaucoup d'entre nous, Valkyria Chronicles n'a déjà pas la tache facile en matière d'image marketing. Je parle de Valkyrie Profile pour les endormis du fond. Fondamentalement sans aucun rapport avec ce dernier, l'inattendu Tactical de Sega revisite le genre et se pose en exclusivité sur Playstation 3. Présentation d'un jeu surprenant, « c’était pour mieux te claquer mon enfant ». Dixit mère-grand...
On passera rapidement sur mon penchant pour les introductions foireuses afin de rentrer dans le vif du sujet. Valkyria Chronicles s'avère un étonnant mélange entre le jeu d'action à la troisième personne et le T-RPG. Qui n'a jamais souhaité davantage d'immersion pour ce genre souvent réservé à une élite? Pas moi en tout cas, c'était une feinte. Le puriste que je suis bave années après années devant ses Fire Emblem qui se ressemblent tous, reste aveuglément fidèle à Final Fantasy Tactics premier du nom, ou rallume encore et toujours sa Saturn pour une partie de Dragon Force. Bref une accumulation de circonstances qui ne me prédéterminaient pas forcement à apprécier le soft en présence. Et pourtant mes repères ont vite volés en éclats devant une telle merveille.

Malgré les apparences Valkyria Chronicles reste avant tout un jeu de stratégie ne laissant que peu de place au hasard. On sélectionne d'abord ses combattants parmi les classes présentes. Ainsi le Scoot joue le rôle d'un éclaireur avec une grande capacité de mouvement et d'esquive mais peu de puissance de frappe. Le Trooper quand à lui représente un guerrier efficace au corps à corps mais à contrario sera limité dans ses déplacements. Le Lancier armé d'un bazooka ne fait point dans la finesse : idéal contre les chars ennemis. N'oublions pas les ingénieurs avec leurs capacités de soutient, ou encore les Snipers redoutables à distance. A vous de répartir vos troupes en fonction de la situation, une bataille chargée en blindées nécessitera par exemple plusieurs Lanciers alors qu'une mission d'infiltration sera facilitée par des Scoots. Je schématise bien évidement, la subtilité constante du jeu obligeant une réflexion plus large. Parallèlement à ces classes vous devrez au fur et à mesure de l'expérience upgrader votre armée en renforçant armes et niveaux. D'ailleurs le level up se fait ici massivement, vous augmenterez les caractéristiques de l'ensemble des Troopers et non d'un personnage unique. La customisation s'applique de façon encore plus poussée à vos tanks qui subiront moult modifications. Bref la base sera un passage régulier et obligatoire pour progresser, mais rassurez-vous gérer tous ces paramètres se fait distinctement et s'avère très agréable.
Bien, une fois prêt place à une vue schématisée avec des pastilles rouges et bleues pour situer vos troupes et vos ennemis. Ce même tableau indique aussi le nombre d'actions possibles avant que votre tour ne s'achève. On sélectionne donc son unité et l'on passe à une vue 3D tel un Gears of War. Pas de traditionnel déplacement case par case, tout se gère au joystick et autant vous dire que l'immersion dans la bataille augmente exponentiellement ! Ainsi comme dans un vrai jeu d'action on dirige notre soldat tant que sa jauge de déplacement le permet. Celle-ci diminue à chacun de vos pas et il faudra prendre garde à ne pas rester coincé à découvert. Ensuite vous pouvez passer en mode tir, ajuster ce dernier (de préférence dans les coui**** !! Euh, la tête bien sur...), puis épuiser ou non votre jauge de déplacement. Retour alors sur la carte afin de sélectionner une autre action. Il est possible d'utiliser constamment le même personnage durant un tour, mais ses possibilités de mouvement diminuent à chaque fois si bien qu'il fini immobilisé. Principe difficile à expliquer, je vous renvoi de toute façon aux screens mais gardez en tête que ceci ne conceptualise qu'un vague aperçu des batailles.

Cependant l'aspect "jeu d'action" s'avère trompeur car cet enrobage dynamique conserve en réalité des normes propres au genre. En effet il faudra sans cesse utiliser les éléments du décor pour progresser convenablement. Par exemple s'accroupir dans l'herbe augmentera votre esquive et ce même à 2 mètres de l'ennemi. Jouer avec l'environnement et profiter du moindre avantage naturel ou préconçu devient indispensable. La stratégie prime avant tout, ne pensez pas attaquer un tank de front avec un soldat ou traverser un champ de mine sans tirer dessus au préalable. Les pouvoirs de vos généraux sont aussi une aide précieuse. Il leur est en effet possible d'augmenter la résistance, l'esquive, ou encore la force de vos hommes. Parfois différentes affinités entre les personnages offrent des bonus si les conditions s’y prêtent (PV bas, proximité avec un allié spécifique, etc...).
Le gameplay se découpe donc entre des phases de combat et de gestion. Un livre aux différentes images représentant cinématiques et batailles (il suffit de cliquer sur l'illustration) fait office d'interface, très agréable. C'est également à partir d'ici que vous aurez accès à la base évoquée plus haut et à des statistiques exhaustives. Car si l'aventure en elle-même s'avère très prenante via ses missions variées, Valkyria Chronicles puise aussi son charme dans le challenge et la recherche constante des meilleurs scores.
Petite nation riche en matière première, Gallia se situe géographiquement entre deux grandes puissances. L’alliance impériale convoite ces richesses et la fédération Atlantique ne possède guère plus d'éthique. Mais les vaillants citoyens de notre principauté ne comptent pas rendre les armes, et l'armée s'active au mieux. C'est ainsi que Welkin, fils d'un ancien général renommé, s'enrôle après la destruction fortuite de son village. Sauvé par Alicia, une fille au caractère bien trempée, il montera vite en grade de part son charisme et ses capacités de commandement. Un scénario régit par le patriotisme et l'indépendance, le tout alimenté via divers conflits internes, trahisons, et surtout une mystérieuse histoire de Valkyries, les anciennes déesses de la guerre.

Grâce aux screens ornant cet article vous aurez déjà remarqué le style si particulier de Valkirya Chronicles. Sega nous propose donc un cell shading des plus soigné aux trais propres et atypiques. La palette de couleur émerveille, l'animation séduit et la mise en scène impressionne. L'apothéose intervient avec certaines cinématiques majeures à l'effet dessin accentué : superbe ! Mais la réalisation doit beaucoup au design général simplement grandiose. Malgré l'uniforme et la multitude de personnages, chacun possède un style propre et une histoire personnelle. L'immersion devient maximale lorsque l'on se penche sur la bande son puisque Sakimoto reste fidèle à lui-même et nous offre d'excellentes pistes. Le petit air de déjà entendu s'accepte facilement devant une qualité certaine. Le doublage laisse le choix entre les voix US et Japonaises : nous ne pouvons qu'applaudir et préciser au passage la non traduction Française du titre, qui même pour les plus anglophobes d'entre vous ne posera guère problème.
Avec sa durée de vie énorme Valkyria Chronicles réalise un quasi sans faute. En effet difficile de trouver un quelconque défaut au T-RPG de Sega. Beau, jouissif, intelligent et équilibré, la recette fonctionne à merveille et avec le recul la performance n'en prend que plus d'ampleur. Seul le manque de fantaisie émanant de cet univers, flirtant autour de notre seconde guerre mondiale, pourrait rebuter quelques sceptiques. Pourtant l'ambiance reste exceptionnelle et dégage quelque chose d'unique, d'attirant, et d'immersif au possible. Ne passez pas à côté de cette expérience formidable qui à mes yeux représente l'un des meilleurs titres de la génération.
Bon ben je remet ce que javais dis tout a l'heure;
...Le pire , je me souviens que plein de gens ont critiquer a mort le jeu car tes squads en venais qu'a tirer n'importe ou ! Les pauvres ils ont pas compris que les stats et la fatigue jouais un role sur l'aiming certains l'ont revendu pour sa
Bon test en tout cas