Après avoir réalisé une jolie prestation sur consoles 128 bits, FIFA 06 déambule dans sa version dédiée à la Xbox 360. Au programme, baffe technique et intérêt amoindri.
Si les quelques 100 000 possesseurs actuels de Xbox 360 en France devront probablement patienter jusqu’à la fin de l’année 2006 avant de tâter du
Pro Evolution Soccer nouvelle génération, ces derniers auront tout de même de quoi assouvir leur soif de football grâce à
EA Sports et son ultra régulier
FIFA. Le délai de développement pour cette version 360 étant particulièrement restreint, le géant américain a préféré nous proposer une version « light » de sa monture, en écartant la totalité des clubs et des championnats. Près de 70 équipes nationales, une coupe du monde, deux trois modes de jeu anecdotiques, et basta ! Pour la première fois dans l’histoire du jeu vidéo, un éditeur nous propose une version Coupe du Monde 7 mois avant la Coupe du Monde. De quoi s’entraîner suffisamment tôt pour être à la hauteur le jour-J.
Mais si
FIFA 06 avait su nous éloigner quelques instants de l’énorme
Pro Evolution Soccer 5, ce
FIFA 06 : En route pour la coupe du monde de la FIFA semble avoir fait quelques pas en arrière au niveau du
gameplay. Développé par une autre équipe que celle qui a planché sur les versions 128 bits, le jeu nous rappelle quelque peu les anciens
FIFA, où le plaisir de jeu glissait au statut des abonnés absents après quelques heures de compétition. Les déplacements sont en effet moins précis, le système de passe se voit à nouveau doté de ces anciennes tares, et les dribbles manquent atrocement d’intelligence, si bien qu’ils sont purement et simplement inutiles pour mettre dans le vent un adversaire. Les situations face au but sont, elles aussi, terriblement ennuyantes, et l’on a plus l’impression de tirer à la courte paille qu’autre chose pour marquer. Si le
gameplay s’avère donc particulièrement décevant, le constat est complètement à l’opposé en ce qui concerne la réalisation, largement à la hauteur d’une console de nouvelle génération. Oubliez le vieux moteur 3D de
FIFA 06 et la modélisation approximative des joueurs de ce dernier, tout a été revu de A à Z pour un résultat sublime. Public en 3D, stade époustouflant, herbe plus vraie que nature, et modélisation laissant entrevoir jusqu’aux moindres détails les chaussures des footballeurs, voilà la claque qui vous attend. Oh évidemment, on pourra encore pester contre la non-ressemblance de certains joueurs (Gregory Coupet ou Vikash Dhorasoo pour ne citer qu’eux) mais pour un coup d’essai, on ne peut qu’être admiratif devant un tel bon en avant. Heureusement, puisqu’il s’agit du seul point fort de ce nouveau
FIFA.