Après une première invitation à la chasse aux monstres sur PlayStation 2, Capcom nous propose à nouveau d'affûter nos lames et de renouer avec la traque aux dinosaures directement sur PSP.
Avec
Monster Hunter Freedom,
Capcom nous propose de revenir dans des temps plus anciens, à l'époque où l'Homme devait chaque jour risquer sa vie afin de pouvoir préserver la sienne et celle de son clan. Comme sur PlayStation 2, il s'agira ici d'incarner un chasseur et de faire ses preuves avant de pouvoir enfin partir en guerre face à une nature plus que jamais sauvage et meurtrière, puisque dans le monde de
Monster Hunter, ce sont encore les dinosaures qui règnent en maître.
Chasse, pêche et préhistoire
Après une cinématique tout simplement époustouflante, voici l'heure de définir les attributs de votre héros en commençant bien évidemment par le sexe de ce dernier. Libre à vous ensuite de définir sa corpulence, la forme de son visage, sa coupe de cheveux ou encore son timbre de voix. Quelques minutes plus tard, le jeune chasseur se réveille dans son humble bâtisse et il est grand temps d'aller visiter le village, afin de se familiariser avec les commandes de jeu, mais également dégoter les toutes premières quêtes qui permettront à notre vaillant héros de devenir un véritable chasseur. C'est donc vers les quêtes de niveau 1 qu'il faudra évidemment se tourner de prime abord, et bien que celles-ci se révèlent indispensables pour se forger suffisamment d'expérience et de monnaie d'échange, ce qui permettra vous vous en doutez d'acheter divers objets ou même d'en fabriquer de nouveaux, on ne peut que déplorer l'aspect rébarbatif de celles-ci. En effet, point de chasse au raptor ou de tir aux dragons, les premières missions proposées ne demanderont pas davantage que de cueillir divers champignons, pêcher un poisson précis, ou encore mélanger une herbe avec une toile d'araignée afin d'obtenir la potion désirée. Bref, les avides de chasse aux dinos seront quelque peu désappointés par ce début de jeu assez ennuyeux il faut d'admettre.
Toutefois, ces premières missions sont également l'occasion de se familiariser avec les contrôles du soft, et si la version PlayStation 2 avait opté pour un maniement des armes via le stick analogique droit, cette mouture PSP revient à des bases plus traditionnelles, avec la possibilité de dégainer son arme avec la touche Triangle, fouiller les environs (et les carcasses) avec la touche Rond, ou encore effectuer une roulade avec la touche Croix. Le stick analogique étant évidemment réquisitionné pour les déplacements. On retrouve le même système d'inventaire dynamique que sur 128 bits, avec la possibilité de maintenir la gâchette gauche pour passer d'un objet à l'autre, avant de l'utiliser avec la touche Carré. Une jouabilité remaniée, et plus accessible pour le coup, même si la caméra continuera de jouer avec nos nerfs. Il faudra donc constamment jouer de la gâchette L afin de la recentrer, la croix directionnelle permet également de tourner autour du personnage ou de zoomer, mais au cœur de l'action, il sera plus que difficile de lâcher le stick analogique.
La différence entre un bon et un mauvais chasseur ?
D'un point de vue plus technique, si la mouture PS2 épatait de par un aliasing omniprésent et certaines textures atroces, ce
Monster Hunter Freedom se révèle nettement plus agréable à l'œil. Le monde est vaste et vivant, les dinosaures sont correctement modélisés et l'on se surprend souvent à contempler les environs tant le jeu s'avère de toute beauté sur la portable de
Sony. On regrettera malgré tout des temps de chargement bien longuets, et surtout une fragmentation des niveaux trop prononcée, si bien que les grandes plaines verdoyantes qui semblent s'offrir aux joueurs ne sont finalement que de bien maigres aires de jeu. Niveau sonore, ce
Monster Hunter Freedom offre à nos oreilles des sonorités superbes, et les différentes musiques accompagnent magnifiquement les combats, des combats qui auraient toutefois gagné à être plus dynamiques.
En effet, si les premiers combats se révèlent plutôt sympathiques avec l'assaut d'un groupe de fragiles herbivores, cela se complique sérieusement dès qu'il s'agit de mettre à genoux un groupe de Vélocipreys par exemple. Non pas que la difficulté soit dantesque, c'est surtout la longueur et la redondance des combats qui en décevra plus d'un. Ainsi, il arrivera souvent de devoir asséner des dizaines et des dizaines de coups d'épée, avant de voir sa cible quitter la zone de jeu, laissant alors au joueur le soin de sillonner les environs à la recherche de la bête, avec ce que cela inclut de temps de chargement. Certaines missions parviennent parfois de cette manière à dépasser allègrement la demi-heure. Sans compter le fait qu'il est toujours impossible de locker un ennemi, et que donner un coup bien placé relèvera plus de l'exploit qu'autre chose. Enfin, on regrettera amèrement l'absence d'un réel mode Infrastructure, qui aurait permis à quatre joueurs de par le monde de s'adonner à la chasse aux monstres à plusieurs. Un portage plutôt réussi donc d'un strict point de vue technique, mais qui conserve exactement les mêmes tares que la version 128 bits (caméra, progression linéaire, combats soporifiques…), le mode online en moins.