On accueille toujours avec plaisir les originalités venues du Japon mais pas sûr que celle-ci puisse contenter du monde autre que les amateurs de curiosité.
Attirant quelques 50.000 sympathisants lors de sa sortie au Japon (soit plus ou moins le score de
Bayonetta 2, si si...),
Akiba's Trip : Undead & Undressed fait autant la drague aux joueurs locaux qu'aux touristes plein de souvenirs en reproduisant efficacement le quartier éponyme avec sa brouette de magasins où que l'on pose le regard, jusqu'à ses écrans géants diffusant d'autres titres en pubs comme
The Legend of Heroes. La grande classe serait-on tenté de dire, si les graphismes avaient suivi. On sait très bien que les petits développeurs japonais n'ont pas les épaules aussi larges que les plus grosses maisons occidentales mais il y a un moment où l'on se pose quelques questions, du genre si cette production n'était pas de base prévue sur 3DS : flou massif sur chaque enseigne, textures volées de la série
Earth Defense Force (qui a au moins d'autres atouts pour combler ce problème), modélisation au rabais, murs invisibles, temps de chargement immondes tous les quelques mètres, animations de la honte... Nan mais oh !
De l'ambiance, on ne retiendra au final que le doublage japonais (textes uniquement en anglais, comme d'hab), des artworks sympas mais majoritairement coquins et des dialogues assez drôles servant à combler le vide du casting et du scénario qui pourtant avait une certains originalité : vous incarnez un pauvre otaku qui, alors qu'il partait chopper la dernière figurine à la mode, va se faire enlever pour être transformé en sorte de vampires/zombies par un vilain individu. Vous ne devrez la sauvegarde de votre cerveau qu'à une demoiselle qui vous fera boire son sang (par la bouche) pour vous permettre de garder vos capacités uniques, mais également votre conscience. Suffisant pour vous lancer aux cotés de quelques potes dans la chasse aux streums qui envahissent la ville, et dont la manière de les combattre sera de les déshabiller pour exposer un maximum de peau au soleil.
Japan.
Le titre est donc un beat'em all d'une banalité rare : vous devez spammer des attaques (au choix : bas, moyen, haut) pour « user » les vêtements de vos ennemis et ensuite pouvoir les retirer, sachant qu'il sera possible en cas de troupes d'enchaîner un combo. Seulement, rien n'est fait pour nous happer entre la caméra moisie et le système d'esquive mal foutue et ne réagissant pas au quart de tour, ce qui quelque part ne sera pas très préjudiciable (sauf pour l'intérêt du jeu) vu que le titre est d'une très grande facilité et il faut presque parfois le vouloir pour perdre. Les développeurs ont tenté de se rattraper avec les missions secondaires de type prises de photos mais rien n'empêchera une lassitude énorme avant même d'arriver au final, ce qui ne nous prendra qu'une demi-douzaine d'heures. Pour les plus courageux qui souhaitent rentabiliser leur achat, sachez que le titre dispose d'un New Game + pour toujours dépenser plus d'argent dans les magasins et accéder à d'autres fins en fonction des relations avec vos partenaires.
Les plus | Les moins |
+ Akihabara
+ Le concept rigolo
+ Les relations entre personnages | - Graphiquement immonde
- Aucun travail technique
- Hautement répétitif
- Gameplay tout sauf profond
- Pas bien long
- En anglais |
Conclusion : Parti d'un concept original si tant est qu'on adhère à certains délires, Akiba's Trip 2 s'effondre une fois passé la séquence d'introduction : incroyablement moche, mal optimisé, gameplay pathétique, absence de renouvellement... Fuyez pauvres fous, sauf si un jour la chance vous permet de tomber dessus à moins de 10€, histoire de renforcer votre « culture ».